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L'Etat doit revoir sa politique de subvention
Enquête parlementaire sur la pénurie et la hausse des prix des produits alimentaires
Publié dans Le Temps d'Algérie le 14 - 11 - 2011

«L'Etat providence» devra absolument cesser, semblait suggérer hier le président de la commission d'enquête parlementaire sur «la pénurie et la hausse des prix de certains produits alimentaires de large consommation sur le marché national».
Il a appelé carrément les pouvoirs publics à revoir la politique de subvention de ces produits, non seulement pour préserver le budget de l'Etat mais aussi pour combattre l'informel qui ne cesse de gangrener le marché national.
Invité hier de l'émission «L'invité de la rédaction» de la chaîne III de la Radio nationale», Kamel Rezki, président de la commission, a rappelé que sur les 4 matières soutenues (blé, lait, sucre et huile), l'Etat débourse plus de 300 milliards de dinars chaque année.
«L'Etat se trouve en train de soutenir les yaourts, les boissons, les pâtisseries… Il faudrait qu'il y ait contrôle pour suivre la traçabilité de l'utilisation de ces matières», a-t-il préconisé, ajoutant que «l'algérien comme l'étranger, le riche et le pauvre achètent tous le sachet de lait à 25 DA. Est-ce que vous trouvez ça normal ?»,
s'est-il interrogé avant d'expliquer que la commission préconise l'engagement d'un débat national pour revoir le système de soutien. «Il vaut mieux soutenir la production au lieu de la consommation et faire un fichier des catégories démunies pour que le soutient aille à ces dernières et ne soit pas détourné».
Le soutien «aveugle» est difficile à appliquer, selon lui «puisqu'il grève le budget de l'Etat». Nous avons, a-t-il expliqué, un baril qui avoisine les 100 dollars et un budget calculé sur la base de 37 dollars le baril. «A 60 dollars, on peut encore assurer le budget de l'Etat, mais si le pétrole baisse, d'où nous viendront les recettes ?», s'est-il interrogé. Il faudrait, selon lui, revoir les dépenses publiques et trouver d'autres solutions, comme l'encouragement de la production.
M. Rezki expliquera par ailleurs que même s'il y a «hausse des prix de ces produits au niveau du marché mondial, l'étude menée sur le marché national a fait ressortir qu'il y a interférence d'autres phénomènes qui ont provoqué ce genre de perturbation qui ont provoqué une «hausse brutale» des prix de certains produits de large consommation tels que le sucre et l'huile.
Les grossistes refusent de s'expliquer devant la commission
Pour la pénurie du lait, l'invité de la radio fera remarquer d'emblée «une mauvaise distribution et l'organisation des quotas au niveau de certaines régions du pays», rappelant que le lait est soutenu par l'Etat au même titre que certains autres produits comme les céréales et le sucre.
«En matière de sucre et d'huile, il y a une hausse vertigineuse des prix», fait-il remarquer. «Des hausses brutales et inattendues au mois de janvier qui ont fait que l'Etat, dès le 8 janvier, a mis le holà et plafonné ces prix», rappelle-t-il. Où est alors le rôle régulateur et de contrôle de l'Etat ?
«En réalité, les mécanismes de contrôle existent, mais malheureusement, nous avons remarqué qu'ils ne sont pas très efficients puisque dans le circuit commercial, le marché informel occupe une grande place», a-t-il dit, avant de révéler que «malheureusement, un des maillons de la chaîne que sont les grossistes n'a pas répondu à la convocation de la commission». Ces grossistes sont-ils alors maîtres du marché ?
«Nous avons informé le président de l'APN qui a transmis les questionnements au ministre du commerce, et nous attendons les raisons», a-t-il commenté, avant de pointer du doigt la faiblesse du contrôle qui a fait que le marché informel prospère. «Le gros lot de marchandises ne passe pas dans le circuit officiel», a-t-il noté.
Relevant à ce propos qu'«il n'y a pas de facturation» en plus du refus d'utilisation du chèque «qui devait être appliqué depuis avril 2011», aboutissant à «une grosse partie de ces marchandises qui ne passent pas à travers un circuit transparent». «C'est donc le diktat des grossistes ?»
«Nous les avons convoqués officiellement, malheureusement, je ne peux vous dire la raison de leur défection», a-t-il réitéré, expliquant que «les opérateurs économiques eux-mêmes qui vendent à ces grossistes disent qu'ils ne maîtrisent pas leur distributeur,
ce qui est anormal». Une des causes aussi de la hausse des prix, explique l'invité de la radio, «c'est qu'il y a eu des anciens stocks qui ont été vendus à des prix forts». Pour lui, les mesures prises par l'Etat en janvier en exonérant les opérateurs des droits de douanes sont «insuffisantes». «Il faudrait aller plus loin pour que des solutions soient trouvées», suggère-t-il.
«Il faut installer un conseil de la concurrence»
«L'une des causes que nous avons également identifiée, c'est l'absence du conseil de la concurrence», a relevé Kamel rezki, rappelant que «la loi de 1995 sur la concurrence a mis en place ce conseil qui dépendait à l'époque de la présidence de la République». Cette loi est amendée en 2003 et le conseil est devenu dépendant du Premier ministère et en 2008, la loi a encore été amendée pour que le conseil dépende du ministère du commerce.
«Le conseil qui avait été installé en 1995 et qui commençait à travailler a disparu. Le ministre du commerce disait qu'il allait être installé à la fin de l'année et les prérogatives que détenait le ministère en matière de contrôle ont été dévolues à ce conseil qui n'existe pas», a-t-il relevé. L'absence de prérogatives du ministère et du conseil de la concurrence ont fait que «nous avons également constaté qu'au niveau du marché,
il y a des situations de dominance en matière de sucre et d'huile alors que normalement, le conseil de la concurrence devait réguler un peu tout ça», a-t-il encore noté, tout en rappelant que même si la situation n'est pas en elle-même interdite par la loi, «c'est son utilisation abusive qui l'est». Parmi les recommandation faites par la commission, l'encouragement de l'investissement dans ces filières «pour qu'il n'y ait pas situation de dominance».
L'autre anomalie qu'il a relevée a trait à l'absence de l'Etat dans le circuit du sucre et de l'huile. «Si au niveau des céréales et du lait l'Etat peut réguler à travers les offices publics, en matière d'huile et de sucre, il faudrait réfléchir à ce que l'Etat puisse avoir le pouvoir d'interférer pour réguler le marché», a-t-il ajouté. Il préconisera dans ce sens que l'Etat plafonne les importations. L'Etat ne doit pas selon lui prendre en charge le surplus d'importation.
Par ailleurs, l'invité de la radio préconisera la création d'une institution de veille afin de mieux acheter sur les marchés internationaux. «Est-ce qu'il est normal qu'on puisse importer avec plus de 50 milliards de dollars et nous n'avons pas une cellule de veille pour essayer de voir les marchés mondiaux pour bien acheter ?»
s'est-il interrogé à ce propos, regrettant que «nos offices achètent n'importe comment». «Il faudrait qu'il y ait une institution de veille qui puisse orienter l'importation pour qu'on achète le blé ou le lait au bon moment et au bon prix», a-t-il dit, tout en réitérant encore une fois la nécessité d'introduire l'informel dans le circuit officiel «pour augmenter la fiscalité ordinaire qui arrive aujourd'hui à couvrir à peine 55% du budget normal».
Il faudrait selon lui sortir de la dépendance de la fiscalité pétrolière. «Si le pétrole baisse, on ne pourra même pas assurer les retraites et les salaires», a-t-il fait remarquer.


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