Dénommé assurance «revenu», ce nouveau produit sera mis en place d'ici début 2012. L'Etat multiplie les initiatives et les mesures incitatives envers les agriculteurs pour stabiliser les prix et surtout booster ce secteur. La Caisse nationale de mutualité agricole (Cnma) envisage de lancer un nouveau produit visant une meilleure couverture des revenus contre les risques liés aux incertitudes de production et de prix de produits agricoles, a-t-on appris hier, auprès de cet établissement. Dénommé assurance «revenu», ce nouveau produit devant être mis en place d'ici début 2012 est fondé sur une diversification géographique des risques et constitue «une réponse collective aux problèmes de gestion des fluctuations des recettes agricoles», a indiqué Chérif Benhabiles, responsable de la branche assurances à la Cnma. L'assurance-revenu, qui apparaît comme l'instrument de couverture «le mieux adapté à la gestion conjointe des incertitudes de production et de prix (de produits agricoles)», est destinée ainsi à protéger les agriculteurs contre une baisse trop importante de leurs recettes, précise M. Benhabilés. S'agissant des modalités de recouvrement de cette assurance en cas de sinistre, une indemnité par hectare et par culture serait versée «lorsque la recette individuelle et la recette agrégée calculée dans une zone géographique seraient inférieures au seuil critique fixé auparavant d'un commun accord entre l'agriculteur et la Caisse», a-t-il expliqué. L'introduction de cette nouvelle garantie constitue, d'autre part, une réponse à «la faiblesse» du système algérien d'assurance agricole et dont les actions sont jusque-là limitées à la protection contre des sinistres comme la grêle, l'incendie et la mortalité du bétail, souligne M. Benhabilés. Par ailleurs, l'assurance-revenu viendrait s'ajouter à la panoplie de produits proposés par la branche assurance de la Cnma à l'adresse des agriculteurs. À cet effet, cette nouvelle garantie permettra, d'après ses initiateurs, d'assurer «la pérennité des exploitations et couvrir au minimum les charges de production». Devant être accessible au plus grand nombre dexploitants, la souscription à cette prime bénéficierait d'une subvention de l'Etat, ce qui rendra son coût financier «modique et peu considérable» afin d'inciter les agriculteurs et les éleveurs à y adhérer. Fin mai dernier, la Cnma avait annoncé qu'elle allait signer des conventions avec des producteurs de lait pour élaborer des produits d'assurance adaptés à leurs exigences. Cet établissement avait, en outre, mis en place, depuis 2009, des assurances «multi-périls» couvrant les cultures stratégiques, comme les céréales, la pomme de terre, les vignes, les oliviers, l'apiculture et même l'élevage de plusieurs espèces, contre les risques des aléas climatiques et de l'incendie.
