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Sus aux juges ripoux!
BOUTEFLIKA S'EN VA-T-EN GUERRE
Publié dans L'Expression le 16 - 08 - 2001

Dans certains pays, le juge est surnommé Monsieur propre parce qu'il mène une lutte sans merci contre la corruption et le népotisme. En Algérie, c'est loin d'être le cas. Il est temps de nettoyer les écuries d'Augias.
Cette vaste opération, qui rentre en droite ligne dans le cadre de la réforme de la justice, est perçue par les observateurs comme un élément clé de la stratégie de moralisation d'un secteur qui a bien souffert de comportements, à la limite du criminel. Les agissements de certains magistrats ont, en effet, largement contribué à la dégradation de l'image de marque de l'institution judiciaire. Cette dernière est devenue, par la force de la magouille, le temple de l'impunité pour beaucoup d'individus «au bras long». Cet état de fait a constitué, pendant longtemps, une règle à la- quelle tout un chacun devait se soumettre, à telle enseigne d'ailleurs que les citoyens trouvaient presque normal qu'un simple juge d'instruction ou un procureur général roule en grosses cylindrées et habite de somptueuses demeures, alors que le salaire dudit magistrat ne justifie aucunement un train de vie plusieurs fois au-dessus de la normale. Ces signes extérieurs de richesse, des magistrats corrompus les affichent de manière ostentatoire comme s'il s'agissait d'un butin de guerre. C'est ainsi que des juges ont vu leur patrimoine monter en flèche en l'espace de quelques années seulement. Ce constat a été une réalité palpable au courant des années 90 où l'institution judiciaire s'est retrouvée en situation d'otage entre les mains d'une caste d'affairistes qui ont su tisser une toile d'araignée de la base au sommet, de sorte qu'un magistrat corrompu puisse agir en toute impunité, car protégé par une multitude de petites mafias locales, bien implantées dans les rouages du système à l'échelon de wilaya. A ce propos, un avocat, qui a requis l'anonymat, soutient que dans la ville où il exerce, le magistrat nouvellement muté à la Cour, même si d'entrée il aborde son métier honnêtement, est soumis à une forte pression des milieux mafieux de la wilaya qui, avec la complicité de certains responsables locaux, finissent par avoir le dessus, d'autant qu'on lui fait miroiter des dividendes importants, avec en prime la protection d'une hiérarchie pas toujours nette.
Notre interlocuteur révèle qu'en une décennie de pratique, il a vu défiler des juges qui, en quelques mois, se voient pris dans un engrenage dont ils ne peuvent plus sortir. Il souligne que si nous avons des magistrats corrompus à la base, c'est parce que, au sommet, il y a quelque chose qui cloche: «C'est ainsi, relève-t-il, que des décisions de justice hors la loi ont été rendues, sans que personne ait trouvé à redire. Un état de fait qui pousse à se poser sérieusement des questions sur la complicité, à un certain niveau, de la pyramide de la justice.» Cependant, notre avocat reconnaît que depuis les derniers mouvements opérés par le chef de l'Etat, les choses évoluent dans le bon sens, même si certains blocages demeurent.
A la lumière des déclarations de cet avocat, il y a lieu d'affirmer que le vaste mouvement d'avant-hier, même s'il donne un coup sérieux aux différents groupes de pression disséminés dans tout le territoire national, n'élimine pas pour autant le phénomène de la corruption.
En effet, indépendamment de la volonté des pouvoirs publics d'assainir les rangs des magistrats, force est de constater que les causes de la perte de crédibilité de l'institution judiciaire sont toujours présentes, à travers notamment la faune d'affairistes, qui tentera, sans nul doute, d'«acheter» certains magistrats nouvellement mutés.
Une autre manière de dire que le travail, qui reste à accomplir pour minimiser l'influence des milieux mafieux sur le secteur de la justice, est loin d'être une sinécure.
Les mesures disciplinaires prises à l'encontre de dizaines de magistrats, impliqués dans des affaires scabreuses, sont, certes, un élément qui plaide pour un réel effort d'assainissement de l'institution judiciaire, mais la gangrène est tellement profonde qu'il faut des années de vigilance soutenue pour venir à bout d'un phénomène qui a failli mettre à genoux tout l'Etat algérien, affirment certains observateurs qui insistent sur le fait que la réforme de la justice atteint, à travers ce large mouvement, sa vitesse de croisière.


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