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Le calme avant la tempête ?
LA RUE ALGERIENNE VIS-À-VIS DE L'IRAK
Publié dans L'Expression le 02 - 02 - 2003

Pour obtenir la paix, il faut avoir les moyens d'empêcher la guerre.
L'Algérie officielle s'en tient à la légalité internationale face aux bruits de bottes des marines américains aux portes de Bagdad.
Le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en fin diplomate, a tenu à préciser que l'Algérie, affaiblie par dix années de terrorisme et de pillage, est loin de jouer un rôle déterminant dans le Golfe, même si, sur le plan diplomatique, des actions de grande importance sont attendues dans les tout prochains jours.
La situation géostratégique actuelle est tout a fait différente de celle de la première guerre des «Bush» contre l'Irak.
La position officielle est-elle décalée de celle de la société civile? C'est là une question primordiale qui hante les esprits des analystes.
D'autant que les dirigeants arabes se trouvent depuis le 11 septembre dans une position délicate par rapport à leurs populations.
La dernière visite du deuxième homme de Bagdad à Alger a été interprétée comme une invitation d'Alger à héberger Saddam Hussein une fois chassé de son palais présidentiel. Ce qui a été démenti aussitôt par le chef de la diplomatie algérienne.
Cela étant, Alger a été contrainte de donner sa position officielle de manière anticipée alors qu'elle préférait temporiser une pareille sortie.
L'Algérie a vécu une guerre entre les deux guerres de la famille Bush. Qu'est-ce qui a changé chez les Algériens? Quelle est la réaction des Algériens vis-à-vis de la nouvelle guerre de Bush contre l'Irak?
Affaiblis par douze ans de terrorisme et de pillage de leurs richesses, les Algériens ne savent plus à quelle...guerre se vouer? Pour la situation en Irak, la rue algérienne demeure calme face aux bruits de bottes des marines. Calme mais pas inerte. Les Algériens ont vu tellement de sang qu'ils deviennent plus réalistes.
Le meilleur moyen d'imposer la paix passe, pour eux, par avoir les moyens d'empêcher la guerre. Or, ils semblent être encore occupés par leur propre guerre.
C'est du moins ce qui a été ressenti chez certains jeunes approchés, à défaut d'une réaction de la part de «la classe politique algérienne». «Une guerre menée par les Américains est difficile à stopper. La preuve, loin d'être fataliste, c'est une vérité que même le coeur de l'Europe, à savoir la France et l'Allemagne, n'ont pu modifier. Le peuple irakien ne mérite pas ce qui lui arrive, mais nous n'avons pas les moyens de notre politique», nous a déclaré un jeune universitaire visiblement irrité.
L'Algérie a vécu une longue guerre entre les deux guerres du Golfe. Chacune sa spécificité, mais tout a été modifié en dix ans. Il a fallu 100.000 morts en Algérie, 20 milliards de dollars de perdus et dix années irrécupérables. Pour les Etats-Unis, il leur a fallu, un 11 septembre et un Ben Laden qui cède la place à un nouvel ennemi qui est Saddam.
Chacun ses moyens. Et la rue algérienne est consciente que tout est question de moyens. Ce silence a été interprété par des intellectuels du Proche-Orient comme «une certaine maturité» c'est mieux que de prendre l'attitude de certains chefs d'Etat arabes qui dénoncent auprès des Nations unies d'une main et ouvrent de l'autre l'espace aérien aux B-52 américains pour bombarder des âmes affamées.
«Ou je fais quelque chose ou je ne fais rien», clame un jeune étudiant en sciences commerciales. Les Américains, eux, peuvent faire la guerre quand ils le veulent. Pourquoi alors attendre 10 ans pour renverser Saddam si cela est une question d'un quart d'heure?
Ce n'est pas bête. Cette question venant d'un jeune Algérien hante les esprits des meilleurs stratèges du monde. Est-ce une maturité ou une justification. En tout cas, sur le terrain, certains Algériens en quête de djihad n'ont plus le goût de faire l'aventure avec George Bush fils.
Depuis le 11 septembre, tout est hermétiquement fermé. Les aéroports, les points frontaliers menant vers l'Irak sont aussi murés que les bureaux de volontaires qu'a connus l'Algérie au temps du FIS, dont la mort politique coïncidait avec la guerre de George Bush père.


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