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Publié dans L'Expression le 22 - 04 - 2004

Quel enseignement peut être fait de la dernière consultation électorale en Algérie? Nonobstant l´environnement du scrutin et les conditions de son déroulement, ce qui frappe en fait, est l´inexistence d´hommes politiques dans la pleine acception de cette qualité. Dès lors, le premier constat à faire, reste l´absence d´un espace politique national organisé traduisant une force de proposition influente disposant des capacités à même de lui donner de jouer son rôle dans le champ politique national.
Or, l´espace politique national se caractérise, outre une immaturité singulière, plus certainement, par un cynisme et un opportunisme qui ne laissent de surprendre au moment où d´aucuns espéraient que des leçons ont été tirées des expériences douloureuses et traumatisantes de ces quinze dernières années. Aussi, le 8 avril vient-il de nous administrer un aperçu probant de l´absence d´idéaux chez les hommes politiques algériens. En politique «classique», d´une manière générale, l´on défend, sinon un idéal, souvent hors de portée, à tout le moins, des idées qui méritent que l´on se batte pour elles, ouverture démocratique, défense des libertés, approfondissement du pluralisme politique.... Aussi, l´essence même de la politique, son signifiant premier, c´est la défense et «l´illustration» de concepts et principes, qui conçoivent l´action politique.
Ce qui sous-entend, certes, l´existence d´une base militante qui croie à ces notions quelque peu galvaudées de démocratie, de liberté ou de citoyenneté. Et l´acte de voter représente dans l´absolu, un acte éminemment politique, l´acte citoyen par excellence qui donne tout son sens au scrutin électoral. Dès lors, en accepter le verdict, par les adversaires politiques, est-il l´un des fondements de toute action politique qui se respecte et qui respecte, outre l´adversaire du moment, le choix citoyen. Il serait erroné de penser que la politique ou le jeu politique sont innocents, loin s´en faut, mais il appartient en fait aux hommes qui font «carrière» dans la politique de veiller à assurer un certain crédit à leurs actions politiciennes. Or, l´Algérie semble plutôt disposer de caméléons qui changent de couleurs au gré des opportunités et des fortunes politiques du moment. Et c´est la militance, c´est-à-dire la croyances aux idées que l´on défend, qui aura le plus fait défaut à tous ces convertis de la dernière heure qui, au gré de la galère, se laissent emporter par les vagues de l´opportunisme.
De fait, le bateau Benflis ayant coulé, toute une faune se presse aujourd´hui, toute honte bue, autour du vainqueur. Aussi, le retournement spectaculaire de ces «politiques», nonobstant leurs limites intrinsèques, outre de montrer des hommes cyniques, ce qui est certes désolant, indique le chemin encore à parcourir par la classe politique algérienne pour prétendre influer sur le jeu politique national. De fait, c´est l´inconsistance même de cette classe politique qui fait que l´armée demeure, même si cela se fait à son corps défendant, l´acteur principal du champ politique national. En réalité, seule l´existence d´un pouvoir civil fort qui serait le produit d´une classe politique forte, donnera de dépasser l´ambiguïté que présente la donne militaire dans le paysage politique algérien. Si un tel pouvoir civil émerge ou avait la possibilité d´émerger, cela se saurait pour sûr, avec son corollaire le retour de l´armée dans les casernes, retour qui ne serait plus alors une vue de l´esprit. En fait, si personne, notamment à l´étranger, ne croit à la réalité du retrait de l´armée de l´arène politique, cela est dû essentiellement à l´absence d´une vraie classe politique prête à l´alternance et capable de faire contrepoids à l´omnipotence de l´armée.
Très intéressés, manquant manifestement d´un idéal politique, les politiciens algériens ne sont en fait que le faire-valoir d´un clan, d´une tribu, sans rapport avec la classe politique dans son acceptation universelle. En réalité, l´Algérie en est encore au stade «paysan» en matière de politique, c´est-à-dire qu´elle est toujours en phase de gestation du fait politique. Cela se traduit par ceci : des politiciens qui étaient hier pour le changement avec Benflis, rejoignent aujourd´hui la continuité avec Bouteflika, lequel voit affluer vers lui toute une faune d´opportunistes qui ont soif de prébende. D´ailleurs, assumant son échec avec élégance, Ali Benflis, après sa démission du poste de secrétaire général du FLN et pour ne point mettre ses anciens soutiens en porte-à-faux, aura ces mots éloquents : «J´assume bien évidemment la responsabilité de ce constat qui n´engage que ma personne, car je sais que faire partager un tel constat (d´échec) aujourd´hui peut occasionner à certains de la gêne.» En fait, ces hommes, qui font de la politique par défaut, renient sans état d´âme ce à quoi ils croyaient hier, plus soucieux de leurs positions sociales qu´effectivement intéressés par une véritable sortie de crise du pays.


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