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Forêt en danger
BEJAIA
Publié dans L'Expression le 13 - 05 - 2003

Depuis plus de deux ans, la Kabylie est rythmée par une crise dont l'issue reste toujours incertaine.
Derrière se cache une dégradation totale de la vie économique et sociale. A la délocalisation des entreprises, le désinvestissement et le chômage, s'est ajouté un phénomène destructeur qui touche de plein fouet le patrimoine naturel. Il s'agit, vous le devinez bien, du massacre de nos forêts.
Colère et indignation, voilà les sentiments relevés chez un groupe de citoyens, qui s'est rendu à notre bureau pour alerter l'opinion nationale sur le massacre à la tronçonneuse qui touche présentement la prestigieuse forêt d'Akfadou.
«Notre belle forêt se meurt», clament-ils d'emblée avant de s'étaler longuement sur des faits troublants. Pour nos interlocuteurs, la forêt d'Akfadou est, tout simplement, «menacée de disparition si des mesures très urgentes ne sont pas prises par les autorités», déclarent-ils.
La situation qui nous a été décrite relève d'une destruction massive et inconsciente d'un patrimoine naturel, en toute impunité. «Plus d'une trentaine de tronçonneuses s'emploient quotidiennement à la coupe de milliers d'arbustes», précisent ces citoyens. Il s'agit ni plus ni moins que «d'un crime qui s'y produit au quotidien depuis près de deux ans». Des dizaines de citoyens s'adonnent à ce métier, très lucratif mais oh! combien destructeur, racontent-ils encore.
«Ces coupeurs d'arbustes sans scrupules», pour reprendre l'expression de l'un d'entre eux, sont connus de tous. «Ils sont enseignants, infirmiers, même gardes communaux ou sans profession» à faire de «ce massacre de forêt» une seconde profession. Ils travaillent sans relâche pour satisfaire des commandes qui se chiffrent à des milliers d'arbres qui serviront de piédroits aux entrepreneurs de bâtiments dans diverses régions du pays. «Des camions immatriculés hors wilaya de Béjaïa et chargés à craquer d'arbustes sont vus chaque jour dans la localité», rapportent-ils. Ils se déplacent de préférence la nuit vers d'autres régions du pays (Skikda, Bouira, Jijel...). Nos interlocuteurs font aussi état de l'abattage d'arbres de 15 à 20 m de hauteur et dont le tronc ne mesurerait pas moins d'un mètre de diamètre pour servir de matière première à la fabrication de manches de pioche ou autres...
Bref, une véritable entreprise a pris forme au sein même de la forêt. «Cela ne semble nullement déranger personne», s'indigne ce groupe de citoyens. Les forestiers brillent par leur absence «à moins qu'il s'agisse d'une complicité», s'interrogent nos interlocuteurs. Sinon comment expliquer qu'il n'y ait aucune interpellation à même de dissuader d'éventuels récidivistes. Si par le passé «des raisons sécuritaires étaient invoquées pour justifier ce manque de vigilance, il n'en est plus de même de nos jours», expliquent ces citoyens visiblement inquiets. «La situation sécuritaire s'est beaucoup améliorée». L'un d'entre eux, patriote de son état, dira à ce sujet: «Nous leur avons même proposé notre soutien».
L'inconscience de certains de leurs compatriotes, attirés par le gain, risque à la longue de produire l'effet que les bombes coloniales n'ont pu faire entre 1954 et 1962. Ils anéantissent, en somme, une forêt riche qui s'étend sur 5400 ha entre la wilaya de Béjaïa et celle de Tizi Ouzou.


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