Il a expliqué, hier, que les réformes ne passeront pas. Le ministre de la Participation et de la Promotion de l'investissement, M.Temmar, a adressé à la veille de la grève organisée par l'Ugta, plus précisément, le 24 février, une directive aux SGP les invitant à la désignation des bureaux d'études habilités à procéder à l'évaluation technico-financière des onze filiales de Giplait afin de préparer leur mise en vente. Les unités concernées sont celles d'Oran, Batna, Sétif, Béchar, Constantine, Aïn Defla, Relizane. La directive a été communiquée le premier jour de la grève aux responsables du même groupe. L'information, ou le «scoop» comme l'a qualifiée Sidi Saïd lors d'un point de presse organisé hier au siège de la Centrale syndicale, vient au lendemain de l'appel au dialogue réitéré par M.Benflis, dans lequel il a assuré que le «processus de privatisation sera discuté inéluctablement avec le partenaire social». «Au-delà de la provocation, cette directive constitue un mépris à l'égard de tous les travailleurs algériens», s'écrie M.Sidi Saïd qui ajoute: «Je suis très déçu.» «Nous communiquerons demain notre réponse après la réunion du secrétariat national.» Mais ce qui semble décevoir Le SG de l'Ugta c'est surtout cette «duplicité» existant au sein même du gouvernement. N'est-ce pas M.Temmar qui a déclaré à Blida cette semaine que l'Exécutif fera tout «pour sauver les entreprises publiques en difficulté»? Le rejet de la privatisation de ce secteur par les travailleurs a été réitéré hier. «Non au cautionnement de la politique de privatisation», pouvons-nous lire sur la banderole fixée à l'entrée de la filiale Colaital de Birkhadem, qui a accueilli la délégation de Sidi Saïd.
