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Souika et Rahbet Essouf, à Constantine ... tous les parfums du mois de Ramadan
Société
Publié dans Le Temps d'Algérie le 30 - 07 - 2013

Les quartiers mythiques de la vieille ville de Constantine, Souika et Rahbet Essouf, situés en plein cœur de la ville du Vieux Rocher, retrouvent leur "magie" à l'occasion de chaque mois de Ramadan, en dépit des profondes lézardes du temps.
L'attrait que suscitent ces lieux chargés d'histoire chez les Constantinois, notamment en pareilles occasions, procède d'une sorte de nostalgie transmise d'une génération à l'autre, comme s'il ne fallait surtout pas oublier que c'est au sein de cette vieille ville qu'est née et a grandi la citadinité et les "bonnes manières" pour accueillir le mois béni de Ramadan.
Malgré l'énorme expansion que connait aujourd'hui cette ville, avec le pullulement de nouveaux points de commerce modernes et autres quartiers chics, la Souika et Rahbet Essouf se plaisent à se réveiller, durant le mois sacré, pour retrouver leur aura d'antan.
"C'est l'un des mystères du Ramadan", soulignent des "accros" de ces quartiers qui recourent à ces lieux mythiques pour "adoucir" les épreuves imposées par ce mois de jeûne sur les plans physique, moral, mais aussi pécuniaire.
Une virée ramadanesque dans les entrailles de ces vieux quartiers aux venelles étroites répond à une "tradition sacrée" pour la majorité des Constantinois qui ne se lassent jamais de "fouiller les coins et les recoins de ces endroits", donnant à chaque fois l'impression qu'ils les découvrent pour la première fois.
A Souika comme à Rahbet Essouf, les senteurs dégagées n'ont rien d'artificiel.
Elles sont propres à ces quartiers "qui refusent de vendre leur âme et qui tâchent de préserver la moindre trace de leur fabuleuse histoire et de leur riche passé", dit-on.
Ces coins-repères de la ville chère à l'imam Benbadis sont protégés par leur "bonne étoile" qui les a aidés, jadis, du temps des vaches maigres, à résister à la misère, et qui les aide encore aujourd'hui à se "protéger" de ce qu'on nomme le progrès, au luxe envahissant et à la richesse ostentatoire, estiment avec beaucoup de fierté et d'admiration les inconditionnels de ces quartiers.
"Même si je n'ai rien à y faire, je trouverai toujours une raison pour y aller", avoue spontanément Insaf, une jeune enseignante à l'université qui affirme avoir attrapé ce "virus" depuis son enfance lorsqu'elle accompagnait sa maman pour faire des courses ou rendre visite à des parents.
Si pour les plus nostalgiques, une randonnée dans ces vieux quartiers constitue "un besoin vital", notamment lors de ce mois sacré de Ramadan où les souvenirs du bon vieux temps remontent à la surface, elle demeure cependant "recommandée" pour les pères et les mères de familles à la recherche de bonnes affaires et des prix intéressants.
Sur ces lieux où se mêlent le légal et l'informel, la spiritualité et la réalité avec toutes ses vérités, les Constantinois ne risquent jamais de rentrer "bredouille" car ici l'on trouve de tout, et en quantités "industrielles.
De la viande bovine et ovine au l´ben (petit lait) en passant par la "khatfa", la fameuse pâte destinée à la farce du bourek, en passant par la galette faite maison, tout est à portée de main.
La spiritualité n'est pas absente, non plus. Les nostalgiques peuvent y déguster gratuitement les senteurs de l'antiquité en traversant les ruelles de ces quartiers dont chaque pavé a une histoire à raconter ou un mythe à perpétuer.
Les milliers de Constantinois qui transitent quotidiennement par ces lieux, "même s'ils le font de manière mécanique, se ressourcent sans même s'en rendre compte", lâche Zhor, une constantinoise de 70 ans.
La vieille femme qualifie de "thérapeutique" (doua) l'air empli d'effluves de toutes sortes émanant de ces vieux quartiers situés à proximité du mausolée de Sidi Rached, le saint patron de la ville, enterré quelques mètres plus bas, sous le pont éponyme. A quoi ressemblerait le Ramadan, à Constantine, sans la Souika et sans Rahbet Essouf.


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