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La crise est devant nous
INFLATION, DEFICIT BUDGETAIRE ET CHUTE DES RECETTES PETROLIÈRES
Publié dans L'Expression le 09 - 08 - 2011

«L'Algérie va enregistrer des pertes à plusieurs niveaux»
L'Algérie ressemble à un pays où l'économie est devenue une variable d'arrangement dans les règlements de comptes.
Si la dégringolade du prix du pétrole persiste au-dessous de 100 dollars le baril, l'Algérie risque de voir son déficit budgétaire s'aggraver davantage, s'accordent à dire plusieurs économistes. Par voie de conséquence, le gouvernement ayant la hantise de la grogne sociale tous azimuts, sera incapable de recourir aux dépenses publiques faramineuses pour acheter la paix sociale.
«L'effondrement du prix du pétrole aura un impact négatif dans la mesure où on ne pourra plus dégager l'épargne en devise, mais plutôt on commencera à puiser dans les réserves existantes», indique un économiste. L'inflation galopante se conjugue à un taux de chômage relativement élevé.
Le chômage touche de plein fouet les jeunes dont plus de 20%, selon le FMI, cherchent un emploi. A ceux-là, s'ajoutent nombre d'employés mécontents de leurs conditions de travail et de salaire. Faute d'une remise en ordre de la dette des USA et de l'Europe, il y a fort risque d'aggravation de l'économie mondiale. Dans le cas de l'Algérie, le vrai enjeu stratégique se situe dans la problématique de la transition d'une économie de rente à une économie hors hydrocarbures dans le cadre de la réforme globale, selon de nombreux experts en management économique. «L'Algérie assistant en spectateur passif à une scène qui la concerne à plus d'un titre, certains responsables tétanisés, il s'agit de dépasser l'entropie actuelle caractérisée par une gouvernance mitigée, le manque de cohérence et de visibilité dans la politique socio-économique, le gouvernement misant uniquement sur les dépenses monétaires sans analyse des impacts grâce à la rente des hydrocarbures et ce, pour calmer le front social», selon le Dr Abderahmane Mebtoul, expert international en management stratégique. Sans vision stratégique «les replâtrages préparent une très grave déflagration sociale à moyen terme», a-t-il ajouté.
La perte de confiance des plus grands investisseurs à l'endroit du marché américain et de sa monnaie, va entraîner la chute sensible de la valeur du dollar. Dans ces conditions, «l'Algérie va enregistrer des pertes à plusieurs niveaux», selon Serrai, expert et P-DG de Algeria International Consult. La valeur nominale des bons de Trésor «sera amoindrie et ce, quels que soient les délais et les conditions de leur récupération», a-t-il dit. Dès lors que l'Algérie exporte essentiellement en dollars, nos recettes d' exportations vont baisser de leur valeur réelle par rapport aux autres monnaies de change. Par ailleurs, face à cette perte à l'export, «nous allons encore perdre à travers nos importations en euros et de surcroît ne pas échapper à l'inflation importée en conséquence», a-t-il indiqué. A cette débandade s'ajoute le gaspillage de nos devises à travers des importations «incontrôlées», a-t-il conclu. Certains choix politiques actuels s'avéreraient très douloureux à terme. Quand les recettes pétrolières feront défaut, comme dans la perspective projetée par la crise des dettes souveraines des pays occidentaux, l'économie algérienne ira droit vers une banqueroute inévitable.
A la suite des manifestations de protestation de janvier dernier contre la hausse des prix de l'huile et du sucre, les pouvoirs publics avaient décidé d'élargir les subventions à ces deux produits, avec un budget supplémentaire de 27 milliards de DA. Pour la seule année 2011, la compensation du différentiel de prix de ces deux produits avait été estimée par le ministre des Finances, M. Djoudi, à 5 milliards de DA, à laquelle s'ajoute la suspension des droits de douane et de la TVA. Près de 143,6 milliards de DA ont été proposés pour la subvention des prix des céréales, alors que 33,3 milliards de DA additionnels sont prévus pour le soutien du prix du lait. Le soutien de l'Etat aux blés et au lait pour 2011 s'élève ainsi à 270 milliards de DA contre 93 milliards de DA prévus par la loi de finances initiale. Même les moyens sur lesquels le gouvernement a tablé pour couvrir le déficit budgétaire, estimé à 33,9% du PIB, ne seront plus à la portée du gouvernement.
Le déficit budgétaire de 2010 a été couvert en partie, à hauteur de 700 milliards de DA, sur le Fonds de régulation des recettes (FRR), le reste l'a été grâce aux disponibilités du Trésor public. En outre, l'Algérie est un pays où l'économie est devenue une variable d'arrangement dans les règlements de comptes, d'après plusieurs observateurs. L'Algérie, dont le modèle économique se basant essentiellement sur la rente des hydrocarbures, dépend entièrement des importations tous azimuts, sera fortement fragilisée d'autant plus que la production locale est insignifiante et le tissu industriel quasi inexistant. Comme le statu quo restera le même, à l'image de la gestion opaque et non rentable faite des réserves de change, l'Algérie continuera à subir de plein fouet les crises économiques et financières mondiales.


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