Au moment où l'APW de Tizi Ouzou organisait, hier matin, une journée thématique sur les œuvres universitaires à l'hémicycle Aïssat-Rabah, des centaines d'étudiants marchaient dans les grandes artères de la capitale du Djurdjura pour dénoncer les nombreux problèmes qui existent depuis plusieurs années. Ce sont les étudiants de la cité universitaire des garçons de Boukhalfa, 3 km à l'ouest de la ville de Tizi Ouzou, qui ont organisé une marche à partir de leur cité jusqu'au siège de la wilaya, en observant une halte devant l'ancien siège de l'APC, au centre-ville. Les étudiants réclament le retrait immédiat des plaintes déposées par le directeur des œuvres universitaires de centre (DOUC) contre 8 étudiants. Ce responsable leur reproche d'avoir saccagé son bureau lors d'une grève l'année dernière, ce que le comité des étudiants rejette en bloc. «Nous ne sommes pas des voyous pour saccager un bureau. Ce sont les délinquants manipulés par ce même responsable qui sont derrière cette affaire. Au lieu de trouver une solution à nos problèmes, ce responsable continue de jeter de l'huile sur le feu», accuse un membre de comité des étudiants. Pour se faire entendre, depuis le 10 octobre dernier, les étudiants, qui sont loin de décolérer, ont fermé le bureau du directeur de la cité garçons de Boukhlafa et réclament même son départ. Hier matin, les étudiants protestataires qui ont sillonné les artères principales de la ville, ont organisé, à la fin de leur marche, un rassemblement devant le siège de la wilaya. Le problème de l'insécurité a refait surface aussi. «Nous souffrons du diktat des délinquants depuis plusieurs années et aucun responsable n'a bougé le petit doigt pour mettre un terme à ce problème. Des étudiantes et étudiants ont été agressé à l'intérieur même des cités au vu et au su de tout le monde», fulmine un étudiant qui a pris la parole devant le siège de la wilaya. Plusieurs banderoles ont été brandies par les marcheurs. On pouvait lire sur certaines d'entre elles : «Pour le retrait des plaintes», «Les étudiants en colère : où sont les promesses de wali», «Jugez les corrompus», etc. Les protestataire réclament à l'occasion une enquête sur les 5,7 milliards de centimes débloqués par la wilaya pour rénover leur cité. Ils exigent aussi l'amélioration des conditions d'hygiène, une ambulance, la rénovation de la conduite d'eau gagnée par la vétusté, ainsi que d'autres revendications. «Nous n'allons pas lâcher prise cette fois-ci. Nous comptons mobiliser l'ensemble des étudiants de la wilaya de Tizi Ouzou, si ces problème ne sont pas résolus comme nous a promis le wali l'année dernière», avertit un membre du comité des étudiants. A signaler que la marche s'est déroulée dans le calme et aucun incident n'a été signalé.
