Les femmes occupent en moyenne 19,3% des sièges parlementaires dans les pays ayant appliqué le système des quotas, contre 14,7% dans les pays sans quotas, a relevé lundi à Alger la directrice du Centre d'information et de documentation sur les droits de l'enfant et de la femme (CIDDEF), Mme Nadia Aït-Zaï. Mme Aït-Zaï, qui intervenait lors de la 4ème édition du TRESMED consacrée au thème «Femme et dialogue social », a indiqué que «selon les Nations unies, les quotas ou diverses mesures spéciales temporaires ont fait la preuve de leur efficacité ». La directrice du CIDDEF a fait savoir que dans la liste de l'Union interparlementaire le Rwanda occupe la première place avec 56% des sièges parlementaires occupés par des femmes. Mme Aït-Zaï a fait remarquer que l'Algérie, après les élections législatives du 10 mai dernier, vient d'atteindre les 31%, précisant que ce taux s'établit à 22,8% en Tunisie, 18,2% en France, 36,3% en Espagne, 10,5% au Maroc et 1,8% en Egypte. La directrice du CIDDEF a fait remarquer que c'est grâce à un «volontarisme présidentiel », comme en Algérie, à travers la réforme constitutionnelle de novembre 2008 (article 31 bis) et la loi organique sur la représentation des femmes au sein des assemblées élues que le pays est remonté au tableau de l'Union interparlementaire. Financé par la Commission européenne, le programme TRESMED vise une coopération régionale stable entre les conseils économiques et sociaux et les partenaires économiques et sociaux des deux côtés de la rive méditerranéenne pour la défense du rôle des institutions consultatives.
