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La valise ou le cercueil pour les Palestiniens : La vision de la paix selon Israël (1ère partie)
Publié dans El Watan le 17 - 04 - 2010

« Hashem (Le nom qu'on ne peut pas prononcer ou Dieu) a parlé à Moïse dans les plaines de Moab, près du Jourdain, à Jéricho, disant : Parle aux enfants d'Israël et dis leurs : Quand vous traverserez le Jourdain pour entrer dans la terre de Canaan, vous devez chasser devant vous tous les habitants du pays, et vous devez détruire toutes leurs idoles en pierre et toutes leurs statues en bronze ! Et tous leurs lieux de culte vous devez démolir. Vous devez vous approprier la terre et vous y installer. Car je vous ai donné cette terre comme votre propriété. Mais, si vous ne chassez pas devant vous tous les habitants de cette terre, ceux que vous laisserez seront des aiguilles dans vos yeux et des épines dans vos flancs et ils vous harcèleront dans la terre où vous serez installés. »
Tenach (Bible) BaMidbar (Les Nombres), Chapitre 33:50-53, et 55.
Selon toute la communauté internationale, à laquelle se réfèrent souvent les pays les plus puissants de ce monde — et une batterie impressionnante de résolutions des Nations unies, acceptées par tous les pays membres du Conseil de sécurité comme de l'Assemblée générale de cette organisation internationale exprime sans ambiguïté l'unanimité de cette communauté —, Jérusalem-Est, tout comme d'ailleurs les territoires colonisés par Israël à l'occasion de ses différentes guerres d'agression contre le peuple palestinien ou les pays voisins, est considérée comme un territoire illégalement occupé par Israël, et dont elle ne peut modifier ni la consistance physique, ni la composante humaine.
Israël, état théocratique, déguisé dans les atours d'une démocratie moderne
En défiance délibérée de la position de cette communauté internationale, qui représente la légitimité et la légalité internationales auxquelles tous les pays membre du concert des nations modernes sont tenus, Israël vient, une fois de plus, de prouver, s'il le fallait encore, que, comme incarnation du sionisme, elle n'est pas près de renoncer à son rêve de vider la Palestine historique de toute population non juive, sans du même coup commettre un acte de grand sacrilège et faire son deuil de l'idéologie fanatique extrémiste qui, suivant ses tenants, lui donne, ainsi qu'à toutes ses actions, une légitimité de caractère divin, échappant aux lois des hommes.
Le sionisme, idéologie religieuse, fanatique, violente et passéiste, s'il en fut, et qui se pare de tous les atouts et tous les atours de la modernité, est un phénomène unique dans les annales de l'histoire du monde. Cette idéologie n'a jamais fait secret de son objectif de réaliser, sur ordre divin, un Etat théocratique, — déguisé avec grande habileté dans les atours d'une « démocratie avancée moderne » et, suivant ses tenants « partageant avec l'Occident toutes ses valeurs fondées sur le respect de la personne humaine — au profit exclusif d'un groupe religieux, et de liquider physiquement la population palestinienne non juive, comme l'exige la Bible, le livre saint dont elle tire sa justification et son inspiration (voir en exergue la citation de la Bible que rappellent fréquemment les tenants du Sionisme).
Le Sionisme, idéologie génocidaire
L'agression barbare, baptisée « Plomb Durci », précédée par un siège (qui, rappelons-le, dure depuis 2006) et qui s'est étendue du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009, menée par l'armée juive d'Israël contre la population de Ghaza, composée à 85% de Palestiniens victimes des expulsions effectuées par les autorités juives d'Israël contre le peuple de Palestine entre 1948 et 2008, a prouvé, s'il le fallait encore, que l'objectif du sionisme n'est ni l'installation d'un Etat démocratique au Moyen-Orient, ni la mise en œuvre au moins par un Etat de cette région, des valeurs par lesquelles l'Occident veut se reconnaître, mais l'instauration d'un Etat au profit exclusif des adeptes d'une religion dont, selon eux, leur Livre Saint a donné la propriété sans partage de la terre de Palestine, et, par voie de conséquence, le droit des juifs d'éliminer par la violence sous toutes ses formes de tout adepte d'une autre religion que le judaïsme tel que ré-interprété par les tenants du sionisme pur et dur.
Le Sionisme, expression du fanatisme religieux juif
Le qualificatif de « juif » est utilisé à dessein car, officiellement, et aussi paradoxal que cela paraisse, l'adjectif « israélien » comme indiquant l'appartenance à un pays déterminé, n'est pas admis par les autorités juives d'Israël. On est « juif d'Israël », « Arabe d'Israël », « Druze d'Israël, » etc. mais pas « israélien » et comme les juifs vivant dans la Palestine historique gouvernent Israël à leur seul profit et ne s'en cachent pas, on ne peut mettre le blâme que sur eux pour l'opération génocidaire qu'ils ont menée contre Ghaza entre fin décembre 2008 et janvier 2009. Le caractère de génocide religieux est attesté par la directive se référant à la Bible, donnée par un officier supérieur israélien, membre de la hiérarchie militaire officielle d'Israël, le général grand rabbin de l'armée juive, aux soldats de cette armée d'invasion.
Une négociation à sens unique et la paix des cimetières ou de l'exil
Les dirigeants sionistes d'hier et d'aujourd'hui, qu'ils se parent du prix Nobel de la Paix ou non, ne cessent de répéter qu'ils veulent aboutir à la paix par la voie de négociations « sans conditions » avec les Palestiniens et les pays qui refusent le génocide du peuple palestinien, et par voie de conséquence, des relations « normales » avec un Etat fondé sur une idéologie génocidaire dont il n'a jamais fait un secret, idéologie en totale contradiction avec la Charte des Nations unies. Mais, dans le système international actuel, on n'en est pas à un paradoxe près ! Les mots « paix » et « négociations » sont des termes génériques qui, en eux-mêmes, ont un sens extrêmement vague.
La paix des cimetières est une forme de paix à laquelle peu de gens inspirent ; et la négociation où une des parties dicte ses conditions n'a rien d'une négociation, car il lui manque un élément indispensable, à savoir que les deux parties en confrontation acceptent l'existence mutuelle l'un de l'autre, reconnaissent que l'une et l'autre parties ont des revendications légitimes et raisonnables, et qu'elles sont disposées à les prendre en charge mutuellement pour arriver, en conclusion de leurs discussions, à une situation qui ne lèse pas leurs intérêts fondamentaux.
De toute évidence, comme Israël campe sur des positions idéologiques et religieuses qu'elle refuse de discuter, le terme « négociation » n'a pas d'autre sens que de forcer l'autre partie à accepter sa vision et à s'y conformer. Pour les autorités juives d'Israël, donc, « négociations sans conditions » veut évidemment dire négociations dont la seule condition serait que les Palestiniens, et les pays en cause acceptent le droit divin d'Israël au génocide du peuple palestinien et fassent leur la lecture que les sionistes donnent de la Bible ! Toute la dialectique du monde serait incapable de prouver qu'Israël a du terme « négociations » une signification autre que celle qu'elle lui donne en cohérence avec l'idéologie sioniste !
La reconnaissance internationale du droit légitime au génocide du peuple Palestinien : Seul objectif des négociations et de la paix selon Israël
Or, pour ce qui est d'Israël, toute paix qui n'aboutit pas à la reconnaissance par les Palestiniens — et des autres pays concernés — qu'ils n'ont aucun droit sur le territoire palestinien, est considérée comme un sacrilège, car ce serait une situation contraire aux enseignements de la Bible tels que les sionistes les interprètent. Le Premier ministre juif d'Israël, d'ailleurs approuvé par toute la classe politique des juifs d'Israël, de l'extrême droite à la gauche dite modérée, qui, comme de juste, détient traditionnellement le portefeuille de la guerre et de la colonisation dans les « gouvernements de coalition » juifs d'Israël, a, à maintes reprises, au cours de sa carrière politique, affirmé que la Bible est le livre foncier d'Israël, et que, par voie de conséquence, les concessions territoriales qui, de l'avis de tout un chacun constituent des éléments obligatoires de toute paix juste et durable, sont hors de question.
Il a même tenté de convaincre le gouvernement d'Israël dont il était ministre des Affaires étrangères (2002-2003) lors de l'invasion de l'Irak, (dont il s'était fait l'avocat comme membre du groupe « Projet pour un nouveau siècle américain », composé de sionistes américains extrémistes, comme Richard Perle, Paul Wolfowitz, Martin Peretz, William Kristol, Norman Podhoretz, Eliot Cohen, Aaron Friedberg, Charles Krauthammer et Léon Wieseltier), de profiter de la tension internationale pour expulser en masse les Palestiniens des territoires occupés par Israël depuis 1967, y compris de Ghaza. Il est difficile de croire que, depuis, il se serait lénifié et serait disposé à accepter l'idée de deux Etats. L'affaire de Jérusalem-Est prouve le contraire et elle doit être placée dans le contexte global de la mise en œuvre de l'idéologie sioniste, non selon ce que certains prétendent une simple erreur de calcul ou un accident de parcours irréfléchi.
On peut tout reprocher aux sionistes sauf la suite dans les idées. Et il faut dire que jusqu'à présent, ils ont réussi dans l'approche de « génocide à doses proportionnées aux circonstances » qu'ils ont adoptée depuis longtemps sans jamais perdre de vue leur objectif final, la liquidation totale du peuple palestinien.
La restauration de l'Israël biblique, du Nil à l'Euphrate
D'autre part, le ministre actuel des Affaires étrangères juif d'Israël a souligné que les frontières bibliques d'Israël doivent être acceptées par les pays riverains comme des frontières légitimes auxquelles cet Etat a un droit d'essence divine ; or, ces frontières impliquent l'annexion du Sinaï, l'occupation du sud du Liban à partir de la ville de Tyr, l'annexion de la Jordanie actuelle, l'annexion définitive du Golan et de la moitié sud de la Syrie actuelle, une partie de l'ouest de l'Irak et du nord de l'Arabie saoudite et tout le Koweït. Toute paix qui ne reconnaitrait pas ce territoire donné par Dieu aux juifs est considérée par les sionistes comme un simple armistice, une pause avant la continuation de la concrétisation du rêve sioniste, qui n'est que partiellement réalisé. Il est à souligner que, pour les sionistes, toute paix qui ne ferait pas d'Israël un Etat juif à 100% est considérée également comme imparfaite, le but final étant de vider l'Israël bibliquement définie, de toute population non juive.
Un état Palestinien, entreprise sacrilège pour les Sionistes
Donc, le type de paix que conçoivent les autorités juives d'Israël n'a rien à voir avec le type de paix juste qu'entretiennent non seulement les pays arabes, mais également les autres Etats de la communauté internationale. Les négociations, comme comprises par Israël, n'auront d'autre objectif que d'amener les Palestiniens à donner leur accord à la continuation de la mise en œuvre de ces objectifs, dont nulle autorité juive d'Israël ne fait secret. Les autorités sionistes, toutes tendances confondues, sont d'accord sur ces objectifs qui peuvent se résumer ainsi : donner le choix aux Palestiniens entre la valise et le cercueil, en leur laissant la liberté de choisir entre ces deux options. L'avantage des négociations, c'est qu'elles permettront à Israël de détenir un document officiel par lequel les victimes accepteraient d'être « génocidées », avec la bénédiction de la « communauté internationale « et des pays intéressés par la paix ».
Les négociations d'Oslo illustrent bien le malentendu qui continue à régner en ce qui concerne la définition des termes de « paix » et de « négociations ». Le contenu qu'Israël donné à ces deux termes ne recoupe pas, même partiellement, celui que leur donnent les Palestiniens, comme les pays arabes ou la communauté internationale dans son ensemble. Pour Israël, la paix veut dire la réalisation de l'objectif final tel qu'édicté par Dieu, c'est-à-dire la disparition physique de tout non juif de tout le territoire donné par Dieu aux juifs, et l'extension géographique d'Israël aux frontières bibliques. Pour les Palestiniens et la communauté internationale, il s'agit d'aboutir à une reconnaissance mutuelle des droits des juifs et du peuple de Palestine, et à la création d'un Etat palestinien indépendant, viable en termes sécuritaire et économique.
Le refus par le gouvernement Juif d'Israël de toute conférence internationale : Partie logique de l'idéologie sioniste
Les sionistes seraient sans doute disposés à accepter cette paix comme solution intermédiaire, mais leurs convictions religieuses les empêchent de la considérer comme définitive. Pour Israël, le problème palestinien est un problème non de droits mutuels à reconnaitre ou à restaurer, mais un problème intérieur qui doit être réglé en respect des prescriptions divines qui exigent la liquidation physique du peuple palestinien. La démarche israélienne constante et cohérente est de forcer la communauté internationale à accepter sa propre vision et ses propres convictions religieuses. Israël ne peut se plier aux règles et aux objectifs de la communauté internationale sans violer ses convictions religieuses.
Le refus par Israël de toute conférence internationale sur la question, son rejet de toutes les résolutions de l'ONU, — au moins 75 , mais tout le monde s'est arrêté de compter, tellement leur nombre est grand — destinées à forcer cet Etat à accepter les règles de jeu du système de relations politiques internationales, mais qui contredisent ses propres objectifs, entrent dans cette logique du rejet du maintien de l'internationalisation du problème palestinien, qui devient ainsi un problème de maintien par tous moyens de la sécurité intérieure au profit exclusif des juifs d'Israël. Il ne faut pas oublier que c'est cette fameuse communauté internationale qui a créé Israël, sans se soucier du point de vue des pays voisins ou même des Palestiniens. Et c'est à elle que revient l'obligation légale de mettre un terme à l'extrémisme sioniste ! Pour Israël, le problème palestinien est un problème intérieur qu'elle doit régler unilatéralement et sans ingérence extérieure, comme un simple problème de sécurité posé par une minorité « parasite » sans « existence communautaire » et droits historiques, mais qui continue à créer des troubles, non pour défendre son droit à l'existence, mais par simple inclinaison naturelle à la violence !
Selon les sionistes, les Palestiniens sont, par définition, tous des terroristes portés naturellement sur la violence qu'il s'agit de réprimer par tous les moyens et de faire disparaître, par toutes méthodes, de la terre que Dieu a « donnée » à Israël. A noter que jusqu'à présent, Israël n'a pas encore reconnu l'existence du peuple palestinien ; et le Premier ministre d'Israël continue à faire référence, non aux Palestiniens, mais aux « Arabes », même ceux des territoires administrés par les autorités de Palestine. En continuant à les dénommer « Arabes », ce Premier ministre leur refuse toute appartenance à la terre de Palestine, et ne fait que se conformer à la conception religieuse sioniste de l'appartenance de la terre palestinienne : Israël n'oublie pas que les qualificatifs créent un droit d'appartenance qui va à l'encontre de l'idéologie sioniste.
Des Valeurs propres à l'Antiquité remises à jour par des références morales au goût du jour !
Et les citations de la Bible comme de la Torah sont là pour justifier, suivant les sionistes, non seulement l'inexistence du peuple palestinien, mais également le droit exclusif et sans partage des juifs sur le territoire palestinien historique, comme, en conséquence de cette idéologie, leur droit d'éliminer, sans commettre de « crimes contre l'humanité, — car « Dieu est au-dessus des hommes, et ses commandements priment sur les leurs » — les Palestiniens du territoire divinement accordé par Dieu aux juifs exclusivement et sans partage !
A peine s'il est reconnu aux Palestiniens la qualité d'êtres humains ! Il faut bien, pour Israël, accepter parfois de reconnaître, même du bout des lèvres, que le monde a changé depuis ces deux mille dernières années et que les lois de l'Antiquité, que cet Etat met en pratique, ne peuvent pas être entièrement appliquées sans mise à jour du vocabulaire politique faisant foi en matière de moralité universelle ayant actuellement cours, c'est-à-dire sans référence aux valeurs « occidentales » auxquelles font appel à la moindre occasion les partisans les plus acharnés du sionisme et de son incarnation politique !
Israël partage-t-elle les valeurs de l'Occident ?
Ne dit-on pas que l'hypocrisie est l'hommage rendu par le vice à la vertu ? Israël en fait de même avec les valeurs occidentales dont elle veut bien reconnaître la supériorité par rapport aux valeurs datant de l'Antiquité qu'elle met en œuvre sur le territoire qu'elle occupe, mais pas plus. Apparemment, cette stratégie marche, car toute référence à la démocratie et aux valeurs occidentales entraîne immédiatement, dans certains milieux, la référence à Israël, dont pourtant, les politiques constituent le contraire de ce que les Etats démocratiques des pays occidentaux pratiquent :
l'absence d'une Constitution claire qui définit la citoyenneté et établit l'existence de trois pouvoirs sans autres références idéologiques ou religieuses que la citoyenneté contre des Constitutions qui, même lorsqu'elles ne sont pas écrites, comme celle de la Grande- Bretagne, suivent une pratique qui va dans le sens de la construction de la Constitution autour de la notion de citoyenneté idéologiquement neutre ;
refus de la citoyenneté ouverte à tous les habitants du pays et fondements de la démocratie rejetant toute discrimination faisant de certains des étrangers dans leur propre pays, contre acceptation de la citoyenneté appliquée à toute la population sans considération d'origine ethnique ou religieuse ;
droits de l'homme définis et accordés sur la base de l'adhésion religieuse et de l'origine ethnique contre les droits de l'homme accordés à tous, abstraction faite des différences religieuses et ethniques ;
discriminations politiques, sociales, économiques et culturelles contre les minorités contre protection des droits des minorités, y compris leur droit d'être différents ;
refus de la diversité et tentative d'aboutir à une population ethniquement et religieusement uniforme contre acceptation et défense de la diversité ethnique et religieuse ;
lois commerciales, pénales, civiles, droits de propriété appliquées de manière différentielle suivant l'origine religieuse, ethnique du couple comme du coupable contre les lois appliquées à tous de la même manière, sans considération d'origine ethnique ou de croyances religieuses, etc, etc.
Bref, si l'antimonde existait, Israël serait dans l'antimonde occidental et les pays arabes et musulmans, dans ce sens, bien que tout n'y soit pas parfait, sont plus respectueux et plus proches dans leur pratique politique, des valeurs occidentales qu'Israël. Peut-on comprendre comment certains « Occidentaux » de poids puissent affirmer, sans rougir de honte, que leurs pays partagent les mêmes valeurs avec Israël, alors que son idéologie et sa pratique refusent catégoriquement ces valeurs ? C'est un mystère de la myopie politique que l'on se doit d'essayer de percer !
Que l'on aille jusqu'au bout de cette affirmation et que l'on donne une liste de pays « occidentaux » où la discrimination en matière d'accès à la citoyenneté, de lieu de résidence, de lois pénales, de droit du port des armes, de droit au mariage, de droit à la libre circulation, d'aides aux communautés locales, etc. est effectuée, par loi, sur la base de critères ethniques et religieux, comme c'est le cas en Israël ! Quel est le pays « occidental » qui règle ses problèmes politiques intérieurs en érigeant des murailles de centaines de kilomètres de longueur et de huit mètres de haut ? Tenter d'expliquer l'inexplicable, exercice dans lequel certains, dans ces mêmes pays sont devenus maîtres, est un vain effort.
Ou les « valeurs occidentales » ont une valeur, et alors, il faut les appliquer en toutes circonstances. Ou il s'agit simplement d'outils de propagande, d'armes que l'on utilise à dessein contre certains, et pas à d'autres, et alors, ce ne sont plus des valeurs, mais de simples produits d'usage courant, qui ont un prix en fonction de la demande qui en est faite suivant les circonstances, mais pas de valeurs !
L'Islamophobie comme stratégie de défense sioniste
Rien ne vaut la stratégie de l'insulte et de la calomnie quand on défend la mauvaise cause. L'islamophobie constitue le chemin pris par les sionistes pour détourner l'attention de l'opinion publique internationale loin du système politique anachronique et fanatique mis en place en Israël. La bonne défense est toujours de dire qu'il y a pire criminel que soi-même. C'est seulement un des multiples instruments utilisés par les sionistes et leurs alliés en propagande et en idéologie de tout bord, pour à la fois cacher et justifier la nature génocidaire de cette idéologie religieuse extrémiste qu'est le sionisme.
Toute une industrie artisanale, mais néanmoins dangereuse, dont la thématique est connue, s'est mise en place au fil des années et semble avoir porté ses fruits empoisonnés dans le cas de la Suisse et d'autres pays, où l'instrumentation des valeurs occidentales joue à plein : dans les uns, on insulte l'Islam à coups de caricatures inflammatoires au nom de la liberté d'expression ; dans les autres, on empêche les lieux de culte musulmans au nom de la liberté de la religion ! Beaux exemples d'usage des « valeurs occidentales » pour attiser la haine contre l'Islam ! A observer cette montée de la haine, on ne peut que penser à la période de l'entre-deux Guerres mondiales où la xénophobie était une pratique politique courante, dont les conséquences terribles sont connues, mais dont, apparemment, les leçons n'ont pas été totalement tirées par les pays qui en ont été à la fois les sources et les victimes !
L'islamophobie, qui prend des proportions dangereuses actuellement à travers tous les pays pourtant supposés « laïcs », vise à faire croire que les revendications légitimes du peuple palestinien entrent dans le cadre du fameux « choc des civilisations » inventé par Samuel Huntington, un chercheur qui n'a jamais caché ses convictions sionistes profondes, et à justifier la politique de liquidation physique qu'Israël mène contre les Palestiniens.
Il suffit de se référer à la thématique des journées d'étude de l'université Herzliyya, en Israël, pour que les doutes disparaissent quant à la nature et aux sources de l'islamophobie qui, pour semer et entretenir la haine contre l'Islam, se cache derrière des principes aussi nobles que la démocratie, la liberté d'expression, la liberté des cultes. Il est à constater, avec grande stupéfaction, qu'une femme politique française d'origine arabo-berbère, s'est prêtée, dans cette université, foyer de l'idéologie de haine raciale et religieuse qu'est le sionisme, à une séance d'autoflagellation antimusulmane et antiarabe pour sauver sa carrière politique dans son pays de naissance ! Et pourtant, elle ne devait pas ignorer que, du fait de ses origines raciales et de sa culture familiale, elle représente l'incarnation de ce que le sionisme considère comme l'ennemi absolu qu'il s'agit de détruire à la fois physiquement et moralement. L'idéologie de haine religieuse qui a animé l'Inquisition catholique contre toutes les minorités religieuses pendant des siècles en Europe apparaît comme le summum de l'humanisme face au sionisme, car, dans le premier cas on pouvait échapper aux supplices en reconnaissant « la vraie religion », tandis que dans le second cas, même la conversion de l'ennemi religieux pour échapper aux tortures et à l'annihilation, lui est interdite !
(A suivre)


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