Les 25 ressortissants algériens arrêtés récemment au large de la ville de Murcie au moment où ils tentaient de gagner clandestinement les côtes espagnoles se sont échappés samedi en fin d´après-midi du centre d'internement administratif pour étrangers (CIE). Placés un premier temps dans un centre de détention similaire à Algesiras le 9 juin dernier, ils étaient en attente de leur «rapatriement vers leur pays d´origine», une mesure que seul doit décider un juge. Ces ressortissants algériens auraient «usé de moyens assez violents comme les extincteurs et divers objets du lieu de leur détention pour neutraliser leurs gardiens. Quatre policiers avaient été admis à l´hôpital pour des blessures légères à la suite de ces affrontements. Hier, les autorités locales avaient confirmé l´arrestation de 15 sur les 25 harraga au moment où ils se trouvaient aux alentours du centre-ville de Murcie, visiblement désemparés et ne sachant pas où trouver une planque. Les 10 autres harraga sont encore activement recherchés par la police qui a bon espoir de les arrêter grâce à la coopération des habitants. Une source policière a déclaré que ce n'était pas la première fois qu'ils avaient tenté de fuir du centre où sont détenus 115 étrangers ayant commis des délits ou simplement pour séjour illégal en Espagne. Le gouvernement espagnol a soulevé, une nouvelle fois hier, le problème de la «promiscuité» dans les centres de détention pour étrangers. Récemment, le ministre de l´Intérieur, Jorge Fernandez, avait annoncé la construction de nouveaux blocs pour séparer les délinquants des sans-papiers interpellés pour séjour illégal. «Il se trouve que les 25 Algériens, après leur recours à des moyens violents pour échapper du centre où ils étaient détenus en tant que sans-papiers entrent désormais dans la catégorie des délinquants», a estimé hier le quotidien El Pais. Les 25 harraga pourraient s´exposer à des poursuites judiciaires à la suite de leur forfait avant d´être frappés d´une mesure d'expulsion de l'espace Schengen.
