Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Imbroglio hollywoodien autour du film L'innocence des musulmans Les acteurs se rebiffent, le réalisateur interpellé par le FBI pour escroquerie et des coptes à l'origine de ce brûlot
L'innocence des musulmans, titre du film anti-Islam à l'origine des manifestations dans le monde musulman, continue de faire l'actualité. Hier, des médias ont rapporté plus de détails sur les auteurs et les circonstances de sa réalisation. Malgré sa dénonciation par les pays musulmans, ce film, dont Washington a condamné la diffusion, ne sera pas interdit en raison du premier amendement de la Constitution américaine qui sanctuarise la liberté d'expression. Morris Sadek, un activiste copte, vivant en Virginie, a affirmé, dès mardi soir, avoir joué un rôle dans la promotion de ce film, dont un clip de 13 minutes en anglais qui circule sur Internet, tout en précisant n'être «intéressé que par la première partie du film» qui mettrait, selon lui, en lumière les discriminations dont sont victimes les coptes d'Egypte. Il a communiqué à l'agence Reuters un numéro de téléphone, selon ses dires, celui du réalisateur de ce brûlot anti-Islam. Ce numéro remonte au domicile de Nakoula Basseley Nakoula, un copte égyptien résidant à Cerritos, une banlieue de Los Angeles, en Californie. Nakoula a fait savoir qu'il n'avait rien à voir avec la vidéo et se dit victime d'une erreur d'identité, mais plusieurs organes de presse l'ont lié à la production du film et des journalistes faisaient dès jeudi le siège de son domicile. Ce fameux Nakoula a été condamné pour fraude bancaire en 2010. Il semblerait que des scènes de la vidéo puissent avoir été filmée à son domicile. De son côté, Morris Sadek a attribué la paternité de cette vidéo à un certain Sam Bacile, qui est aussi le nom utilisé par l'individu qui a mis la vidéo sur YouTube en juillet. L'actrice Cindy Lee Garcia, qui a joué dans ce film, décrit le producteur, qu'elle appelle aussi Sam Bacile, comme un homme âgé, les cheveux grisonnants, avec un accent. Il s'agirait d'un promoteur immobilier israélo-américain résidant en Californie. L'actrice Cindy Lee Garcia a affirmé, également, qu'elle avait été trompée sur la nature véritable de ce film et dit avoir répondu l'an dernier à une annonce pour un film dont le titre devait être Desert warrior (Le guerrier du désert) et qui était présenté comme un récit historique à petit budget se déroulant dans le désert d'Arabie. Selon elle, le film a été tourné à l'été 2011. Nakoula Besseley Nakoula, qui a nié sa participation, a été emmené hier en voiture par les adjoints fédéraux depuis son domicile de Cerritos (Californie), afin d'être entendu, sur la violation ou non des conditions de sa liberté conditionnelle. Notons que l'interpellation de ce Nakoula n'a rien à voir avec le film et qu'un producteur de films X est mêlé aussi à cette histoire.
