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Comment le film Errissala a failli être tourné en Algérie
Publié dans L'Expression le 11 - 12 - 2008

«La civilisation n´est pas un entassement, mais une construction, une architecture.» Malek Bennabi - Extrait de Vocation de l´Islam
S´il y a bien un film qui a été longuement diffusé les deux jours de l´Aïd, c´est bien Errissala de Mustapha El Akkad. C´est dire que ce film est devenu la seule bonne référence à l´Islam. Toutes les chaînes satellitaires arabes diffusaient en même temps ce film épique sur l´histoire de l´Islam.
Même la télévision saoudienne MBC avait pris le soin de le diffuser dans sa version numérique 16/9. Et pourtant, s´il y a un pays qui s´est opposé à la réalisation de ce film c´est bien l´Arabie Saoudite. Les Saoudiens avaient, à l´époque, refusé de financer et de cautionner le film, prétextant que l´image et la musique étaient interdites en Islam. Ce refus avait provoqué le retrait des subventions koweïtiennes qui étaient très importantes pour la production du film. C´est le roi du Maroc, Hassan II, qui, avec le titre de Commandeur des croyants et descendant de la famille du Prophète,(QSSSL) s´est dit disposé à prendre en charge la production du film d´El Akkad, mais à condition que cela ne soit pas médiatisé. Bénéficiant de tous les moyens matériels, humains et artistiques, le réalisateur a reconstruit en grandeur nature La Mecque dans la ville de Ouarzazate, qui sera, plus tard, le terrain privilégié des grandes productions américaines et italiennes. Mais, après quelques mois de tournage, l´Arabie Saoudite a protesté officiellement auprès du roi Hassan II, indiquant qu´il ne pouvait pas exister une autre Kaâba que celle de La Mecque. Le réalisateur a dû, sur la demande «diplomatique» du roi chérifien, changer de lieu de tournage en se dirigeant vers la Libye où El Gueddafi l´a accueilli à bras ouverts en décidant de financer toute la production et ne comprenant pas l´entêtement des Saoudiens à stopper la seule fresque cinématographique sur l´Islam. Avant cela, El Akkad avait approché Ahmed Rachedi et Mohamed Lakhdar Hamina pour le laisser tourner le film en Algérie. Mais à l´époque, Lakhdar Hamina, puissant patron de l´Oncic, avait accepté à condition que le film soit coproduit avec l´Algérie, indiquant que l´Algérie, qui était très puissante financièrement, avait coproduit «Z» de Costa Gavras (Oscar du meilleur film étranger en 1970) et qu´elle avait les moyens, plus que les Marocains et surtout les Libyens, pour tenir à bout de bras ce film jusqu´à la fin du tournage. Mais El Akkad avait refusé l´entrée de l´Algérie dans la production. Ce qui a déplu à Boumediene, à l´époque, lequel refusa par ailleurs de donner l´autorisation de tourner la vie de l´Emir Abdelkader au réalisateur syrien. Finalement, après le succès grandissant du film Le Message, El Gueddafi, le grand gagnant dans cette affaire, a réussi à convaincre le talentueux Mustapha El Akkad de mettre en image le parcours d´un autre héros de la lutte révolutionnaire dans le Maghreb, le Libyen Omar El Mokhtar. Un film que la Télévision algérienne n´a pas trop diffusé, en raison justement de la rivalité entre la Libye et l´Algérie sur les chefs historiques du Maghreb. En voyant ce film, les Marocains et les Algériens demandèrent à El Akkad pourquoi il n´avait pas fait de film sur leurs héros respectifs, l´Emir Abdelkader et Abdelkrim El Khettabi. Mais, finalement, le réalisateur meurt tué dans un attentat, et nos héros révolutionnaires attendent toujours d´être mis en image.


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