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Damas alterne bombardements et arrestations, appel de l'opposition à une grève générale La Russie refuse de soutenir le recours à la force contre la Syrie
Des chars ont bombardé hier en Syrie la ville de Tel Kelakh, pour le quatrième jour consécutif, Damas poursuivant sa répression de l'opposition au président Bachar Al Assad malgré de nouvelles menaces occidentales. L'armée syrienne est entrée samedi dans Tel Kelakh, ville-frontière avec le Liban, après des manifestations réclamant la chute du régime. Un avocat défenseur des droits de l'homme, Razan Zaitouna, a dit que les forces syriennes ont tué au moins 27 civils depuis samedi à Tel Kelakh. L'agence de presse officielle Sana, citant une source militaire, a écrit, elle, que huit soldats ont été tués mardi à Tel Kelakh et dans la province de Deraa, dans le Sud. Les chars syriens sont aussi entrés à Naoua, dans la plaine de Hauran. Alors que la répression continue de sévir contre les manifestations de mécontentement à travers le pays, l'opposition syrienne a lancé un appel à la grève générale hier. «Refuser de travailler, c'est la seule arme que la population syrienne peut opposer face aux balles, aux chars, aux arrestations et autres brutalités inouïes du régime Assad. Nous soutenons cette grève courageuse pour les libertés fondamentales et pour plus de justice sociale», a déclaré Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI. «La situation nous impose désormais d'envisager toutes les options», a dit la haute représentante de la diplomatie de l'Union européenne, Catherine Ashton. Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a déclaré pour sa part que la France et la Grande-Bretagne étaient sur le point de réunir les neuf voix nécessaires au Conseil de sécurité des Nations unies sur un projet de résolution condamnant la répression en Syrie. La Russie et la Chine pourraient toutefois opposer leur veto à l'Onu. Le président russe, Dmitri Medvedev, a déclaré hier que son pays ne soutiendrait pas ce texte mais il n'a pas précisé s'il opposerait son veto. Toutefois, il n'a pas indiqué s'il soutiendrait une éventuelle résolution au Conseil de sécurité de l'ONU condamnant la répression de manifestations d'opposition en Syrie.