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Des repères perdus...
Publié dans L'Expression le 04 - 01 - 2011


L´histoire de l´Histoire de l´Algérie est encore à raconter. Un paradoxe en vérité! Dans 18 mois - en fait dans 12 mois à partir du 1er Janvier 2012 - l´Algérie célèbrera son premier demi-siècle d´indépendance. Une étape importante, une halte qui permettra à la Nation de faire le point sur le chemin parcouru, ce qui a été fait, ce qui reste à faire. Cinquante années dans la vie d´une Nation ce n´est certes qu´une goutte d´eau dans la mouvance de l´Histoire humaine, mais combien significatives à l´aune du labeur de l´Homme. Aussi, peut-on se demander, combien de livres, de films, de documentaires, de pièces de théâtre, de tableaux picturaux ont célébré de toutes les manières l´Histoire de l´Algérie, d´hier comme celle d´aujourd´hui? Bon, c´est une tautologie que de le dire, mais il n´en reste pas moins qu´au moment du bilan, il est toujours difficile de trouver sur quoi s´appuyer pour confirmer ou confronter les faits historiques qui ont participé à la construction de notre identité. Il en est ainsi d´une Histoire de l´Algérie toujours en phase d´écriture près de cinquante ans après l´Indépendance. Cela pour évoquer l´Histoire récente. Or, dans l´intervalle, des témoins ont disparu, des faits sont, ou ont été manipulés, dilués ou simplement soustraits à la connaissance commune. Il en est ainsi de l´écriture de l´Histoire qui, à l´évidence, ne pouvait relever du fait du prince. C´est patent: l´Etat est un mauvais historien et ne saurait écrire l´Histoire, ne serait-ce que du fait qu´en en étant l´un des acteurs principaux, il n´a pas le recul nécessaire pour en appréhender toutes les facettes. Et puis, n´est-ce pas?, l´Histoire, il y a des personnes compétentes pour l´écrire: les historiens, les cinéastes, les dramaturges, les artistes. C´est leur métier, leur sacerdoce. Laissez-les travailler. A chacun son métier et l´Histoire du pays y trouvera son compte. Quand on évoque l´ «Histoire» il s´agit bien sûr du fait de la raconter aussi bien par le livre, le cinéma, le théâtre que par l´art plastique. Et, il faut bien le souligner, ce patrimoine mémoriel ne peut, dans aucun des cas, être encadré par des lois. L´écriture officielle de l´Histoire laisse toujours au bas de la côte et en marge de la réalité des pans entiers de ce qui a fait l´historicité d´un pays, d´une nation. L´Algérie a bien été amputée de son Histoire ancienne quand son passé - amazigh (numide), romain, voire musulman (royaumes berbéro-musulmans) - a été occulté. Juste pour dire que l´Histoire d´un pays est constituée de faits où se trouvent réunis pêle-mêle ses bons et ses mauvais côtés. L´Histoire d´une nation ne peut être lisse où ne figurerait que ce qui brille. De fait, confisquer l´Histoire d´un peuple, ne l´aide pas à mesurer sa juste place dans le concert des nations. Sans remonter à l´époque numide - assez lointaine pour mesurer tout ce que le pays a pu perdre par ignorance de ce passé historique - jetons un oeil sur la Révolution et voyons ce qui a été écrit sur cette véritable épopée du peuple algérien. Peu a été écrit, pour ne point dire que rien n´a été réalisé sur cette épopée charnière. Il en est même qui en sont encore à confisquer des faits d´armes s´arrogeant le droit de dire ce qu´il convient ou non d´écrire sur l´Histoire de la Révolution, sur les péripéties de l´indépendance. L´Histoire, qui devait enseigner aux Algériens ce qu´ont été les luttes du peuple algérien tout au long des siècles pour conserver son identité, a été phagocytée par l´histoire «officielle» de laquelle, par une sélection drastique, a été éliminé tout ce qui n´entrait pas dans les «normes». C´est ce déficit de connaissance de l´Histoire nationale qui a induit les situations de crise identitaire qu´a vécues, que vit le pays. Aussi, à l´orée du cinquantenaire de l´Indépendance, n´est-il pas temps de laisser enfin l´écriture de l´Histoire aux spécialistes par l´ouverture des archives nationales. A chacun de jouer son rôle pour que l´Algérie et les Algériens retrouvent des repères aujourd´hui perdus.

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