La Coordination des lycées d'Alger s'est réunie à l'issue de la grève qui a duré trois jours ce mois-ci, afin de faire le point sur le déroulement de ce mouvement et convenir de l'action qu'il faudrait entreprendre pour faire plus de pression sur les autorités. Selon le secrétaire de cette coordination, les grévistes ont, à l'unanimité, décidé d'observer quatre jours de grève par semaine et ce, à partir de dimanche. Ce n'est pas tout, la colère de ces derniers ayant monté d'un cran, ils ont décidé de boycotter les examens. Cette position n'est guère favorable aux élèves qui s'affolent quant à leur avenir, alors qu'ils s'apprêtent à franchir la dernière ligne droite d'une année scolaire mouvementée. «Nous avons subi les conséquences de ces débrayages», nous lance un élève en ajoutant: «Comment peut-on rattraper les heures perdues alors qu'il ne reste que quelques semaines pour passer le bac blanc?» Les parents ne sont pas en reste et sont encore plus inquiets que leurs enfants. «Pourquoi prendre des innocents en otage? Quel est, donc, leur tort?», clame la maman d'un lycéen. Visiblement, la tentative de la tutelle pour calmer les esprits en provoquant une conférence de presse animée par le secrétaire général, n'a pas donné de résultat. Cela dit, le représentant du ministère a été clair: «Toutes les revendications soulevées par les enseignants du secondaire ne peuvent être satisfaites par le ministère de l'Education.» C'est qu'il faut, ajoute-t-il, «une volonté politique pour répondre à ces doléances». En clair, la tutelle reconnaît son impuissance devant cette montée au créneau des enseignants et des travailleurs du secondaire. Pour rappel, les grévistes clament une augmentation des salaires à 100%, la réduction de l'âge de la retraite à 25 ans de service effectif ainsi que la création de postes budgétaires permanents.