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«L'Algérie est amenée à changer...»
KHALIDA TOUMI AU RENDEZ-VOUS DE LA PAROLE DE L'ONCI
Publié dans L'Expression le 21 - 03 - 2012

«Ne me demandez pas de me comparer à la France»
«En Algérie, si l'Etat ne finance pas il n'y aura pas de cinéma car le privé ne met pas d'argent dans le cinéma», a-t-elle constaté.
C'est un vrai cours magistral sur le 19 Mars et la culture que nous a asséné la ministre de la Culture, lundi dernier, et ce en présence de la moujahida Zohra Drif et de son staff du ministère de la Culture, à l'occasion de la célébration du cinquantième anniversaire de la fête de la Victoire et du cessez-le-feu. «C'est l'Algérie indépendante qui a fait du 19 Mars une date nationale», a-t-elle souligné, rappelant toute l'intensité des souffrances, oppression, massacres et génocides que le peuple algérien a subis durant 132 ans de colonisation. La culture, pour sa part, serait selon la ministre «un capital accumulé constitué de capacités d'un peuple à produire du sens, du beau, du juste» tout en soulignant les effets néfastes de la colonisation qui, dira t-elle: «Ce n'est pas une culture mais un crime.» Elle insistera sur l'importance de l'Histoire en ce sens ou c'est tout ce qui appartient au passé tend à être au présent et balisera l'avenir, tout comme il est nécessaire de combattre l'oubli, la chose la plus dangereuse étant selon elle d'oublier justement ces 132 ans d'anéantissement de notre indentité et culture.
Le bourreau et ses victimes
S'agissant du programme tracé dans le cadre de la célébration de l'Indépendance algérienne, Khalida Toumi, qui expliquera que les festivités débuteront le 5 juillet 2012 et dureront jusqu'au 5 juillet 2013, a affirmé qu'il existe pour ce faire un comité d'organisation des fêtes nationales au sein du ministère des Moudjahidine institué par décret, auquel l'Etat donne un budget. En plus de ce comité, il existe un autre présidé cette fois par le Premier ministre, arguant de la rigueur envers l'Histoire à laquelle on doit donner un grand intérêt concernant notre pays. Elle en donnera pour exemple un peu plus loin le film La Bataille d'Alger «interdit de diffusion jusqu'à 2005 en France, pays démocratique et souverain et jouissant de la liberté d'expression pourtant». Et de confier: «A mon avis, il n'y a pas d'autre peuple qui a aussi vécu ce que nous avons enduré, mis à part peut-être la Palestine et les Indiens d'Amérique. C'est normal que le haut patronage revienne au ministre des Moudjahidine pour être plus près de la vérité historique et éviter toute déformation.» Le programme de son département a-t-elle confié, comprendra plusieurs activités liées au domaine du cinéma (150 projets déposés), du livre (900) du théâtre (50 pièces déposées), mais aussi de la musique, des expos, etc. «Nous avons demandé un budget mais nous avons obtenu 50% de ce que nous avons demandé. On voulait le double. Je ne peux parler au nom du ministre des Moudjahidine. Il y a un intérêt supérieur du peuple algérien que nous devons défendre.»
Notons que le comité de lecture pour le volet cinéma présidé par Moussa Haddad est composé de cinéastes, d'historiens et de journalistes spécialisés qui «doivent attester de la véracité historique de ces oeuvres tout en veillant au respect des normes artistiques.» La date de dépôt des projets a été décalée au mois d'avril. «D'ici la première semaine du mois d'avril, sera publié le compte rendu du comité de lecture en toute transparence». Khalida Toumi n'omettra pas de souligner que c'est grâce à son département que sont financés la plupart des films en Algérie, et ce grâce à l'argent du Ftadic notamment, et ce en fonction des moyens et conditions juridiques pour encadrer et donner plus de possibilité à plus de producteurs pour produire car «ne nous racontons pas d'histoire, le privé n'investit pas dans la culture en Algérie, fait-elle savoir. Questionnée sur le retard de lancement des festivités du cinquantenaire, la ministre dira que «l'Algérie est un pays indépendant et libre de fixer la date de ses festivités comme il l'entend et quand il veut. Chacun est roi chez lui. Je ne veux pas me comparer. Je n'ai rien contre la France. Mais je vous parle là d'un système et on n'était pas à égalité. Je fais partie des enfants des victimes et eux des enfants des bourreaux. Ne me demandez pas d'exister par rapport aux autres mais je les respecte. Je salue la décision de l'Etat. Que chacun fête cette date chez lui».
De la politique culturelle
Répondant dans un autre registre à ses détracteurs, Khalida Toumi a affirmé que l'Algérie possède bel et bien une politique culturelle. «Nous sommes des ouvriers de la République. Nous exécutons le programme du président de la République.» Elle démontrera pour expliquer ses objectifs les quelques mécanismes mis en place pour la défense de la machine du livre en Algérie et la politique menée à travers les bibliothèques publique notamment. Et de relever aussi la politique de développement et de soutien au cinéma. «En Algérie, si l'Etat ne finance pas, il n'y aura pas de cinéma car le privé ne met pas d'argent dans le cinéma!» Et de rappeler le sempiternel dilemme des salles de cinéma «séquestrées» par les particuliers et collectivités locales qui détournent les salles de leur rôle initial pour les transformer en salles des fêtes notamment.
«La ministre de la Culture doit se battre dans le gouvernement. Je n'ai pas réussi à convaincre. Mais l'Algérie est amenée à changer.» Aussi, la ministre de la Culture ne se laissant pas démonter pour autant, et évoquant à demi-mot les prochaines législatives du 10 mai prochain, se montrera confiante dans cette échéance «très importante de par le profond changement qu'elle peut apporter», a-t-elle dit. Pour ce qui la concerne, la ministre a estimé aussi que la prochaine Assemblée nationale, qui doit rédiger la future Constitution algérienne, devra décider également de la place et de l'importance de la culture en Algérie.
Elle soulignera aussi l'importance de la formation des jeunes pour la gestion des salles et le droit obtenu dans la loi de finances pour les avantages acquis par tous ceux qui veulent investir dans la culture en Algérie.
Ainsi, Khalida Toumi s'est évertuée durant plus de deux heures à démontrer «l'action cohérente de l'Etat» tout en rappelant qu'il existe des lois pour tout, car «une politique culturelle ne consiste pas en la distribution d'un budget à tout-va, a-t-elle estimé. Il y a des lois pour ça.
On appelle cela un Etat de droit. Je constate un amalgame et une méconnaissance totale quand je lis la presse.. Tout est visible sur le Journal officiel». Reste à savoir si elle a convaincu toute l'assistance...


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