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Un Safir pour Zéralda
ESCALE
Publié dans L'Expression le 19 - 08 - 2001

Se laisser aller dans cette petite ville côtière, c'est moins une promenade dans l'espace qu'une incursion dans le temps. Et ce temps n'est pas forcément le douloureux présent auquel vous pensez, car ici rien n'en donne l'impression.
Située à quelque quinze kilomètres du centre-ville de la capitale, cette localité semble émerger du néant tant elle paraît artificielle, toute fraîchement sortie des esquisses d'un architecte quelque peu embarrassé par le caractère hybride de populations venues, en dechrate, de l'intérieur du pays pour y constituer un rapport de force susceptible de servir au mieux quelques intérêts politiciens, électoralistes autant que clientélistes. Rares, cependant, sont les enfants de la région à avoir bénéficié des efforts des pouvoirs publics en matière d'attribution de logements et de terrains. Ainsi, des contrées lointaines, deux principalement, y sont représentées hypothéquant les chances de mutations plurielles d'un espace pourtant résolument tourné vers la mer. Si l'idéologie du douar semble avoir encore de beaux jours devant elle, il reste que l'influence immédiate des idées venant d'une Méditerranée, qui baigne cet espace depuis toujours, tente de remettre les pendules à l'heure et de faire émerger une génération susceptible de relever le défi de la modernité et de la tolérance. Du reste, des signes avant-coureurs le laissent à penser. La proximité de la capitale ou tout simplement la méditerranéité qui impose ses valeurs à une population hybride mais qui tend, au nom de la citoyenneté, à clamer progressivement à l'unisson des voix sa volonté d'aller de l'avant pour en découdre avec les représentations surannées, y sont pour beaucoup. Et c'est pour ces raisons qu'il fait bon vivre à Zéralda, notamment au niveau de la station balnéaire qui reçoit, quotidiennement, des centaines de milliers d'estivants qui de l'Algérois, qui de l'intérieur comme de l'extérieur du pays, trouvent aisément leur compte dans un espace convivial. Un espace où veille scrupuleusement l'Entreprise de gestion hôtelière (EGT) qui ne ménage point ses efforts pour qu'un respect insondable soit consacré à la chose publique et au standing du vacancier. Ce qui n'est pas peu de chose, à plus forte raison lorsqu'il s'agit d'une société comme la nôtre dont certains représentants arrivent difficilement à se départir de quelques dissonances.
Un respect insondable pour la chose publique
C'est sous l'oeil attentif autant que protecteur de M. M-L.Baâdj, directeur général de l'EGT, que ce merveilleux ensemble tente de relever le défi pour proposer, tant aux nationaux qu'aux touristes étrangers, des produits à même de satisfaire leurs exigences les plus pointues. La volonté existe bel et bien, il va sans dire que le challenge sera honoré. Et il l'est déjà, si l'on s'en tient aux résultats enregistrés, cette année, malgré l'adversité décrétée par la bête immonde. Les taux d'occupation des espaces sont tout simplement magnifiques. Et quand c'est un avis aussi autorisé que celui de M. Farouk Ghanouchi, directeur général de Safir Hôtel Mazafran, qui vous le confie sous le sceau de la confidentialité, l'hôtellerie nationale a de quoi être optimiste.
Ne s'embarrassant pas de faux-fuyants, ce manager d'origine tunisienne ne cache pas sa satisfaction depuis qu'il a pris en main, dans le cadre d'un partenariat dans le domaine du management entre l'EGT et la chaîne koweïtienne Safir, la gestion de l'hôtel Mazafran: «J'ai hérité d'une très belle unité qu'il fallait tout simplement réhabiliter. J'ai commencé par rétablir la confiance au sein du personnel et baisser les prix, tout en insufflant une dynamique à même de permettre aux employés de se familiariser avec la gestion moderne. Le personnel en place n'était pas homogène; les uns, peu nombreux, sortaient des écoles spécialisées, alors que les autres n'avaient pas de qualification en la matière. Il a été décidé sur le champ l'encadrement de ces derniers alors que des réunions sectorielles quotidiennes ont été favorisées.» S'agissant du personnel ayant fréquenté les écoles hôtelières, M. Farouk Ghanouchi fera remarquer que leur formation souffre d'un manque flagrant de base théorique.
A titre d'exemple, il insistera sur le fait qu'un cursus de trois mois en vigueur en Algérie pour un chef de rang est insuffisant, surtout que dans d'autres pays aux traditions hôtelières bien ancrées, la formation dure deux années pleines. Depuis que ce partenariat est devenu effectif, il a été fait appel à un directeur de la restauration belge qui contribue valablement à l'encadrement, de la même manière que la direction de l'hôtel envisage, sérieusement, d'envoyer de futurs formateurs en Tunisie, en premier lieu, et dans les autres pays où la chaîne Safir dispose de complexes hôteliers, ensuite.
Le fait saillant de cette nouvelle expérience, qui mérite d'ailleurs d'être expressément souligné, c'est l'introduction de nouveaux produits, particulièrement en direction des enfants, une frange de la population qui intéresse au plus haut chef la direction de Safir Hôtel Mazafran: «Ce sont les clients de demain. Ils le sont déjà aujourd'hui puisqu'ils peuvent nous être confiés par leurs parents. Leur prise en charge est totale à travers les chambres, la piscine, le théâtre de marionnettes, l'aire de jeux...».
Un eldorado pour les touristes étrangers
A l'affût de toute innovation et de tout ce qui peut contribuer à faire fructifier la valeur marchande de l'espace qui lui tient à coeur, M. Hassan Bahlouli, directeur commercial et non moins fin gourmet, vous proposera volontiers la cuisine internationale à l'honneur au restaurant Le Pacha, les saveurs orientales de Bilad ech-Cham, les prouesses gastronomiques italiennes à l'Alfredo et enfin, ce qui fait sa fierté, l'art de manger ancestral que propose chaque jour La Kheïma.
Comme une gestion se mesure et s'apprécie en monnaie sonnante et trébuchante, il va sans dire que les produits proposés touchent d'autres secteurs d'activité grâce à la mise à disposition d'entreprises et d'organismes nationaux et internationaux de salles pour la tenue de congrès, de séminaires et autres manifestations en relation avec les secteurs de production et de distribution. A ce propos, M. Farouk Ghanouchi est plus que satisfait puisqu'il envisage d'atteindre, d'ici à la fin de l'année, un taux d'occupation de son espace de l'ordre de 45% contre 15% l'année dernière, et 55% pour l'an 2002. Ce qui est loin d'être négligeable compte tenu des événements qui ont cours dans notre pays où la bête immonde et les sempiternelles marches ont occasionné de nombreuses annulations de dernière minute des réservations faites par la population émigrée: «Malgré cela et grâce au tourisme local, nous comptons atteindre pour le seul mois d'août un taux d'occupation de l'ordre de 70%.»
Séduit par le site de Zéralda autant que par la rentabilité de l'hôtel dont il a la charge au niveau du management, le manager tunisien ne cache pas sa satisfaction. Pour lui, avec de la sécurité, de la rigueur et de l'imagination, le tourisme algérien serait à même de proposer le nouvel eldorado auquel aspirent énormément de touristes américains et européens sans doute rassasiés par les produits qui leur sont proposés sous d'autres cieux. Et c'est certainement pour ces raisons objectives que la chaîne koweïtienne Safir souhaiterait lancer de nouveaux produits chez nous, prendre en management d'autres hôtels de la dimension de celui de Zéralda et, plus pragmatiquement, la location de certains d'entre eux. S'occupant de management, la chaîne Safir n'envisage pas, pour le moment, de construire de nouveaux complexes hôteliers. Elle s'en tient à sa mission qui est déjà forte de l'expérience matérialisée dans pas moins de 45 hôtels répartis entre les villes les plus importantes du Koweït, des Emirats arabes-unis, de Jordanie, de Syrie, d'Egypte, de Tunisie, d'Algérie, et du Royaume-Uni. Tournée résolument vers la mer méditerranée, la ville de Zéralda ne pouvait donc pas échapper à son destin. Et c'est peut-être pour cette raison qu'il convient de dire que les seules fortifications qui tiendraient seraient les défenses naturelles de la mer. Une mer qui, quand elle vient à la rencontre de notre âme, veut, passionnément, lui donner un instant de bonheur. Mais un instant pris dans le miroir du Bassin méditerranéen peut représenter une éternité.


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