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Les habitants bloquent l'accès au CET
Benfreha (Oran)
Publié dans Le Temps d'Algérie le 20 - 10 - 2012

Les habitants de Benfreha, qui avaient, à plusieurs reprises, dénoncé les nuisances causées par le Centre d'enfouissement technique (CET) des ordures ménagères et menacé d'actions de rue sont passés hier à l'action en fermant les accès au CET pour exiger sa fermeture pure et simple.
«Il y a quelques jours, lors de sa visite à Oran, le ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, Amara Benyounès, avait laissé entendre que l'expérience des centres d'enfouissement technique des ordures ménagères «n'a pas eu de résultats et qu'une réflexion serait en cours pour trouver des solutions mieux adaptées», a indiqué un citoyen rencontré sur les lieux. Le centre, qui se situe dans un endroit pourtant loin de la localité, coincé entre Boufatis et Benfreha, a soulevé l'ire des habitants de ces localités depuis son ouverture.
«Nous avons applaudi sa mise en service en faisant confiance aux assurances des responsables qui soutenaient qu'il n'avait aucun impact négatif sur l'environnement. Nous avions cru qu'il allait créer des postes d'emploi pour les jeunes chômeurs de la localité, mais nous constatons aujourd'hui qu'il nuit à notre santé.
Chaque soir que Dieu fait la localité est envahie d'un «épais nuage et les odeurs nauséabondes emplissent les airs. En été, on ne pouvait même pas ouvrir nos fenêtres pour nous aérer.
Les vieilles personnes et celles qui souffrent de maladies respiratoires vivent depuis la mise en service de ce CET un véritable calvaire. Nos nombreuses correspondances ont été ignorées par les responsables de la commune et ça ne peut plus durer», diront des habitants. Hier, ils ont mis leurs menaces à exécution en fermant l'accès au centre bloquant ainsi la voie aux bennes à ordures qui se dirigeaient vers ce centre pour décharger leur contenu. Ils ont même empêché les responsables du centre d'y accéder ou d'en sortir. Des renforts de gendarmerie ont été dépêchés dans la matinée sur les lieux pour éviter tout débordement. «Nous ne sommes pas des sauvages pour procéder à la casse, mais nous voulons par cette action faire entendre notre voix. Tous nos appels sont restés sans suite.
Nous sommes bien des citoyens de ce pays. Nous avons sollicité toutes les autorités locales, mais aucune n'a répondu favorablement à nos appels. Nous n'avons pas demandé la fermeture de centre mais nous avons exigé que des solutions soient apportées aux nuisances qu'il nous cause.
L'enfouissement technique était présenté comme une solution radicale aux effets négatifs des décharges sur l'environnement, mais nous constatons à nos dépens qu'il n'en est rien», affirment des citoyens. En milieu de journée, des responsables de la commune et de la direction de l'environnement se sont déplacés sur les lieux. Et après que des assurances ont été données aux citoyens quant à la prise en charge des émanations nauséabondes du traitement des ordures, les citoyens ont levé leur siège du CET tout en affirmant qu'ils reprendraient leur action si rien n'est fait pour faire cesser leur calvaire.


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