Annoncé déjà en 2008, le nouveau projet qui consiste en la réalisation d'un téléphérique à Tizi Ouzou et qui doit relier la nouvelle gare multimodale de Kaf Naâdja au mont de Sidi Belloua (Redjaouna), connaîtra, à en croire certaines sources proches du dossier, un début effectif des travaux dès le mois de novembre prochain. Le projet commence donc à prendre forme, au moment où tout le monde commençait à penser qu'il était mis aux oubliettes, d'autant que la direction de la jeunesse et des sports s'est opposée farouchement à l'itinéraire en proposant un évitement de la station du stade, voilà que les choses semblent s'arranger de nouveau. Ceci va permettre à ce projet structurant de voir le jour et d'alléger la tension sur le transport que vit la capitale du Djurdjura. Aujourd'hui, les études techniques menées par deux grands bureaux d'études, français et belge, sont achevées. Il est donc question de lancer les travaux et sa réception est prévue, ajoutent nos sources, pour 2013. A signaler que dans une première approche préliminaire présentée en 2009, il a été dégagé les grandes lignes de ce projet, notamment le nombre de haltes depuis la gare mixte (ferroviaire et terrestre), ouverte à la fin du mois d'août dernier, en passant par le centre et l'ancienne ville puis le sanatorium de Redjaouna, jusqu'au mausolée de Sidi Belloua. Les bureaux d'études ont aussi développé les différentes techniques pouvant être utilisées pour aboutir à cette liaison aérienne à savoir le téléphérique, le funiculaire et les télécabines. Ce dernier moyen semble, selon l'avis des experts, le mieux indiqué. Conçue donc pour désengorger la ville des Genêts, cette ligne aérienne qui est partie intégrante du nouveau plan de transport mis en place depuis quelques semaines, se décline sous forme d'un linéaire de 7 km, parsemé de six stations (arrêts et départs). Ce téléphérique pourrait transporter jusqu'à 3000 passagers par heure, a-t-on ajouté de mêmes sources. Il est vrai que, eu égard à sa topographie, la wilaya de Tizi Ouzou, notamment la ville et ses environs, est tout indiquée pour recevoir ce type de moyens de transport. Ainsi se rendre de la nouvelle ville, soit de la station principale qu'abritera la gare dite de Bouhinoun à Redjaouna, pourra se faire en quelques minutes seulement au lieu de près ou plus d'une heure actuellement en raison des embouteillages.En attendant, c'est le «pousse-toi de là que je m'y mette» En attendant donc le lancement de ce projet, sa réalisation, sa réception puis sa mise en service et son exploitation, le secteur des transports intra-muros, continuera à connaître une terrible pression. Si cette dernière s'est estompée durant l'été, vacances et canicule obligent, ce n'est guère le cas depuis quelques jours. C'est carrément le «pousse-toi de là que je m'y mette». Tous les moyens de transport mobilisés n'arrivent plus à satisfaire le nombre sans cesse croissant de voyageurs. Les transports de masse sont systématiquement pris d'assaut. Une simple virée au lieudit La Tour, à la nouvelle ville vous renseignera sur la pression exercée sur les moyens de transport. L'attente est particulièrement éprouvante. Il arrive à certains d'attendre une heure ou plus afin de monter en ville. A cela s'ajoutent les bouchons qui caractérisent les principales artères de la ville, en particulier l'important axe de l'hôpital (Rue Lamali). L'arrivée du téléphérique permettra à coup sûr de décongestionner ce secteur névralgique qui suscite la colère, les angoisses et les appréhensions chez les voyageurs.