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Ecrire l'Histoire
Publié dans L'Expression le 02 - 12 - 2008

Le peuple algérien trouvera-t-il un jour la sérénité nécessaire pour pouvoir regarder un jour son histoire bien en face? On racontait jadis qu´une personne non satisfaite de l´image que lui renvoie tous les jours son miroir, l´a brisé par un beau matin pour ne plus avoir à souffrir du mauvais tour que lui a joué la Nature. Peut-être que finalement notre histoire n´est pas assez enthousiasmante pour qu´elle puisse être écrite par des historiens d´une manière scientifique, en se détachant de toute approche partisane ou de tout sentiment de revanche.
Peut-être que l´histoire lointaine faite d´invasions, de colonisations, d´occupation, d´asservissements, d´exploitations n´encourage guère à la tâche et que l´histoire toute proche est trop gênante pour les survivants, parce qu´ils n´y ont joué qu´un rôle de composition ou que les véritables ténors ont tous disparu, liquidés par leurs frères de combat, réduits au silence par leurs propres erreurs ou victimes d´un double exil: intérieur et extérieur.
Ce sont peut-être toutes ces raisons qui font que les citoyens sont toujours attentifs dès qu´un ancien responsable ouvre la bouche pour apporter un nouvel éclairage sur des événements relatifs à la guerre de Libération ou aux dictatures qui suivirent. Cette lecture de l´histoire ne peut être qu´anecdotique car elle ne donne pas une vue d´ensemble des grands courants qui traversaient la société algérienne et les conflits opposant d´ambitieux protagonistes, divisés sur des questions tactiques, stratégiques ou pour un poste de responsabilité, et ne sauraient constituer l´Histoire elle-même (l´épisode du vase de Soissons donne un aspect du caractère de Clovis mais n´est qu´un infime détail dans l´histoire des Francs...), mais peut-être que l´ensemble des mémoires, souvenirs, confidences faites aux journalistes, biographies, thèses d´université, procès-verbaux de réunions des partis et institutions, articles de presse, communiqués, déclarations pourraient constituer un fonds assez sérieux pour être traité par les futurs chercheurs dont le seul souci est de retracer la trame des événements pour ensuite essayer de comprendre les motivations de chacun.
Ainsi, les écrits de Amar Ouzegane, Aït Ahmed, Yacef Saâdi, Bélaïd Abdesselam, Germaine Tillon, Bigeard Aussaresses, Yves Courrière, Mohamed Harbi, Téguia et autres peuvent servir à comprendre l´histoire récente, histoire qui a longtemps été voilée par ceux qui ont eu la bonne idée (ou la pudeur?) en proclamant: un seul héros, le peuple!
C´est que, pendant le demi-siècle qui s´est écoulé, les informations ont été servies au compte-gouttes et si l´on fait quelques rares exceptions (Harbi, Téguia, Courrière), la plupart des confessions n´ont été faites que pour des raisons subjectives: mettre à la lumière le rôle de l´auteur ou régler des vieux comptes avec d´anciens adversaires.
D´ailleurs, il faut se poser la question: pourquoi attendre que les cendres soient refroidies pour faire des déclarations intempestives qui n´auront pour résultat que de susciter d´autres déclarations contraires, souvent difficilement vérifiables? On a assisté, il y a quelques années à d´anciens responsables qui s´essayaient à écrire l´Histoire en distribuant sans preuves tangibles, des qualificatifs peu honorables à d´illustres morts: ils auraient mieux fait de garder le silence et ne pas sortir de la réserve à laquelle leurs anciennes fonctions les confinaient.
Pourquoi attendre tant d´années pour sortir des vérités dont un peuple frustré a tant besoin? Un homme qui a servi sous les régimes de dictature et de parti unique peut-il devenir crédible une fois qu´il est passé à l´opposition ou qu´il a été «démissionné»? Comment peut-on expliquer que la répression féroce qui a marqué le Printemps berbère en 1980 et le bain de sang qui a meurtri la même région en 2001 ont été perpétrés par deux régimes différents? Les hommes passent et le système demeure: seuls changent les noms des responsables.
Sous Chadli, Messaâdia avait enjoint aux militants d´écrire l´histoire de la Révolution. Si le même mot d´ordre semble circuler aujourd´hui, c´est que peut-être, le parti unique semble renaître ou bien qu´il n´est jamais mort.


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