Création d'une nouvelle coalition politique    Présidentielle : le mouvement El-Bina organise une conférence pour expliquer son plan de communication digitale    Le président de l'APN en visite officielle au Sultanat d'Oman    Adhésion de la Palestine à l'ONU: vives condamnations après l'échec du Conseil de sécurité    Attaques sionistes contre les hôpitaux de Ghaza : les équipements "volontairement détruits"    Tamanrasset : Belmehdi appelle à renforcer les contacts avec les anciens élèves des zaouïas    Hausse du trafic de drogue au Sahel : l'ONUDC épingle le Maroc    Participation de plus de 25 troupes à la 16e édition du Festival national culturel d'Ahellil à Timimoun    Accidents de la route: 62 morts et 323 blessés en une semaine    Coupe d'Afrique des clubs de handball : le HBC El Biar et l'Olymipque Annaba s'imposent pour leur entrée en compétition    Agression contre Ghaza: le nombre de martyrs atteint 34.012    Zitouni préside une réunion pour examiner les moyens de renforcer l'exportation d'appareils électroménagers    Championnat d'Afrique des clubs de Handball: "Les infrastructures aux critères internationales ont motivé le choix d'Oran pour accueillir la compétition"    Belaribi inspecte le projet de réalisation du nouveau siège du ministère de l'Habitat    UNESCO: l'Algérie présentera le dossier du zellige pour son inscription sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'humanité    Mois du patrimoine : un concours national pour le meilleur projet architectural alliant tradition et modernité    Ouverture du 1er séminaire sur "Les tribunaux de commerce spécialisés"    BM/FMI : Faid participe aux travaux des réunions de printemps à Washington    Production prévisionnelle de plus de 4 millions quintaux de pomme de terre saisonnière    L'OM Annaba vise le 2e tour    Manchester City passe à l'action pour Ryan Aït Nouri    Défaite du WA Tlemcen face à Al Nasr    Toutes les structures prêtes pour la réussite de la saison du Hadj-2024    Le Conseil de sécurité se prononcera ce soir    M. Attaf reçoit à New York l'Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour la Libye    Semaine préventive pour un mode de vie sain et équilibré    Belaabed revient sur le bilan et les perspectives au profit de l'école    Saisie de 4,55 g de drogue dure (kétamine), une arrestation à Aïn Nouissy    Les objectifs réels d'Eric Zemmour aidé par Jean Messiah (II)    Rencontre sur le programme d'économie sociale et solidaire    Trois hauts cadres d'ATM Mobilis derrière les barreaux    La bibliothèque de cheikh Benbadis remise à titre wakf à « Djamaâ El-Djazaïr »    Soixante-dix nouveaux films en compétition    Mustapha Ramdane, homme de lettre et réformateur apprécié dans la vallée du M'zab    Rendre nos lois plus claires    Le correspondant de presse Abdallah Benguenab n'est plus        Le Président Tebboune va-t-il briguer un second mandat ?    L'ORDRE INTERNATIONAL OU CE MECANISME DE DOMINATION PERVERSE DES PEUPLES ?    L'imagination au pouvoir.    Le diktat des autodidactes    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Coupe d'afrique des nations - Equipe Nationale : L'Angola en ligne de mire    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    El Tarf: Des agriculteurs demandent l'aménagement de pistes    Ils revendiquent la régularisation de la Pension complémentaire de retraite: Sit-in des mutualistes de la Sonatrach devant le siège Aval    L'évanescence de la paix    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les groupes armés propagent la violence à l'infini
70 CITOYENS ASSASSINES EN TROIS SEMAINES
Publié dans L'Expression le 25 - 06 - 2003

Ce chiffre n'inclut pas les islamistes armés tués par les forces de sécurité, et qui avoisine la quarantaine.
Au moins 70 citoyens ont été assassinés depuis le début du mois de juin par les différentes organisations armées - Gspc, GIA, GSC, Gspd et Ghds - un peu partout dans le pays. Ce chiffre n'inclut pas les islamistes armés tués par les forces de sécurité, et qui avoisine la quarantaine. Si l'on se réfère à ce genre de bilan, on peut évaluer les citoyens assassinés depuis le début de l'année à au moins 400, dont un nombre impressionnant de policiers, militaires et autres membres des services de sécurité.
Si on établit une comparaison avec la carte de la violence de l'année 2002, on aboutit à ce résultat affligeant : l'année en cours connaît une nette recrudescence des actes de terrorisme dont les auteurs sont trois des cinq organisations encore en activité, le Gspc, le GIA et le Ghds.
L'année dernière, le démantèlement au tout début de l'été de deux groupes armés, l'un activant pour le GIA et l'autre pour le Gspc, avait permis à la zone de l'Algérois de vivre sa première saison estivale sans assassinats.
La neutralisation en plein centre d'Alger du «groupe des 18», à la suite des aveux faits par Kobbi Hocine, un aveugle repenti, avait fait échouer les plans du nouveau mentor du GIA, Abou Tourab Rachid, de mettre la capitale à feu et à sang. Le même maillage sécuritaire, rigoureux et imperméable, avait permis d'éliminer une petite cellule active du Gspc en plein centre d'Alger.
Aujourd'hui, Alger et sa périphérie proche vivent une certaine accalmie, voire une embellie sécuritaire réelle, mais à partir de Blida au sud, de Boumedfaâ à l'ouest et de Boumerdès à l'est, la violence armée prend des proportions quasi effrayantes et presque quotidiennes.
Le forcing du Gspc dans la région kabyle, à l'est et au sud, met mal à l'aise les autorités du pays. Les policiers sont devenus, en ce mois de juin, une cible privilégiée des groupes de Hacène Hattab. Coup après coup, deux brigades de la police tombent dans des guet-apens tendus par les hommes du Gspc. Au total, une douzaine de policiers y ont péri.
A Jijel, Batna et Sétif, les groupes locaux du Gspc passent à un autre seuil : le massacre de citoyens civils. La dérive sanglante des groupes armés de ces trois villes plus rattachées à Abdelrezak El-Para qu'à Hacène Hattab, s'apparente à celle opérée par le GIA dans son génocide à partir de 1996-1997. La «stratégie de symbiose» et les attentats ciblés cèdent le pas peu à peu aux massacres tous azimuts.
Cependant, c'est au sud que le Gspc a réellement fait banco en réussissant un rapt spectaculaire de trente-deux touristes européens.
Si les unités spéciales de l'armée ont réussi un bel exploit en libérant, dans la région météoritique d'Amguid, dix-sept d'entre eux, il n'a pas été de même pour les quinze restants encore détenus par un groupe se réclamant du Gspc dans les grottes de Tamerlik, dans le Sud-Est algérien, à la périphérie d'Illizi.
Les répercussions internationales de cette affaire ont fait grincer des dents des responsables politiques et militaires du pays. L'un après l'autre, le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et le général de corps d'armée et patron de l'ANP, Mohamed Lamari, ont mis l'accent sur les dangers que représente le Gspc, organisation tentaculaire et super-structurée et qui, disent-ils, est affiliée à Al-Qaîda. Les nouvelles recrues qui sont venues grossir les rangs du Gspc sont autant de problèmes qui se superposent et créent de nouveaux soucis aux tenants du néo sécuritaire.
Tout cela n'explique pas le pourquoi de cette brusque flambée de violence observée depuis le début juin. Les incursions terroristes se font de plus en plus dangereuses et audacieuses, de jour comme de nuit, à Zemmouri, Corso, Dellys, Sahel, Bouberak, Sidi Daoud, Boghni, Sétif, Jijel, Batna, Médéa, Relizane, Khemis Miliana, M'sila, Tissemsilt et Chlef. C'est-à-dire pratiquement à l'est, l'ouest, le centre et l'intérieur du pays.
Les groupes armés marquent leur présence et leur aire d'activité par assassinats interposés. Le Gspc (Groupe salafsite combattant), le Gspd (Groupe salafiste pour la prédication et le combat), le GIA de Ouakali Rachid et le Ghds (Djamaât houmât ed-daâwa es-salafia), totalisant à eux quatre quelque 500 éléments armés, actifs ou «dormants», rendent utopique toute lecture sérieuse.
Activant à partir de Blida et Médéa, ils occupent les pourtours de l'Ouarsenis et s'étendent à l'Ouest algérien. Ils arrivent à empiéter un même territoire (Miliana, Chlef, Tissemsilt) et communiquent par des massacres.
La poussée de violence actuelle, marquée par une propagation de la violence tous azimuts, doit avoir ses grilles de lecture. Messages à décrypter avec le maximum de précaution.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.