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L'incroyable métamorphose d'une ville
TLEMCEN
Publié dans L'Expression le 05 - 11 - 2011


Tlemcen, un passé culturel riche et varié
La capitale des Zianides s'est parée de tous ses beaux atours depuis qu'elle fait office de capitale mondiale de la culture islamique.
Voir Venise et mourir. Voir Tlemcen est comprendre. Comprendre que lorsqu'on on veut bien faire, on peut. Une citation qui sied bien à la métamorphose qu'a connue la ville de Mohamed Dib. Les premiers signes de cette mutation s'annoncent déjà sur les routes qui y mènent. Pour y parvenir, on emprunte des autoroutes qui n'ont rien à envier à celles que l'on connaît sur l'autre rive de la Méditerranée. Tous les chemins mènent à Tlemcen. Que ce soit par l'autoroute ou par dautres voies d'accès rapides, Tlemcen vous accueille et vous surprend
On se croirait ailleurs. Algérien devrait revoir son Code de la route pour ne pas s'y perdre. Quant aux secousses qui empestent la vie des usagers sur les routes du centre du pays, elles sont inexistantes.
Il nous a fallu deux heures pour rallier Tlemcen à partir de la capitale de l'ouest du pays, soit le temp de parcourir les 152 km qui la séparent d'Oran. Il est 11 heures du matin, l'entrée Est de la ville annonce la couleur. C'est par la route d'Oran qui nous y parvenons. Sur les abords on y observe de longs vergers sur un plateau qui s'étend sur 3 km avec des constructions réalisées à la faveur des mutations qu'à connues la région. C'est par une trémie, inaugurée en avril dernier, qu'on accède à la ville. Un décor particulier frappe le visiteur, qui a l'impression de s'engouffrer dans un tunnel fait de couleurs nationales, comme d'ailleurs l'entrée de cette ville. Plus loin, un carrefour dessert toutes les localités avoisinantes, dont El Imana, Foubourg El Kiffan. C'est à partir de ce carrefour qu'on accède au centre ville, qui comprend une fusion de cultures arabe, musulmane et berbère. On comprend vite toutes les civilisations qui se succédé sur cette terre. Tlemcen qui veut dire en Berbere «Thala Yemssane» (La source tarie), se situe au milieu d'un écrin de verdure de plus de 800 mètres d'altitude, donnant tout le sens de sa fondation. C'est le carrefour par excellence de toutes les routes qui mènent au Maroc, au sud et les autres régions du pays. Tlemcen est connue pour ses sites de renommée mondiale. Sidi Boumedienne, Mechouar et le' site de Lalla Séti sont des lieux d'enchantement. Au cours de notre passage, on comprend vite que Tlemcen n'est plus celle d'avant. «Ceux qui l'on connue remarqueront que tout a changé pour le mieux», nous disait fièrement cet habitant.
Le tombeau Lalla Setti
La capitale des Zianides s'est parée de tous ses beaux habits depuis qu'elle fait office de capitale mondiale de la culture islamique. Elle est accueillante et surtout fascinante même si ce dernier qualificatif a de tout temps agréablement collé à tout ce qui est lié de près ou de loin à cette ville mythique, historique, culturelle. Connaître Tlemcen, avant n'est pas une condition pour découvrir ce changement qu'elle porte présentement. Tout est clair comme l'eau de roche.
D'un passé culturel riche et varié, la ville historique du géant des lettres, Mohamed Dib, est depuis plusieurs mois sous les feux de la rampe. Cette capitale mondiale de la culture islamique est depuis quelques mois la Mecque des pèlerins venus de plus de cinquante pays pour apprécier les oeuvres de l´art islamique algérien. Elle est en fête aussi. Près de 700 spectacles musicaux nationaux de différents genres sont programmés dans le cadre de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011». Ils sont animés par des artistes algériens issus des 48 wilayas du pays, soit 2000 chanteurs et groupes.
Une aubaine que personne n'a ratée et qui «réveille la ville après un log sommeil», explique Abdallah, proche de cette manifestation qui illumine la ville.
Lalla Setti, un tombeau d'une sainte. Ce site qui domine la ville des Zianides, constitue l'une des convoitises commerciales avant que les autorités locales ne décident d'en faire un lieu touristique en réalisant des hôtels de luxe.
La Mariotte en est un témoin de cette option. Le musée de la 5e Région militaire au temps de la guerre de libération y est aussi non loin d'une tour de 5 niveaux. On y trouve un télescope qui permet une vision des plus agréables sur l'ensemble de la ville. On y accède sur un téléphérique qui offre une aussi belle vue sur la ville avec seulement un ticket de 30 dinars.
Les sites du Grand Bassin et le site de Lalla Setti ont été le théâtre de plusieurs animations que la population locale a su apprécier. Toutes les wilayas du pays et plusieurs autres pays étrangers prennent part à l´événement.
A Sidi Boumediene, un site qui n'est pas des moindres, et à qui on prête des liens avec les zaouïas de Kabylie, a été totalement reconstruit.
La métamorphose
Cible d'un acte terroriste au milieu des années 1990, ce site a retrouvé sa beauté et son animation, ses habitants, habitués à suivre des spectacles dans des salles fermées, ont renoué depuis quelques mois avec ceux présentés en plein air au Théâtre de verdure de Tlemcen. Ce dernier a complètement changé d'une capacité d´accueil de 3000 personnes, la scène s'étale sur espace de 1700 m².
Une belle structure en somme, qui illustre la beauté de la ville, liftée. Incontestablement, la cité a su profiter de l'événement qu'elle abrite pour une année.
Le nouveau complexe culturel, constitué d´une salle d´exposition, une salle de conférences de 300 places et autres espaces dédiés aux ateliers et expositions culturelles et historiques en est une preuve qui n'a de valeur que d'illustrer cette métamorphose. Il en est de même pour le Centre d´études et de recherches andalouses, qui a coûté un budget de 700 millions de dinars.
D'une l'architecture arabo-musulmane, cette édifice offre 1000 places pédagogiques et servira de lieu de référence aux chercheurs et étudiants spécialisés dans les arts andalous et la recherche dans le patrimoine musical, architectural, arts populaires et folkloriques andalous.
Cette ville, centre du rayonnement du savoir, possède aussi une bibliothèque urbaine. Celle-ci, dotée des techniques modernes, comporte deux salles de représentation et un théâtre en plein air, un musée et un centre islamique, plusieurs salles de conférences et de répertoire, ateliers d´art culturel islamique destinés à la recherche. Bâtie sur 4000 m², cet ensemble compte aussi une salle polyvalente d´une capacité d´accueil de 500 personnes.
D'autres édifices culturels ont connu aussi une série d´aménagements et de confortements, les valorisant.
Le Palais Royal implanté dans le site historique d´El Mechouar offre lui aussi un vue assez significative de ce changement même si le quartier n'est que le reste des vestiges. Plusieurs pans de l´histoire contemporaine algérienne renoués pas seulement avec l'activité mais avec une existence autrement plus agréable, à apprécier. Il en est ainsi des lieux de repli et de célèbres batailles lors de la période de la résistance opposée par l'Emir Abdelkader aux forces françaises.
Le moulin à eau et le mausolée de Sidi Brahim ont été restaurés
Le mausolée de Sidi Brahim dont le village a été en 1845 le théâtre d´une bataille historique, porte actuellement le nom éponyme.


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