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Un documentaire sur les juifs d'Egypte fait revivre une époque révolue
Egypte
Publié dans Le Temps d'Algérie le 16 - 04 - 2013

Il fut un temps où de nombreux juifs d'Egypte brillaient sur la scène artistique et dirigeaient des commerces prospères au Caire ou à Alexandrie. Aujourd'hui, cette communauté ne compte plus que 200 âmes et les rues ne conservent presque aucune trace de leur présence passée.
"Juifs d'Egypte", un documentaire réalisé par l'Egyptien Amir Ramses, revient sur leur gloire d'antan et leur exode à partir de 1948, après la création de l'Etat d'Israël.
Après 1948 et la guerre qui a suivi avec les pays arabes voisins, les juifs ont en effet subi des pressions pour quitter l'Egypte, ou ont été expulsés.
Il n'y a aujourd'hui qu'environ 200 juifs sur 84 millions d'Egyptiens, contre près de 80.000 qui vivaient autrefois dans le pays, où les synagogues sont désormais vides. Cette toute petite communauté a d'ailleurs perdu samedi sa chef, Carmen Weinstein, décédée à l'âge de 84 ans.
"Juifs d'Egypte", projeté dans un cinéma chic du Caire, a été tourné en Egypte et en France où vit une petite communauté de juifs égyptiens. Le film commence avec des micro-trottoirs au Caire. Les juifs "sont des ennemis de l'islam", dit un homme. "Ils ont été condamnés par Dieu", affirme un autre.
Suivent des images témoignant d'une époque révolue où l'actrice Layla Mourad --un nom dérivé de Mordechai-- dominait le grand écran et les directions de partis politiques comprenaient des juifs.
"C'était émouvant", a confié à l'issue de la projection le peintre Hani Hussein, un des spectateurs, parmi lesquels de nombreux artistes, militants et journalistes.
"Il y avait une pièce de théâtre dans les années 1950, je crois: +Hassan, Morcos et Cohen+, raconte Magda Haroun, l'une des rares juives d'Egypte à être restée, en référence à des prénoms musulman, chrétien et juif.
En 2008, un film évoquant les effets dévastateurs du confessionnalisme a seulement été titré "Hassan et Morcos", témoignant de la disparition de cette communauté juive, jadis florissante.
"Les gens doivent élever la voix pour que ça ne devienne pas seulement Hassan", ajoute Mme Haroun, née à Alexandrie en 1952.
"C'est notre pays"
Dans son documentaire, M. Ramses interviewe des juifs nés en Egypte et forcés de quitter ce pays à partir de 1948. Ils évoquent les expulsions et la montée d'un antisémitisme coïncidant avec le conflit israélo-arabe.
Réaliser un documentaire sur le sujet aujourd'hui en Egypte, un pays gouverné par les islamistes, n'est pas aisé, et M. Ramses en a fait les frais.
La sortie du documentaire a dû être retardée en attendant l'approbation de la Sécurité nationale. Et lorsqu'il a enfin été projeté, le bureau de la censure lui a demandé de le présenter comme une œuvre de "fiction".
Pour Amir Ramses, "les juifs ont été associés, intentionnellement ou pas, au conflit israélo-arabe".
Parasité par ce conflit, l'héritage des juifs d'Egypte est donc très largement éludé dans le pays.
Ce fut l'affaire Lavon, en 1954, du nom du ministre israélien de la Défense de l'époque Pinhas Lavon, qui scella le sort de cette communauté. Lavon fut tenu responsable du recrutement de juifs égyptiens pour perpétrer des attentats contre des institutions occidentales en Egypte, dans le but d'embarrasser le président Gamal Abdel Nasser. Mais le complot fut découvert.
Après l'affaire Lavon et la guerre de 1956 lors de laquelle Israël, la France et la Grande-Bretagne attaquèrent l'Egypte après la nationalisation du canal de Suez, la plupart des juifs furent obligés de partir.
Magda Haroun se souvient que son père Shehata Haroun, un avocat connu, s'était alors porté volontaire pour rejoindre l'armée égyptienne. Mais lorsque la sécurité vint chez eux, ce fut pour l'arrêter.
Des dizaines d'années plus tard, dit-elle, les insultes contre les juifs sont devenues communes, dans les salles de classe comme dans la rue. "Mais nous ne partirons pas. Ici, c'est notre pays", affirme-t-elle.


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