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Guerre sans merci entre «émirs» d'Aqmi autour des «butins de guerre»
Tandis que le renseignement décapite l'organisation
Publié dans Le Temps d'Algérie le 22 - 08 - 2012

La tentative de Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossaâb Abdelouadoud, actuel «émir» national
du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), de réconcilier des «émirs» de son organisation terroriste, dont Abdelhamid Abou Zeid, actuel chef de katibet (phalange) Tarek Ibn Ziad, Mokhtar Belmokhtar, alias Belaouar, alias Abou El Abbès, ex-«émir» de la zone 9, prouve la guéguerre que se livrent des chefs de la nébuleuse autour du «butin de guerre».
C'est, carrément, une guerre sans merci à laquelle se livrent ces «émirs» que vient de confirmer Abou Mossaâb Abdelouadoud. L'arrestation, le 15 du mois en cours, par les forces spéciales de l'Armée nationale populaire (ANP), de trois terroristes circulant à bord d'un véhicule 4x4, à Berriane, dans la wilaya de Ghardaïa, est venue confirmer la guerre livrée entre les «émirs» du GSPC.
Parmi ces trois éléments du GSPC se trouvait Necib Tayeb, alias Abou Ishak Essoufi, un ancien du Groupe islamiste armé (GIA) et qui occupait, avant son arrestation, le «poste» de chef de la commission juridique et membre du conseil des notables et premier juge du GSPC devenu Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
L'enquête a révélé que Necib Tayeb était dépêché par l'actuel «émir» national d'Aqmi au Sahel pour réunir les différents «émirs» de l'organisation terroriste, dont Mokhtar Belmokhtar, alias «Belaouar»,
Abdelhamid Abou Zeid et Abou El Kama. Le but de la réunion était, selon les éléments de l'enquête, de réconcilier ces «émirs» pour mettre fin à la guerre de leadership livrée entre eux. Au-delà du coup fatal porté à l'organisation terroriste par l'ANP, avec l'arrestation de l'émissaire de Abdelmalek Droukdel pour le Sahel,
il serait intéressant de s'attarder sur les raisons de cette guerre livrée ente les «émirs» et à laquelle l'actuel «émir» national d'Aqmi veut mettre fin. Les raisons aident à mieux connaître la nature du GSPC devenu Aqmi. C'est en 2002 que Amari Saïfi, alias Abderrezak El Para, alias Abou Haydara, ex-«émir» de la zone 5 du GSPC a créé katibet Tarek Ibn Ziad, dont le contrôle motive la guerre livrée entre «émirs»
d'Aqmi. A sa création, dans les monts Oustili, dans les maquis de la wilaya de Batna, avec l'aide de Mokhtar Belmokhtar, alias «Belaouar», alias «Khaled Abou El Abbès», «émir» de la zone du GSPC, à l'époque, katibet Tarek Ibn Ziad était composée d'une quarantaine d'éléments,
environ, dont certains faisaient partie de la sériat chargée de la protection d'Amari Saïfi, alors «émir» de la zone 5. La sériat était composée de 50 à 80 éléments et dirigée par un certain Abdelhak Abou El Khabab. Le GSPC était dirigé par Hassan Hattab, avant son remplacement par Nabil Sahraoui, éliminé par l' ANP à Béjaïa.
Katibet Tarek Ibn Ziad a commencé par faire parler d'elle en 2003 avec l'enlèvement, dans le Grand-Sud algérien, de 32 touristes européens. C'était la première prise d'otages faite par cette phalange qui aurait obtenu une rançon de 5 millions d'euros de la part de l'Allemagne pour la libération d'une partie de ces otages. L'autre partie ayant été délivrée par l'ANP, avant que les preneurs d'otages ne quittent le territoire avec les autres otages.
Ce qui a donné de «l‘appétit», et surtout des idées aux «émirs» du GSPC. Les «émirs» du GSPC, qui n'avaient, à l'époque, pas encore fait allégeance à Aqmi, trouvaient en katibet Tarek Ibn Ziad une source de financement et de médiatisation importante pour l'organisation terroriste.
Remplacer les proches de Hassan Hattab
Hassan Hattab est remplacé par Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossaâb Abdelouadoud, à la tête du GSPC. Ce dernier menace son prédécesseur à la tête de l'organisation terroriste et décide d'écarter les terroristes proches de Hassan Hattab. Abderrezak El Para, «proche» de Hassan Hattab, selon Abdelmalek Droukdel, ne posait pas de problèmes au nouveau «émir» national du GSPC puisque arrêté au Tchad, avant son extradition vers l'Algérie.
Jugé «proche» de Hassan Hattab, et désigné par Amari Saïfi pour diriger katibet Tarek Ibn Ziad, tout en étant sous ses ordres, Mokhtar Belmokhtar posait problème pour Abdelmalek Droukdel. Ce dernier, voulant prendre le contrôle de katibet Tarek Ibn Ziad, désigna Abdelhamid Abou Zeid, proche de lui, pour la diriger. Selon le témoignage de Mossaâb Abou Daoud,
ex-«émir» de la zone 9, en remplacement de Mokhtar Belmokhtar, avant son repentir, le nouvel «émir» national du GSPC, Abdelmalek Droukdel, avait donné ordre à Abdelhamid Abou Zeid, d'éliminer physiquement Mokhtar Belmokhtar, alias «Belaouar», si nécessaire. Pas question pour Abdelmalek Droukdel de partager les dividendes tirées par katibet Tarek Ibn Ziad.
Pour les nouveaux chefs du GSPC, trop d'argent provenant du paiement de rançons en contrepartie de la libération d'otages occidentaux et de la contrebande d'armes au Sahel, pour ne pas remplacer des «proches» de Hassan Hattab. Une partie de cet argent servait à l'achat d'armes et de munitions auprès de contrebandiers, et une autre partie allait dans les poches des nouveaux «émirs» du GSPC devenu Aqmi. La dividende personnelle pour ces «émirs» est devenue plus importante avec la circulation d'armes et de munitions libyennes.
Ces armes et munitions devenues plus disponibles, à moindres prix, la somme d'argent empochée par les nouveaux chefs terroristes est devenue plus importante. L'abondance d'argent, d'un côté, et le resserrement de l' étau sur Aqmi, de l'autre, aurait encouragé Abdelmalek Droukdel à faire des concessions aux pro-Hassan Hattab, dont Khaled Abou El Abbès à travers la tentative de réconciliation pour laquelle il a dépêché Tayeb Necib, arrêté par les forces spéciales de l'ANP, à Berriane, dans la wilaya de Ghardaïa.
Les «agents» du GSPC et la guerre du renseignement
La méfiance entre les «émirs» du GSPC est une autre donne qui mine l'organisation terroriste. Déjà, à l'époque où Amari Saïfi était «émir» de la zone 5 du GSPC, ce dernier disposait d' «agents» parmi les éléments de son bras droit Khaled Abou El Abbès, alors «émir» de la zone 9 de l'organisation.
C'est ainsi que deux de ses éléments l'avaient informé, en 2003, que Khaled Abou El Abbès se trouvait dans les maquis de Batna en compagnie de Abou Abdallah, un émissaire yéménite d'Oussama Ben Laden, avant son élimination dans une embuscade tendue par l'ANP.
C'est, justement, le renseignement qui a permis l'arrestation de Tayeb Necib. Les services de sécurité algériens avaient, par le renseignement, réussi à mettre hors d'état de nuire de nombreux autres «émirs» d'Aqmi infiltrée. Ce qui créa une panique parmi les «émirs» de cette organisation terroriste qui compte, impuissante, les coups durs qui lui sont portés par l'ANP.


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