Un groupe de pilotes d'Air Algérie indisciplinés a fait montre hier d'un comportement indigne qui n'honore ni leur profession, ni l'image de marque de la compagnie nationale. Des employés ont, en effet, manqué hier de respect à une journaliste du Temps d'Algérie et l'ont «arrosée» de vulgarités au seul motif d'avoir posé une question sur les raisons du débrayage sans préavis. Réagissant à cette interrogation, un pilote n'a pas trouvé mieux que de verser dans des propos vulgaires à l'encontre de notre collègue. Cela s'est passé en plus au niveau de l'ancienne aérogare nationale d'Alger en présence de cadres et même de policiers. Cet individu exerce comme commandant de bord, son âge dépasse la cinquantaine. Au lieu de répondre correctement à la question de notre journaliste, il a préféré faire dans le «voyoutisme», déclarant tout simplement «on est en train de draguer». Outrés par son comportement grossier et arrogant, des journalistes solidaires, venus assurer la couverture médiatique de cette grève, ont protesté et exigé des excuses envers notre collègue. Face à cette réplique justifiée, un confrère de l'Expression a même été agressé par un «pseudo-pilote» dénommé Benagoudjil Réda. Cet individu a déjà fait l'objet de sanctions de la part de la direction de la compagnie pour une erreur professionnelle qui a coûté à Air Algérie 50 000 euros, a-t-on appris d'une source proche de la direction de la compagnie. L'agresseur est allé jusqu'à insulter la presse algérienne et des passagers désemparés par ce mouvement de grève illégal, en ces termes : «Je n'en ai rien à foutre des passagers et des journalistes algériens.» Heureusement, d'autres pilotes d'Air Algérie sont venus exprimer leur regret suite à cet incident et présenté des excuses aux journalistes agressés.