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Au bord de la guerre civile
Publié dans La Nouvelle République le 02 - 05 - 2011

Les forces syriennes ont bombardé samedi 30 avril la vieille ville de Deraa, dans le sud du pays, et pris d'assaut la mosquée Omari, épicentre du mouvement de contestation contre le régime du président Bachar el-Assad.
Les forces de sécurité, appuyées par des blindés, semblaient avoir pris le contrôle de la vieille ville. La révolte en Syrie est sur le point de basculer. Le soulèvement est proche de se transformer en conflit armé entre communautés à l'instar de ce qui se passe en Libye. Les Kurdes ont apparemment décidé de se joindre aux manifestants. A Amouda, dans la région de Qamichli, des milliers de Kurdes se sont mobilisés le 26 avril en solidarité avec la population syrienne sunnite pour braver, de nuit, l'interdiction de manifester en parcourant la ville à la lumière des torches. Le régime tente par tous les moyens de limiter l'impact médiatique des affrontements et l'effet d'entraînement qu'il aurait sur la population en interdisant à la presse occidentale de couvrir les évènements. Mais les vidéos diffusées sur internet limitent l'isolement des manifestants. La radicalisation est en cours puisque des tanks T-72 d'origine russe tentent d'écraser dans les rues le mouvement populaire tandis que des civils, fortement armés, utilisent du matériel antichars dont l'origine serait occidentale. Des sources du renseignement militaire israélien précisent que les émeutiers ont décidé de brandir ouvertement ce type d'armes lorsqu'ils ont appris que des officiers iraniens des Gardiens de la Révolution en civil dirigeaient des opérations de répression en Syrie. Bachar El-Assad les a envoyés le 26 avril dans plusieurs quartiers de Douma, au nord-est de Damas, pour enlever et torturer plusieurs émeutiers afin de faire des exemples. Les habitants de Baniyas craignent la même opération visant à les terroriser. La principale ville du sud, à proximité de la frontière jordanienne est soumise à un siège qui les prive d'électricité, d'eau potable, de téléphone et de vivres. Des vidéos clandestines montrent les dizaines de cadavres dans les rues touchés volontairement au visage pour terroriser les survivants et les dissuader de manifester. Au Conseil de sécurité de l'ONU, la représentante américaine Susan Rice a explicitement accusé le régime syrien de faire appel à l'aide iranienne pour «réprimer les citoyens syriens en usant de la même tactique brutale utilisée par le régime iranien.» Il semble que les Occidentaux veuillent anticiper la condamnation du Conseil de sécurité mais se borneront à envisager des sanctions dures contre la Syrie et à menacer le général Maher Al-Assad, frère du président et commandant de la 4e division, de l'inculper devant le Tribunal pénal international. Sur le plan diplomatique, les Syriens ont fait appel à leurs alliés libanais, tel le ministre des Affaires étrangères, Ali Chami, qui a demandé à son représentant à l'ONU, membre non permanent du Conseil de Sécurité, de «bloquer toute initiative internationale visant à protéger les civils syriens». Pendant ce temps, des commandos fantassins, comprenant des tireurs d'élite couverts par des chars d'assaut et des véhicules blindés abattent des manifestants depuis les toits des habitations. Des éléments de la 132e Brigade de la quatrième division ont réussi à organiser le siège de la ville Deraa, point de départ de la révolte, en bloquant les approvisionnements d'eau, de nourriture, d'électricité et les communications externes. Les émeutiers sont en face, de plus en plus audacieux, puisque des éléments de la 47e Brigade de la quatrième division ont été attaqués par les civils qui cherchaient à empêcher l'entrée des tanks dans les villes. Le régime craint par ailleurs les défections, les mutineries et la déliquescence de l'armée. Le président El-Assad tient ainsi à minimiser les images d'intervention de son armée dans les villes. Il a donc imposé à ses soldats d'enlever leurs tenues militaires pour les remplacer par des combinaisons noires utilisées par les services de sécurité et par la police. La chaîne de télévision Al Arabiya cite des sources syriennes selon lesquelles les violents bombardements ont repris sur Deraa, la ville étant encerclée depuis lundi matin. L'artillerie lourde et les chars d'assaut sont encore entrés en action sans atteindre la détermination des manifestants. Comme en Tunisie, les femmes veulent prendre part à la révolution puisqu'elles ont organisé une manifestation géante à Deraa, en bravant les tirs des forces du régime pour dénoncer le siège de la ville. Elles estiment que ces pratiques du régime sont les signes précurseurs de son effondrement, et confirment leur détermination intacte à poursuivre leur «Révolution de la Dignité et de la Liberté», jusqu'à la chute du régime. J. B.

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