Le rock algérien a de l'avenir devant lui Les artistes de l'actuelle génération peaufinent leurs recherches sur les musiques connues mondialement et que l'on croyait disparues du paysage artistique national. Les animations nocturnes se poursuivent dans la deuxième ville du pays, El Bahia. Après que le chant au verbe cru eut dominé pendant presqu'un mois sur la scène artistique d'El Bahia, le rock et le reggae, sont, en l'espace de deux jours consécutifs, revenus en force. Les Oranais ont redécouvert cette musique que l'on croyait disparue à jamais du paysage artistique nationale. Visiblement, la durée de vie du raï est une question de temps puisque ses interprètes sont figés dans leur constance, alors que des dizaines d'artistes de la nouvelle génération peaufinent leurs recherches, la finalité étant le développement des mélodies de renom mondial dont le rock et le reggae. Le concours intitulé Jil Bladi, parrainé par l'Office des arts et de la culture de la commune d'Oran en est révélateur. En effet, sous les rythmes des forts décibels provoqués par les guitares électriques, basses et batteries, plusieurs troupes, composées de jeunes, ont vibré, pendant deux jours consécutifs sur la scène du Théâtre de verdure Hasni-Chakroune. Les insomniaques ont ouvert le bal en déterrant des chansons appartenant aux groupes mondialement connus comme Healter Skelter et les Beatles. Leur emboîtant le pas, les Jaristes se sont illustrés, samedi soir, en fusionnant le chant algérien, le gnawi, le folk kabyle, le raï tantôt avec le rock parfois avec le reggae. Chez les Jaristes, la musique est cet art qui est à perfectionner constamment. En attendant une éventuelle participation aux tournées de «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011, les Jaristes travaillent d'arrache-pied pour satisfaire leurs fans, constitués en majorité de jeunes. Aussi, en l'espace d'un laps de temps réduit, cette troupe a pu révolutionner le champ artistique local et régional et ce, en sortant par la grande porte à l'issue de chacun des spectacles qu'elle a animés un peu partout dans les universités et villes de la partie ouest du pays. En somme, la festivité qui a été adoptée aussitôt débutée se veut être un espace de rencontres et de découvertes de jeunes talents. La première tentative celle-ci est un essai qui servira de déclic puisque les organisateurs de la rencontre, à leur tête l'animateur Omar Zekri, sont plus qu'optimistes en ambitionnant de transformer le concours en un grand festival annuel. «Jil Bladi est cette compétition du genre radio crochet en quête de nouvelles compétences auxquelles nous garantissons un coup de pouce dans les prochaines actions et ce, en les introduisant sur les grandes scènes artistiques», a indiqué le directeur de l'Office communal des arts, de la culture Abbès Bouakeul. Sur un autre registre, les tournées inscrites dans le cadre de «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011», battent leur plein cet été. La dernière, qui remonte à samedi soir a été domiciliée au Théâtre régional Abdelkader Alloula. La troupe Sarab (Mirage) d'Oran a ressuscité un style qui a tendance à disparaître après qu'il eut raflé, pendant plusieurs années, les premières places des hits parades des années 1980, El Ghiwane. Ce modèle de chant, d'origine marocaine, aborde, tout en revendiquant le bien-être des humains, des sujets sociaux.