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L'inaccompli
Publié dans L'Expression le 29 - 05 - 2007

La saison des examens ou la rentrée des classes sont des moments intenses pour les adultes qui ont dû, bon gré, mal gré, quitter les bancs de l´école pour aller, soit courir après le pain, soit cueillir la rente qui pend aux arbres de l´indépendance.
D´abord, on pense aux divers camarades de classe qui ont disparu de l´environnement immédiat ou aux professeurs qui sont partis chacun vers un destin obscur. Ensuite, on se remémore les instants principaux, les anecdotes qui ont émaillé une vie studieuse. C´est alors qu´on se souvient du système pédagogique qui avait cours à l´époque.
Ce qui frappe, c´est qu´au temps de la colonisation, la langue arabe pouvait être prise comme première ou deuxième langue «étrangère» dans les collèges et lycées peu nombreux qui accueillaient alors les indigènes privilégiés. Les professeurs qui enseignaient la langue arabe étaient tous bilingues et possédaient tous, soit une formation juridique solide, soit une riche culture en lettres françaises.
C´est peut-être pour ces raisons qu´ils employaient une pédagogie particulière pour enseigner la grammaire et la conjugaison arabes.
Ils distinguaient les temps en deux groupes: l´accompli pour désigner le présent révolu et le passé et l´inaccompli pour désigner le présent non achevé et le futur, alors que le français utilise les termes de futur «simple» et de futur «antérieur». Pour désigner un temps futur qui n´existe que dans l´esprit des démagogues, j´ai cru bon d´utiliser, dans ces mêmes colonnes, les termes de futur «postérieur».
Le résultat fut lamentable: un fonctionnaire qui se targuait de lire entre les lignes et même derrière les lignes, crut bon protester car il s´était reconnu dans la caricature du démago. Passons!
L´ouverture du festival du théâtre est aussi l´occasion d´évoquer celui qui s´était déroulé en 1985 et qui avait réuni tous les ténors du théâtre algérien et leurs fans. Mais la conjugaison de ces deux saisons, examens et théâtre, m´ont fait penser surtout à cette excellente pièce syrienne qui fut interprétée par une talentueuse troupe libanaise, à la Télévision algérienne (il arrive quand même à la télé d´avoir de bons programmes). C´était dans un arabe populaire et accessible à tel point que l´analphabète bilingue que j´étais put saisir les nuances de cet humour corrosif que possèdent tous ceux qui dénoncent les abus faits à la société.
Dans la pièce, un père de famille a perdu un enfant à cause du système de santé défaillant: à force d´entendre les responsables de la catastrophe utiliser le temps futur (en arabe le verbe est toujours précédé du préfixe «ça»), ne pouvait s´empêcher de précéder ses interlocuteurs d´un sonore «ça» à chaque fois qu´ils promettaient quelque chose.
C´est un peu la fuite en avant dans les programmes planifiés: l´introduction du numérique n´a jamais amélioré les programmes télé et arabes. L´introduction de la carte Chifa ne boostera pas les taux de remboursement de la Cnas pas plus que la carte magnétique n´accéléra la délivrance des chéquiers CCP en souffrance.
L´Association des dramaturges arabes n´améliorera pas la qualité du théâtre arabe. C´est cela le drame.


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