L'armée algérienne a déjoué un plan d'attentats ciblant l'Algérie et la Tunisie

Les services de renseignements algériens ont adressé une liste de 53 terroristes à leurs homologues tunisiens

Le côté nord du mont Chaâmbi, en territoire tunisien, déclaré zone militaire, connaît des affrontements opposant des militaires tunisiens et des terroristes installés aux frontières algéro- tunisiennes où un décor de guerre est perceptible par les riverains. Au mont Chaâmbi, où huit militaires tunisiens ont été assassinés il y a quelques jours près de Bir Ouled Nasrallah, à l'aube, un renfort aérien et d'artillerie lourde est arrivé déjà sur place, selon une correspondante d'un média tunisien qui ajoute que la zone est frappée de plein fouet par le bombardement aérien des avions de chasse F5, accompagnés au sol par les tirs des tanks. Selon cette source, les avions de chasse décollent depuis l'aéroport militaire de Thélepte, à 20 km du sud de Chaâmbi.
A Kasserine, des unités de brigades antiterroristes ont mené, dans la nuit de jeudi à vendredi 2 août, des arrestations notamment dans plusieurs mosquées et maisons, dont celle de Rahma dans la cité Zouhour. Des salafistes ont été arrêtés lors de cette opération, est-il rapporté. Les attaques terroristes contre les armées algérienne et tunisienne aux frontières des deux pays auraient fait davantage de victimes, n'était la coopération très efficace des services de renseignements algériens et tunisiens.
Selon un média tunisien, les services de renseignements militaires algériens ont informé leurs homologues tunisiens de l'existence de 53 terroristes qui se réfugient dans deux zones du Djebel Chaâmbi, Raas Thour et Ouled Nasr. D'où le choix des lieux ciblés par les bombardements menés par l'armée tunisienne au nord du mont Chaâmbi.
Ce serait suite à cet échange de renseignements entre les services secrets algériens et tunisiens que l'armée nationale a entamé hier des opérations de bombardements aériens de plusieurs zones visant à détruire les caches des éléments terroristes retranchés, selon un média tunisien.
Des opérations terrestres suivront pour permettre de détecter les endroits de campement et de cachettes des terroristes, a ajouté ce média.
L'arrestation d'Abou Fida
Un média tunisien a rappelé, le 29 juillet de l'année en cours, l'arrestation par les autorités algériennes d'Abou Fida, dans la wilaya d'El Oued, le présentant comme étant un «membre important d'Aqmi» et «intermédiaire entre les terroristes algériens et tunisiens sévissant au mont Chaâmbi en territoire tunisien». Pour ce média tunisien, les acolytes d'Abou Fida, recherché en Algérie et en Tunisie, seraient directement liés à l'attentat terroriste ayant coûté la vie à huit militaires tunisiens.
Le 28 juillet 2013, selon Mosaïque FM qui cite les autorités algériennes, «avec l'arrestation d'Abou Fida, chef d'une brigade de 8 membres qui projettent des attentats, l'armée algérienne a déjoué un complot qui consiste en un plan d'attentats ciblant l'Algérie et la Tunisie».
Abou Fida dont l'arrestation avait été citée par la presse algérienne est, ajoute Mosaïque FM, «un terroriste activement recherché par les autorités aussi bien tunisiennes qu'algériennes et qui fait partie d'un groupe de sept terroristes fichés par les services des armées tunisienne et algérienne, à savoir, K. H. C., I. G., M. S. H., A. O., A. B. et M. L., B. M., B. A.» Selon Mosaïque Fm, qui cite les autorités sécuritaires algériennes, les acolytes de Kamel Abou Fida seraient derrière l'attentat terroriste qui a causé la mort de 8 soldats aujourd'hui. Un attentat qui survient suite à l'assassinat du leader du groupe, Kamel Abou Fida.