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La mémoire du commandant Si Lakhdar honorée
LORS D'UNE CEREMONIE ORGANISEE À MEDEA
Publié dans L'Expression le 06 - 03 - 2012


Si Lakhdar tomba au champ d'honneur le 5 mars 1958
Avant de rendre l'âme, le commandant réclamait sa carabine. Il recommandait aux membres de l'ALN de ne pas le laisser tomber entre les mains de l'armée française.
Les compagnons d'arme de Rabah Mokrani, dit Si Lakhdhar (1934 - 1958) ont organisé une cérémonie pour honorer sa mémoire. L'hommage a eu lieu à l'initiative du bureau des moudjahidine de la wilaya de Médéa. Ould El Hocine Mohamed Chérif, ancien officier de l'ALN était parmi les présents.
Tous ses compagnons ont témoigné de l'intégrité du chahid. Les témoins ont ajouté qu'il a donné naissance à une vraie légende dans la wilaya IV. Né le 6 février 1934 à Lakhdaria, ex-Palestro, il est devenu un mythe à la tête d'unités de choc dans la zone I de la wilaya. On se souvient aussi qu'il était un ami du célèbre Ali Khodja Mustapha. Ils étaient chargés tous deux de former des unités de moudjahidine dans l'axe Lakhdharia-Aïn-Bessem.
Dès l'âge de vingt ans, ce jeune homme est au maquis, pour se voir rapidement à la tête du commando d'élite Ali Khodja. Il est promu capitaine dès octobre 1956, en 1958 il devient membre de la wilaya IV en tant que commandant militaire. Si Lakhdhar tomba au champ d'honneur le 5 mars 1958, les armes à la main au djebel Boulegroune, près de Souagui, à Médéa. Dans son hommage aux chouhada, Ould El Hocine Mohamed Chérif n'a oublié aucun de ses compagnons. Dans son livre Eléments pour la mémoire paru en juin 2009, il consacre plusieurs récits aux chouhada et moudjahidine. On peut même y retrouver un portait du commandant Si Lakhdar. D'autres moudjahidine ont émis leurs témoignages. Mustapha Blidi raconte: «Au djebel Boulegroune, dans la région de Souagui, au sud-est de Médéa, Si Azzedine a organisé un rassemblement de tout le commando pour faire une réunion, avant de répartir les sentinelles et placer les fusils-mitrailleurs sur la crête.» L'événement a eu lieu un 5 mars. La pluie ne s'était pas arrêtée. Toute la nuit elle a grossi les torrents et détrempé le sol. Les soldats ennemis, «comme s'ils nous avaient repérés, sont passés, dès les environs de 6h, à l'offensive», ajoute-t-il. Il continue son récit: «Vigilants, Hocine Kouar et Beryanou, de son vrai nom Ali Yahi, postés en sentinelles sur les contreforts montagneux, donnent l'alerte. Leurs fusils jappent. Il n'en faut pas plus pour que le commando passe à l'action. Il accepte l'escarmouche, mais se méfie de l'accrochage.» Les forces adverses sont en nombre et le combat tournait vite en leur faveur. Ils viennent de partout, de Aïn Bessem, de Thlata Djouab, de Bousken. Ils se déploient en éventail qui va bientôt «nous encercler». La bataille continue.
Bientôt, l'artillerie enflamme le ciel et fait trembler le sol. Le ciel s'étant dégagé, l'aviation se met de la partie et noie la zone sous des gerbes de napalm dont l'odeur après et la chaleur démoniaque «vous brûlent à distance». «Nous étions jeudi. Un jeudi noir. Si Abdelaziz, qui avait été promu l'avant-veille au grade de capitaine, ainsi que les deux frères Kartali qui vont tomber héroïquement au champ d'honneur, le commandant Si Lakhdar, gravement touché, gisait sur un brancard de fortune», dit-il. Les moudjahidine, dont Si Azzedine, tentent de soigner leurs blessures. Il a reçu neuf éclats d'obus au niveau des reins. Ensuite, selon ce même témoignage, les moudjahidine avaient décroché vers 17h. La nuit tombante et le temps orageux ont considérablement favorisé leur repli vers Ouled Znim. Dans leur retraite, ils avaient été surpris par une embuscade tendue par une unité de Chérif Ben Saïdi et son adjoint Hama. C'étaient des ralliés très dangereux, car ils connaissaient aussi bien le terrain que les techniques de combat de l'ALN. Mais l'affrontement a rapidement tourné à l'avantage du commando ALN qui a vite fait de mettre en déroute l'ennemi.
En ce 54e anniversaire de la disparition de Si Lakhdar, ses compagnons se souviennent qu'ils ont atteint Oued Znim. Si Lakhdar a été installé dans une maison pour recevoir des soins. A son chevet, il y avait Si Azzedine et Si Abdenour. Le commandant réclamait sa carabine: «Si Azzedine, recommandait-il avec insistance, surtout ne me laisse pas tomber entre les mains de l'armée française!» Son ami porta la main dans le dos pour le mettre un peu plus à l'aise. C'est alors qu'il sentit des gros caillots de sang qui s'étaient coagulés. Azzedine leva les yeux vers Abdenour. Le regard que se sont échangé les deux hommes en disait long sur l'état de Si Lakhdar. Dans un soupir rauque, le héros rendit l'âme. Pour tous ses compagnons du commando, il avait été envoyé à l'infirmerie de zone pour des soins.En vérité, Si Lakhdar fut enterré vers 3h dans la plus grande discrétion, loin du regard des djounoud, dans le jardin d'un villageois. Cependant, celui-ci, redoutant une perquisition de l'armée d'occupation, a pris l'initiative de le déterrer et de l'inhumer de nouveau loin de chez lui, sur la berge de la rivière qui coulait plus bas. Mais le soir venu, le mauvais temps persistant, le même paysan, craignant cette fois une crue de la rivière, a décidé de retirer le cadavre pour l'ensevelir à l'endroit où il repose jusqu'à présent. Après l'enterrement du commandant Si Lakhdar à Ouled Znim, les éléments de l'ALN se sont rendus à Ouled Bouachra où tombera, quelque temps plus tard, le colonel Si M'Hamed Bougara. Ce dernier a été très affecté par la mort de Si Lakhdar. Certains ont survécu à l'accrochage. Zerari Rabah (commandant Azzedine), Abdelkrim Chouiet, Ali Yahi dit Berianou, Kouar Hocine, Bedja Mohamed, Ahmed Dira et Blidi Mustapha furent de ceux-là.


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