Depuis deux semaines, le terrorisme dans cette wilaya subit revers sur revers au grand bonheur des citoyens qui veulent renouer avec la quiétude. Au début de la semaine dernière déjà, l'émir de la région Est, comprise entre M'chedallah, Bordj Okhriss, et Liachir, dans la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, tombait. Deux jours après, c'est au tour de deux dangereux terroristes, dont un certain G.Ahmed, de connaître le même sort à Oulbane, village situé entre Lakhdaria et Kadiria, à la limite de la forêt de Ghadioua qui s'étend sur les trois circonscriptions de Ouled Yakhlef, Draâ El Mizan et Kadiria. L'existence de réseaux de soutien dans cette région est une évidence. La stratégie mise en place par le Gspc et sa volonté d'élargir ses bases prennent en compte ces lieux. Le même temps a suffi à la reddtion de 7 terroristes natifs de la commune de Guerrouma dans la daïra de Lakhdaria. Cette décision a obéi, comme rapporté dans une précédente édition, à plusieurs paramè-tres. La pression des forces de sécurité, la débâcle et la précarité de la vie au maquis en sont les plus importants. Cinq personnes ont été présentées samedi devant le magistrat instructeur qui a décidé leur placement sous mandat de dépôt. Le démantèlement, en une semaine, de ce deuxième réseau de soutien aux groupes terroristes, remonte à une quinzaine de jours. Un ex-repenti était soupçonné de vouloir reprendre le maquis. La Bmpj de Lakhdaria met un dispositif de surveillance et de filature. Arrêté alors qu'il s'apprêtait à partir, il dénoncera deux complices. L'investigation et l'enquête auxquelles a participé une unité spéciale des services, domiciliée à Ben Aknoun, permettront de mettre fin aux activités des autres membres du réseau. Neuf personnes sont arrêtées selon une source vérifiée dont quatre sont toujours aux mains des services de sécurité qui exploitent leurs aveux. L'enquête, toujours en cours, permettra sûrement d'autres inculpations parmi les personnes accusées de porter aide et assistance aux groupes intégristes. Un petit recoupement entre ces divers faits montre que les hordes terroristes sont aux abois. La volonté de Hattab de desserrer l'étau autour de ses éléments repérés dans la wilaya de Tizi Ouzou va droit vers un échec. La vigilance et la volonté des forces de sécurité, dans la wilaya de Bouira, de couper la route aux terroristes venant des bases arrière existant dans la wilaya de Tizi Ouzou et de Boumerdès sont réelles. La proximité du lieu de résidence des personnes interpellées et leur va-et-vient entre ces wilayas confirment cette thèse. Le réseau qui vient d'être mis hors d'état de nuire a des liens étroits avec celui découvert à Belazam à la limite entre les communes de Lakhdaria et de Amel (Boumerdès). La lutte antiterroriste étant une, selon un responsable, les forces de sécurité traquent partout. Ainsi tout au long de l'été dernier, une forte offensive a permis de délocaliser les hordes depuis la région d'Affourou, daïra de Haïzer, et la mise hors d'état de nuire de Hassan Tewfik à Bechloul en est une conséquence directe. Le ratissage, qui avait duré plus d'un mois, a permis la destruction de bases très difficilement accessibles et chassé les terroristes sur des terrains plus maîtrisables. Les dispositifs spéciaux mis en place dans les grandes agglomérations ont aussi porté leurs fruits.
