Jour de colère à Ath Yahia, commune de la daïra de Aïn El Hammam, à l'extrême est de la wilaya de Tizi Ouzou. C'est en effet une action de solidarité et surtout de dénonciation qu'observent les enseignants de l'ensemble des écoles de cette commune de haute montagne après l'agression dont a été victime le directeur de l'école primaire du village Ath Ziri. Cette journée de protestation se veut aussi une façon de dénoncer le phénomène d'insécurité qui gangrène le secteur de l'éducation. D'ailleurs, même les responsables de la SETE-UGTA (Syndicat d'Entreprise des Travailleurs de l'éducation) ont, dans une déclaration rendue publique, relevé que «le phénomène de la violence au niveau des établissements scolaires prend de l'ampleur ces dernières années». Il est utile de rappeler que le directeur de l'école primaire du village Ath Ziri, a été victime, mardi dernier, d'une agression physique commise par un parent d'élève qui n'avait pas accepté le refus du directeur d'inscrire en préscolaire sa fille, alors que cette dernière n'avait pas atteint l'âge requis et ce, en respect des lois qui régissent l'enseignement préscolaire. La victime s'en est sortie avec un arrêt de travail de 21 jours après une hospitalisation suite à de graves blessures reçues à la tête. A Tassaf Ouguemoun, dans la commune d'Iboudraène, toujours à l'est de la wilaya, l'école primaire du village a été fermée durant la journée d'hier par les parents d'élèves qui ont retenu leurs enfants à la maison pour réclamer le retour de l'ex-directeur.
