Dans un entretien à L´Express, la secrétaire d´Etat à la Politique de la ville, Fadéla Amara, s´explique sur sa volonté de garder son deux-pièces que lui loue la Ville de Paris. La Régie immobilière de la Ville de Paris (Rivp) a en effet demandé à Fadéla Amara de résilier le bail de l´appartement de 55 mètres carrés qu´elle loue dans le XIIIe arrondissement, car sa qualité de ministre serait incompatible avec le fait qu´elle occupe un logement social. «Ce que je trouve fou dans cette histoire, c´est qu´on organise, de fait, des quartiers de riches et des quartiers de pauvres», explique-t-elle. Et refuse par ailleurs d´abandonner ses origines «parce (qu´elle est) ministre». Elle affirme par ailleurs qu´il lui a fallu trois ans pour obtenir ce logement tandis qu´elle était présidente de l´association Ni putes ni soumises. Lorsqu´elle souhaitait régulariser sa situation en 2007 lors de son entrée au gouvernement, elle proposa par ailleurs à la Rivp de payer un surloyer. «Or l´appartement étant à loyer libre, la loi ne le permet pas», développe-t-elle. La secrétaire d´Etat a par ailleurs écrit une lettre au président de la Rivp le 23 septembre dernier. «Casser les ghettos, cela signifie les changer, non les fuir», conclut-elle.