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Les habitants des deux villages enterrent la hache de guerre
Boumerdès
Publié dans Le Temps d'Algérie le 24 - 11 - 2012

Le conflit opposant les villages Aït Saïd et Benchehra, dans la commune de Chabet El Ameur à l'est de Boumerdès, concernant le projet d'assainissement dont le point de rejet est l'oued Bouiri, a été réglé, ce vendredi, par les comités des deux villages qui se sont mis d'accord afin d'éviter tout débordement de la situation.
Ceux de Benchehra ont recouru à la fermeture de l'axe routier reliant Azzouza au chef-lieu communal en réaction à l'arrêt des travaux dudit projet par les habitants d'Aït Saïd qui ont précisé que ce projet nuira à la santé de tous les villageois et des habitants de la commune du fait que ces derniers continuent à s'alimenter à partir des puits se trouvant aux abords dudit oued et les risques de pollution des terres agricoles de la région.
La route a été fermée durant trois jours et les villageois n'ont que le village Azzouza pour rejoindre Chabet El Ameur en faisant le détour par les Issers.
Les lycéens des villages Aït Saïd et Azzouza ont été durement pénalisés, parcourant plusieurs kilomètres à pied pour rejoindre les bancs des lycées. Les responsables locaux n'ont pas bougé le petit doigt et n'ont rien fait pour soulager la souffrance des villageois, attendant qu'un miracle arrive ou qu'un drame survienne pour réagir. D'ailleurs, les habitants des deux villages concernés ont dénoncé le silence et l'absence de l'Etat. «Ce n'est pas possible, fallait-il attendre qu'un drame arrive pour que les autorités interviennent ?»
nous dira au téléphone un membre du comité du village Aït Saïd. Et d'ajouter : «Heureusement qu'on a tenté de régler les conflits par le dialogue et nous avons donné une leçon à ceux qui sèment le trouble pour pousser au pourrissement, et nous nous sommes entendus afin d'éviter la confrontation entre les habitants d'une même commune». Et un autre d'ajouter :
«Le problème est clair, nous réclamons un assainissement qui ne touchera pas notre santé et nous dénonçons ceux qui courent derrière des intérêts électoralistes en utilisant une partie ou l'autre pour pousser les gens à s'entretuer pour favoriser un candidat».
Par ailleurs, notre interlocuteur nous dira «qu'une plainte aurait été déposée contre X par l'entreprise réalisatrice». Et d'ajouter : «Cette plainte, si elle existe, doit être retirée par le plaignant car les deux villages se sont entendus et que cette procédure envenimera davantage la situation en poussant les citoyens à se révolter encore une fois».


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