Plus d'une soixantaine de personnes ont assiégé hier la daïra de Constantine située à la rue Belouizdad, tandis qu'une vingtaine d'autres a occupé les lieux exigeant de rencontrer le chef de daïra. Une situation qui a nécessité l'intervention des agents de l'ordre pour faire évacuer les lieux. Il s'agit des habitants de la rue Roumanie, la rue des Maquisards, Bardo troisième tranche, la ferme Meziane ainsi que les inscrits au programme social, tous venus exposer leurs problèmes. «Nous sommes inscrits au programme social depuis 1980 et nous n'avons rien reçu alors que d'autres, dont les dossiers datent de quelques années, ont bénéficié de logements sociaux», affirme l'un des contestataires. Les habitants des zones de glissement de terrains comme la rue des maquisards revendiquent leur relogement immédiat car leurs habitations constituent un danger permanent, selon les rapports de la Protection civile et de la Duch. Depuis le lancement de l'opération de recensement des familles occupant des habitations précaires à travers toutes les communes de la wilaya de Constantine, les citoyens craignent leur évincement car cette opération devra fixer les autorités locales sur le besoin réel en matière de logements destinés à la résorption de ce type de logements. Bien que le chef de l'exécutif ait affirmé que les résultats du recensement national des habitats précaires seront utilisés comme une «base de données» permettant aux agents chargés de cette opération d'effectuer un travail transparent et sans failles», les habitants de ces sites ne se sentent pas rassurés. A préciser que l'éradication des bidonvilles ne se fera pas d'un coup mais par étape sur toute la période du quinquennat en cours.