Pour la 8e année consécutive, Nedjma célèbre la Journée internationale de la femme en mettant à l'honneur cette année la femme écrivain. Sept femmes, écrivaines de renom, ont été distinguées lors d'une cérémonie organisée dans la soirée de mardi à l'hôtel Mercure d'Alger. Il s'agit d'Inam Bioud, Maïssa Bey, Rabia Djelti, Djoher Amhis-Ouksel, Leïla Hamoutène, Fatima Bakhaï et Hadjer Kouidri. Des femmes qui ont réussi à s'imposer dans le paysage littéraire national. Un hommage posthume a été également rendu à la première romancière algérienne Taos Amrouche, symbole de la littérature algérienne. Même si elle n'est plus de ce monde, elle reste toujours présente dans les cœurs pour son combat mené dans le but de sauver le patrimoine culturel algérien. En 1939, elle fait entendre des chants berbères au Congrès des musiques traditionnelles de Fès (Maroc), qui constituent le patrimoine poétique et musical de Kabylie. S'installant à Madrid en 1940, elle fait des recherches sur les survivances berbères dans le folklore ibérique et donne des conférences-récitals dans la capitale espagnole. En 1966, elle est invitée au Festival des arts nègres à Dakar, où elle obtient le Prix de musicologie. Poèmes, proverbes, contes et légendes berbères ont été ainsi immortalisés dans le Grain magique, paru en 1966. Taos Amrouche s'est éteinte le 2 avril 1976, laissant derrière elle un riche héritage littéraire tel que Jacinthe noire, paru en 1947, Rue des tambourins, paru en 1960, L'amant imaginaire, paru en 1975 ou encore Solitude de ma mère, paru à titre posthume en 1995. L'Association culturelle Taos et Jean El Mouhouv Amrouche, créée en février 1990 dans son village d'origine Ighil Ali (Béjaïa) perpétue sa mémoire et celle de la famille Amrouche. Outre cette légende, les sept écrivaines applaudies en cette soirée se sont battues pour se faire entendre et créer leur propre style littéraire. Le directeur de l'opérateur étoilé, Joseph Ged, a rappelé à l'occasion que son entreprise citoyenne a toujours été à l'avant-garde de la célébration de la Journée internationale de la femme aux côtés des Algériennes. «Cette année, nous sommes très honorés de rendre hommage à des femmes qui s'illustrent dans le monde du livre et de l'écriture. Ces piliers inébranlables de la littérature algérienne et universelle contribuent au rayonnement de l'Algérie à travers le monde. Nedjma est fière d'honorer la femme qui participe chaque jour à enrichir par son talent le paysage littéraire national et mondial», a-t-il déclaré. Le directeur de la communication, Ramdane Djazaïri, a également insisté sur cet engagement en faveur de la femme algérienne, qui se traduit, dit-il, «par la valorisation en son sein de la ressource humaine féminine». Selon lui, en honorant ces grands noms du paysage littéraire algérien, l'opérateur a voulu mettre en avant le parcours et le talent exceptionnels de ces femmes de lettres qui contribuent à l'enrichissement de la littérature algérienne dans sa diversité et ses multiples expressions tant en arabe, en berbère qu'en français. La cérémonie a vu la présence de plusieurs visages emblématiques de la scène culturelle et d'autres Algériennes issues de divers horizons, notamment artistique, médiatique, du mouvement associatif et des moudjahidate auxquelles Nedjma a rendu hommage lors des précédentes célébrations.