La fondation Matoub a organisé une cérémonie de remise du 3e prix de la résistance Matoub-Lounès samedi soir au parc de loisirs Tamaghra de la nouvelle-ville de Tizi Ouzou. Une foule nombreuse et une brochette d'artistes de renom ont été conviées à la cérémonie. Chaque année en cette période, la fondation éponyme, présidée par la sœur du Rebelle, décerne le prix à un artiste ou un groupe de musique qui se distingue dans le combat identitaire. C'est Tinariwin, un groupe de musique targui de la région de l'Azawad (Nord-Mali), qui a eu l'honneur d'être primé cette année. Les membres de ce groupe, connus pour leur attachement à la culture amazighe, ont reçu le fameux trophée des mains de Malika Matoub dans une ambiance festive. «Il porte haut la chanson engagée et protestataire targuie. L'apport de ces artistes pour notre culture est important. Ils méritent ce prix. Il faut que les militants sincères de la cause amazighe de toute l'Afrique du Nord mènent leur combat dans l'union et la communion afin d'atteindre notre objectif. C'est le rêve de Matoub Lounès et le combat qu'il nous a légué ne sera pas vain», dira Malika Matoub. Elle a aussi longuement salué le combat infaillible du peuple targui. «Mon frère Lounès de son vivant aimait beaucoup les Targuis pour leur attachement à leur tradition et à leur culture et à leur reine Tinhinane. «En décernant ce prix à ce groupe de musique de l'Azawad, je pense que c'est la meilleure manière de lui rendre hommage», a-t-elle dit. Matoub Lounès a défendu les droits de l'homme dans le monde entier et son nom est devenu une référence pour tous les démocrates de l'Afrique du Nord et surtout nos sœurs et frères d'Azawad», ajoutera la sœur de Matoub Lounès. Assassiné par un groupe armé le 25 juin 1998 à Thala Bounane, tout près de Béni Douala, à Tizi Ouzou. La soirée a été agrémentée par un gala artistique animé par le chanteur-swinguer Akli D., un autre chanteur kabyle fervent admirateur de la musique targuie. L'enfant de Draâ El Mizan et auteur de la célèbre chanson Anfas i larvi tranquille, a bercé l'assistance jusqu'à une heure tardive de la soirée. Il est à noter que la fondation Matoub-Lounès avait institué ce prix qui porte le nom du rebelle en 2000. Elle mène un combat sans relâche depuis 1998 pour faire connaître le combat de Matoub dans les quatre coins du pays. La vérité sur son assassinat est l'autre objectif primordial recherché et acclamé par les membres de la fondation.
