Les enseignants de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou se sont réunis en assemblée générale, hier, au niveau de l'amphithéâtre M.S.-Benyahia et ont débattu de la situation, selon eux, critique qui prévaut dans leur établissement. Dans une déclaration transmise à la presse, ces enseignants, qui signent l'assemblée générale des enseignants, énumèrent une longue liste de doléances allant des activités pédagogiques à la gestion administrative et financière en passant par les activités de recherche. Les signataires de cette déclaration exigent «la tenue d'un audit du Meres afin de situer les responsabilités inhérentes à cette situation» et aussi «des mesures urgentes par la tutelle afin de mettre un terme à la gabegie et au pourrissement de la gestion actuelle». Une grève sera observée aujourd'hui avec la tenue d'une assemblée générale à 10h. De même, une délégation d'enseignants est chargée de remettre «un rapport détaillé sur la situation au ministre» en charge de l'Enseignement supérieur. La délégation envisage également de rencontrer le wali de Tizi Ouzou au sujet du problème des logements. Dans l'esprit des enseignants, rédacteurs de cette déclaration, entre également la préparation des élections des délégués Cnes. Les enseignants de l'université Mouloud-Mammeri, après avoir souligné que «le démarrage de beaucoup d'enseignements dans certaines filières, n'est pas effectif à ce jour...», disent que «ce retard inadmissible ne peut, en aucun cas, se justifier par la situation prévalant dans la région...». Ils accusent également «plusieurs directeurs de recherche et des chefs de projets», qui auraient, selon eux, «gelé leurs activités» comme ils notent «l'immixtion du recteur dans la gestion administrative et scientifique des laboratoires de recherche». Les enseignants soulignent également le fait que «l'université de Tizi Ouzou (...) est la seule du secteur à ne pas avoir mis à la disposition des enseignants et des étudiants l'outil internet». Le manque flagrant d'hygiène dans les espaces pédagogiques n'est pas oublié. Ils abordent également «la gestion personnelle et l'abus de pouvoir...» et soulèvent le fait que «le recteur n'aurait pas respecté ses engagements dans le versement des rappels sur les salaires promis, selon eux, pour novembre...». La longue liste des anomalies dressée par les enseignants, ne serait, selon eux, qu'un résumé de tant de problèmes. Aussi, jugeant cette situation intenable, les enseignants déclarent «ne plus pouvoir accepter ce mode de gestion et dénoncent cette volonté inavouée de détruire l'université...». Pour eux, «la responsabilité du recteur est clairement établie...»
