Bouderbala Fateh, responsable direct présumé des attentats à l'explosif qui avaient ciblé, en 2007, le Palais du gouvernement et le siège de la sûreté urbaine de Bab Ezzouar sera jugé aujourd'hui par le tribunal criminel près la cour d'Alger. Selon l'arrêt de renvoi, cet «émir» avait reconnu avoir suivi par téléphone l'itinéraire de trois kamikazes qui étaient à bord des véhicules piégés jusqu'à leur arrivée sur les lieux ciblés (Palais du gouvernement, siège de la sûreté urbaine de Bab Ezzouar et ambassade du Danemark) où il leur avait donné l'ordre, selon ses dires, d'actionner leurs ceintures d'explosifs. Si les terroristes chargés des opérations-suicide du Palais du gouvernement et du commissariat de Bab Ezzouar avaient réussi à atteindre leur but, le kamikaze qui s'était dirigé vers l'ambassade du Danemark n'a pas pu se faire exploser en raison de l'intervention opportune du policier de faction devant l'ambassade. Agissant sur la base de renseignements fournis par l'accusé, les services de sécurité ont pu, par ailleurs, accéder à deux refuges de terroristes et à mettre la main sur des quantités considérables d'explosifs ainsi que quelques armes légères. Dans le premier refuge, situé à la cité Djaâfri de Réghaïa, les policiers ont découvert 92 kg de matières explosives. Dans le second refuge, situé à Béni Daoud (Thénia- W. Boumerdès) ils ont pu récupérer un lance-roquettes, deux cartables bourrés d'explosifs (6,15 kg dans chaque cartable), trois bombes artisanales et 21 détonateurs. Les assises d'Alger auront également à juger ce mercredi une affaire de dilapidation de deniers publics pour environ 1,3 milliard DA et passation d'un marché public au préjudice de Sonatrach dans laquelle est impliqué un chef d'entreprise français.