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L'histoire, cette grande école
Publié dans L'Expression le 17 - 09 - 2009

Ne laissons pas notre mémoire continuer à se transmettre oralement! Ne laissons pas les étrangers l´écrire à notre place et ainsi la travestir.
Aucune occasion n´est jamais de trop pour aborder l´importance de l´histoire dans la vie des peuples et des individus. Cette semaine, le projet de création d´une école nationale d´écriture de l´histoire décidée par le chef de l´Etat et annoncée lors de la réunion d´évaluation consacrée au secteur des Moudjahidine, mardi dernier, ne peut que pousser à l´optimisme. D´autant que la nouvelle coïncide avec la date de la reconnaissance par le pouvoir colonial du droit du peuple algérien à l´autodétermination après un siècle et demi d´occupation barbare.
C´était le 16 septembre 1959, en effet, que le général de Gaulle, chef de l´Etat français, dans un discours télévisé, reconnaissait officiellement et solennellement le recours à l´autodétermination des Algériens.
En fait, De Gaulle ne faisait pas de cadeau aux Algériens mais pensait plutôt à sauver la France une seconde fois du bourbier dans lequel elle s´enfonçait en Algérie. De sauver la France de cette autre puissance que constituaient les ultras d´Alger ou si vous voulez, les pieds-noirs dont le seul but était d´utiliser les moyens de la France pour s´offrir un pays qu´ils auraient, de toute façon et à terme, autonomisé. Cela, De Gaulle le savait. Il le savait si bien qu´il n´hésita pas à recourir à toutes sortes de moyens jusqu´à dépasser les limites de la légalité pour sortir son pays du piège dans lequel il était pris depuis fort longtemps. Il le fit au péril de sa vie. Plusieurs attentats ont été dirigés contre lui par les «Français» d´Algérie. Il faut dire que la guerre de Libération nationale menée depuis 5 longues années par les Algériens pour l´indépendance de leur pays, ne laissait aucun autre choix au général de Gaulle. Rien ni personne ne pouvait arrêter le cours de l´histoire qui rendait inéluctable la victoire des colonisés sur le colonisateur.
Aujourd´hui, quarante-sept ans après, les passions autour de ce sujet ne sont nullement apaisées. Il ne s´agit pas seulement de pure nostalgie mais aussi et surtout de projet contrarié et de pays à reconquérir. Pas forcément de la même manière que durant les empires coloniaux mais avec des moyens plus «modernes», plus subtils avec, comme au théâtre d´ombres et de lumières, des hommes de paille mis en avant. Des hommes de paille parmi lesquels on trouve des volontaires mais aussi des démunis culturellement. C´est là qu´apparaît toute l´importance de la connaissance de l´histoire pour chaque individu dans sa marche vers le futur. L´occasion que nous donne cette création d´une école nationale d´écriture de l´histoire, nous autorise à dire que le temps presse. Il est compté. Nous en avons trop perdu jusque-là. Des générations s´en vont, d´autres arrivent. Il faut savoir passer le flambeau. Un flambeau avec du contenant.
Or, que pouvons-nous y mettre aujourd´hui, sinon des histoires (et non l´Histoire) fabriquées à notre usage par les enfants de nos anciens occupants qui jurent qu´ils nous veulent du bien. Les voix qui s´élèvent ici et là réclamant avec insistance le rajeunissement de la classe politique dans notre pays, sont légitimes. Sauf qu´il serait naïf de croire que le monde est pavé de bonnes intentions et que ces voix (bien relayées à l´international) ne misent précisément pas sur une nouvelle classe politique qui, contrairement à ses aînés, évoluera dans un vide mémoriel abyssal, propice à cette reconquête dont on parlait plus haut. Il ne faut pas avoir la mémoire courte pour se rappeler qu´une première tentative de «rajeunissement» a déjà eu lieu en 1990. Epoque où la République a failli disparaître. Oui à la création d´une école pour écrire notre histoire. Mais il faut faire vite. Chaque enterrement d´un moudjahid c´est un pan de notre histoire qui s´en va. Ne laissons pas notre mémoire continuer à se transmettre oralement! Ne laissons pas les étrangers l´écrire à notre place et ainsi la travestir. Quarante-sept ans après, il serait, en effet, temps de nous ressaisir et de nous prendre par la main et faire oeuvre utile pour les générations montantes.
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