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Pédagogie
Publié dans L'Expression le 21 - 05 - 2008

Il n´y a pas de plus important dans la relation entre individus ou entre groupements humains que la pédagogie. Dans une politique où le dialogue doit être sans cesse entretenu, la pédagogie est une vertu cardinale. C´est à ce propos que je me suis rappelé l´élégante silhouette d´une enseignante française qui avait vieilli dans notre école de filles. Eternelle demoiselle, chrétienne pratiquante et féministe convaincue, elle s´était rendu compte que les structures de notre société patriarcale et fermée à toute émancipation féminine, étaient en contradiction avec les programmes scolaires. C´est ainsi qu´au lieu de préparer les jeunes villageoises à une vie professionnelle libératrice, elle préféra en faire de bonnes futures mamans, des fées du logis. J´en parle en connaissance de cause, car les filles de ma famille, qui sont passées chez elle, en sont toutes sorties avec des connaissances pratiques et des règles d´hygiène qui n´étaient pas courantes alors. Je me souviens surtout de ce livre qu´en a rapporté une de mes parentes et qui expliquait à coups de slogans les règles élémentaires d´hygiène à observer: «Là où le soleil n´entre pas, le médecin entre souvent» clamait ce livre avec photo à l´appui. Il faut dire que le rachitisme et la tuberculose faisaient alors des ravages parmi la population sous-alimentée. Cependant, une page particulière attira mon attention: celle consacrée à l´alcoolisme. Le schéma était très simple: il y avait une bouteille de vin ordinaire entourée de quatre flèches directionnelles. Ces flèches menaient à la prison, à l´hôpital, à l´asile psychiatrique et à la déchéance, c´est-à-dire à la clochardisation. Et le texte qui accompagnait ce schéma s´étendait sur les méfaits de l´alcoolisme, sur les parents et encore plus, sur leur progéniture. Quand on a lu le texte, on n´a plus envie de voir un verre de vin.
Dans la réalité qui est la nôtre, il faut avouer un manque de pédagogie notoire, pour la simple raison que toutes les décisions, qui se prévalent de santé publique, ont une arrière-pensée politique flagrante. La montée de l´intégrisme durant les années 80 en sont l´illustration. Il faut se rendre à l´évidence que tous les sermons hebdomadaires dans les mosquées, dans les «cours du soir», malgré les nombreuses interdictions officielles proclamées urbi et orbi, malgré les nombreux arrêtés de walis, malgré une concurrence sauvage de l´usage des stupéfiants, les Algériens qui sont décidés à consommer du soleil en bouteilles, à prendre la vie du bon côté, à préférer une cirrhose à un cancer généralisé, sont prêts à surmonter tous les obstacles pour célébrer Bacchus. Je me souviens avoir pris ma première bière quand le Président Ben Bella a proclamé la prohibition. Cela coïncidait étrangement avec l´assassinat de la démocratie, l´interdiction du Parti communiste et le baroud d´honneur d´Aït-Ahmed. Donc, prendre une bière dans une arrière-boutique, c´était se montrer solidaire d´Aït-Ahmed. Plus tard, un wali de Constantine pondit un arrêté pour rendre, à la ville de Ben Badis, la pureté qu´elle n´a jamais eue: il porte sur la conscience tous les morts qui ont jonché la route entre Annaba et Constantine. Peu instruit de ce macabre exemple, le wali de Jijel fit de même. Le résultat fut plus catastrophique, car la route de la corniche est encore plus dangereuse que celle de Azzaba. Ce qui n´empêchera guère les Jijeliens de siroter chaque nuit, dans leur voiture garée sur le front de mer, une bibine acquise au marché noir. Le matin, heureusement, seuls les cadavres des bouteilles jonchent un littoral dévasté.
Les fermetures de bars suffiraient-elles à faire oublier les histoires de «pots de vin»?


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