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L'Irak «suspendu» à sa mosaïque ethnique
GUERRE EN IRAK
Publié dans L'Expression le 24 - 03 - 2003

La composante ethnique et religieuse de l'Irak peut être une arme à double tranchant.
Les USA tablent, et depuis la première guerre du Golfe, en 1991, sur la «faiblesse endogène», supposée ou réelle, de la structure sociale, à forte composante ethnique et religieuse, pour se débarrasser du régime Saddam, puis démanteler le pays. Sur quels éléments misent les Américains?
La population irakienne est composée d'Arabes (80%), de Kurdes (15%) et de Turkmènes, d'Assyriens et d'autres (05%). L'Islam est la religion dominante en Irak (musulmans: 90 %; chrétiens : moins de 10 %). Les chiites représentent environ deux tiers des musulmans et les sunnites un tiers. Le pays est commandé par le clan de Tikrit, ville natale de Saddam Hussein. Ce sont des Arabes sunnites, et donc minoritaires, par rapport au reste de la population arabe du pays, majoritairement chiite. Au Sud de l'Irak, la communauté chiite s'est opposée au régime de Saddam Hussein à partir du début des années 80 avec le soutien de l'Iran. Après le soulèvement de Bassora, en 1991, les chiites ont subi une répression brutale de la part du régime irakien et près de 100.000 personnes auraient été déplacées de force.
Au Nord du pays, quelque 3,5 millions de Kurdes vivent ces dernières années dans une relative autonomie financée par les USA et la Grande-Bretagne. Opposants au régime de Saddam Hussein, ils ont eu à subir, entre autres, l'arme chimique à Halabja, 1988. Les deux principaux mouvement kurdes (PDK de Barzani et l'UPK de Talabani) disposent, semble-t-il, aujourd'hui, d'environ 40.000 combattants. En plus, la région kurde «protégée» par les «zones d'exclusion» (32° parallèle) est déjà interdite à l'aviation irakienne. Pour les Kurdes, d'abord, ce scénario a ses avantages et ses inconvénients, dès lors qu'on admet, pour la Turquie, comme postulat sa nature d'«allié stratégique» d'Israël et des USA dans la région. Car soit une scission des Kurdes irakiens entraînera, éventuellement, avec elle, des desseins, similaires, chez leurs frères (30 millions au total) turcs (15 millions), iraniens (7 millions) et syriens (1 million) avec son cortège d'instabilités et de luttes de leaderships. En plus du PDK et de l'UPK, les Kurdes sont «organisés», aussi, au sein du PKK (turc), PDKI (iranien) et autres. Soit, au contraire, celle-ci sera mise à profit, par d'autres, notamment la Turquie, en vue de reconstituer l'ancienne wilaya de Mossoul, riche en pétrole. Toutefois, dans les deux cas, un morcellement de la région, avec ses propres foyers de tension, serait, en tant qu'hypothèse, profitable à l'Etat hébreu. Concernant les chiites, la référence religieuse, pour cette communauté reste inéluctable. Le mouvement de la Daoua chiite est déjà dans sa deuxième phase dite «d'opposition politique», depuis le 1er mai 1971 (lancement de la grève générale par l'ayatollah Mohammed Baker Al Sader), phase qui a suivi «la préparation de la Oumma». La troisième phase pour ce mouvement serait l'instauration d'un Etat islamique (3e phase) puis la libération de la Oumma musulmane (4e phase). Or, au-delà, d'une part, des débats de «représentativité» des mouvements kurdes et leurs visées autonomistes et, d'autre part, «la discipline nationale» des chiites, pronostiquer sur le «comportement» ultérieur de ces deux composantes ethnique et religieuse, demeure un exercice hasardeux. D'abord, pour les Kurdes, «le Parti démocratique du Kurdistan et l'Union patriotique du Kurdistan naviguent entre deux eaux: un accord avec Bagdad qui entraînerait une rupture qu'ils ne souhaitent pas avec les Etats-Unis». Au même titre qu'eux, pour les chiites, «une guerre avec le régime, dont ils ne veulent pas non plus car son issue est incertaine et (qu')elle pourrait déboucher sur l'installation à Bagdad d'un pouvoir pro-américain» kurde et/ou chiites. Mosaïque ethnique fragilisante ou, au contraire, élément(s) de complication pour les stratèges américains et autres? Rien, en effet, n'est certain sauf, peut-être, une multiplication de régions instables et autres foyers de tensions. Serait-il, par hasard, l'objectif, à terme, de ces mêmes sorciers des nouveaux temps?


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