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Propagandes (1)
Publié dans L'Expression le 05 - 09 - 2006

En temps de paix comme en temps de guerre, les forces qui se disputent le pouvoir ont besoin de propagande pour arriver à leur fin: persuader, mobiliser, semer le doute dans l´esprit des masses est leur but. En temps de paix, on a vu avec, durant trois décennies de monopole étatique sur les moyens de l´information, l´effet néfaste de la propagande sur l´esprit des citoyens. Insularisation du pays, propagande mensongère, censure drastique ont formaté les cerveaux et ont uniformisé (ou presque) le mode de pensée. L´homme algérien nouveau était devenu le plus beau, le plus fort, le plus courageux, le plus juste...En fait, c´était le plus borné: il a fallu les désillusions des années 80 pour écarquiller les yeux des plus anesthésiés.
En temps de guerre, le village avait connu cette lutte sourde qui se déroulait parallèlement à l´action militaire. Il faut dire qu´en ce temps-là, peu de foyers (peut-être un sur dix) disposaient d´un appareil radio: la télévision n´existait pas du tout, et le journal, qui arrivait vers les coups de midi par le car qui reliait le village à la capitale, était peu lu.
Dès les premiers événements, les résistants (on n´avait pas encore mis de nom sur leur parti ni défini leurs buts) étaient décrits comme des bandits, des hors-la-loi. Seule une mince frange des adultes, les politisés, comme on dit, était au courant de ce qui se passait derrière les incendies, les arrestations. Ce seront les premières arrestations qui feront basculer la conscience du gros de la population. Tout d´abord, la presse officielle, après avoir longtemps utilisé le terme de bandits, brandira le spectre du communisme.
Cela eut l´effet contraire: tout d´un coup, les gens eurent une sympathie particulière pour l´Urss et la Chine. Des légendes coururent sur l´implication directe de ces deux pays dans le conflit et sur le soutien important qu´ils apportaient au peuple algérien. D´autre part, les privilégiés qui disposaient d´un poste radio torturaient chaque nuit leur appareil pour capter Tunis ou alors une station soviétique en français. Mais le canal le plus écouté, et le plus efficace, fut sans doute, le «bouche à l´oreille». Dans une société à tradition orale, rien ne remplaçait ce formidable appareil de propagande.
Pendant que l´ennemi s´évertuait dans les gros titres des unes des journaux, la chute prochaine de la rébellion, la vox populi répandait des nouvelles encourageantes qui poussait à l´optimisme. Des batailles, on rapportait des récits héroïques sur le courage et l´intrépidité des partisans. Les pertes ennemies étaient exagérées par les uns comme par les autres. A la djemaâ, où se réunissaient vieux décrépits, retraités, chômeurs ou travailleurs journaliers, c´était une tradition: après l´heure de la sieste, on se retrouvait autour d´un vieil émigré, lettré, qui était abonné au journal Le Monde, le seul journal qui paraissait alors le plus objectif. Le vieux marabout arrivait, vêtu d´une gandoura traditionnelle et d´une chéchia.
Après le salut d´usage, il s´asseyait, retirait le précieux journal de sa poche, ajustait ses lunettes et commençait à lire, en silence, les nouvelles du jour. C´est une question émise d´un coin qui le fera bondir: il se met alors à crier de sa voix éraillée, et, entre deux crachotements, va se mettre à lire à voix haute des extraits de l´article en question. Les positions des grandes puissances sur le conflit, les noms des protagonistes de la guerre diplomatique...Et l´auditoire d´écouter religieusement l´ homme cultivé...


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