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«Une pratique à interdire»
Ahmed Tessa, pédagogue :
Publié dans Le Temps d'Algérie le 16 - 12 - 2012

Un élève de terminale a une moyenne 10 heures de cours de soutien par semaine. Quelles sont les répercussions de ce recours massif à cette pratique ?
Les cours de soutiens présentent plusieurs dérives. D'abord, une dérive morale. Quand l'argent intervient dans la relation entre l'enseignant et l'élève, il n'y a plus de respect. L'image de l'enseignant est dévalorisée.
Les repères et valeurs morales de la société sont détériorés. On apprend à l'enfant et à l'adolescent que tout s'achète, même le savoir. Cette pratique présente également une dérive pédagogique. Une pression est exercée sur l'élève auquel on demande toujours plus. Or, la nature de l'enfant et de l'adolescent exige un temps de repos et de divertissement, la pratique d'activité sportive et artistique.
Il doit aérer son cerveau. Il ne doit consacrer aux travaux scolaires qu'une partie de son temps. Cette dérive pédagogique entraîne le surmenage, le rejet de l'école et n'apporte en rien des résultats positifs. Pour preuve, le lycée de la commune Ath Z'Menzer a eu 100% de réussite au bac. Il se trouve dans les montagnes de Kabylie où il n'y a ni cours de soutien ni école privée. Les élèves se sont appuyés sur le dévouement de leurs enseignants. Les dérives de cette pratique mafieuse en font un drame national. L'enseignant bâcle sa leçon pour pousser ses élèves à prendre des cours payants. C'est très grave !
On a longtemps expliqué ce phénomène par le bas salaire des enseignants et la surcharge des programmes. Or, le phénomène prend de l'ampleur même après l'augmentation des salaires et la réforme des programmes ?
Le salaire ne justifie pas cette pratique. Certains enseignants sont devenus des maquignons. Et un maquignon a toujours besoin de plus d'argent. Ils ont trouvé l'astuce : jouer sur la peur des élèves et des parents. Ces derniers finissent par dépenser de l'argent en croyant bien faire alors que la préparation intensive aux examens, le bachotage, sont une pratique anti-pédagogique.
Certains directeurs d'école privée de cours de soutien demandent une intervention de l'Etat afin d'encadrer et de réglementer cette pratique…
L'Etat doit interdire cette pratique. Les cours de soutien payants, c'est de l'informel. C'est de l'argent sale. L'enseignant est payé pour travailler dans sa classe. Le fisc doit agir afin d'interdire cette pratique mafieuse et informelle.
Faut-il aller vers une solution à l'égyptienne : interdire la pratique et multiplier le salaire des enseignants par six, ces derniers étant habitués à gagner jusqu'à 50 millions de centimes par mois ?
Le problème n'est pas là. Un enseignant c'est d'abord un éducateur. C'est un ensemble de valeurs et la valeur argent n'entre pas en ligne de compte. Il y a certes des mesures accompagnant l'interdiction, comme un travail de sensibilisation auprès des élèves et leurs parents et une meilleure gestion pédagogique de la pression des examens et des résultats scolaires.


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