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Oran se cherche toujours...
CINQUANTE ANS APRÈS L'INDEPENDANCE
Publié dans L'Expression le 15 - 08 - 2012

Durant la période 1999-2008, tous les secteurs ont eu droit à des budgets colossaux
Algériens, Espagnols, Français, Chinois et Turcs se serrent les coudes, de jour comme de nuit, pour redonner à la ville ses couleurs d'antan.
«La ville d'Oran mérite mieux que l'état actuel auquel elle est malheureusement vouée.» Cette déclaration, qui revient comme un leitmotiv, dans la bouche du premier responsable de la capitale de l'Ouest, le wali Abdelmalek Boudiaf, est souvent épiloguée par tant d'autres déclarations et de commentaires émanant des ministres en visite de travail et d'inspection à El Bahia.
Plusieurs de ces derniers estiment que la ville d'Oran a été, pendant longtemps, victime de son aura. La ville qui continue à se métamorphoser à la faveur des centaines de programmes de développement, a, dans un passé récent, été totalement ignorée. Oran, à l'instar du reste des villes du pays, continue à célébrer la 50e année de l'indépendance de l'Algérie dans une ambiance exceptionnelle, marquée par des animations tout aussi exceptionnelles.
Cinquante ans après l'Indépendance, la ville d'Oran continue encore à chercher, dans des conditions tant bien que mal, à percer afin de se replacer en tant que grande métropole méditerranéenne. En effet, El Bahia connaît ces derniers temps une cadence accélérée des réalisations lui permettant d'atteindre la finalité envisagée. El Bahia s'est transformée ces derniers temps en un grand chantier à ciel ouvert. Ses artères sont prises d'assaut, dès le lever du soleil, par des camions de différents tonnages. Algériens, Espagnols, Français, Chinois et Turcs se serrent, de jour comme de nuit, les coudes pour redonner à cette ville ses couleurs d'antan.
Des projets pharaoniques ont été lancés. Le projet de tramway tire à sa fin, un autre, et pas des moindres, sera lancé dans si peu de temps. Il s'agit du métro d'Oran pour lequel un bureau d'études espagnol a été désigné après l'ouverture des plis qui a eu lieu tout récemment. Aussi, d'importants atouts lui permettent à la capitale de l'Ouest de postuler au titre d'une métropole méditerranéenne.
Enterrer le passé
La ville d'Oran a vecu trois décennies de bonheur, 1960, 1970 et 1980. Malgré les disettes et les pénuries d'alors, ses habitants et ses visiteurs étaient tout de même joyeux et gai. Du coup, elle a plongé dans un long cauchemar la renvoyant à plusieurs années en arrière. Il s'agit du terrorisme aveugle qui a poussé des familles entières vivant dans des zones de choc à se réfugier à Oran. El Bahia a, depuis, perdu sa virginité ainsi que sa notoriété quoiqu'elle regorgeait de grands atouts d'ordre industriel, agricole, touristique, culturel et sportif. De grands défis doivent être relevés pour donner à Oran son lustre et la notoriété qu'elle mérite.
Les mieux informés ne manquent pas de dresser des tableaux des plus noirs sur la situation globale ayant marqué la ville des Deux Lions pendant près de 10 ans. L'agriculture a été abandonnée alors que des milliers d'hectares de terres tant nourricières ont été détournés pendant que d'autres surfaces ont été bétonnées. La pollution, causée par l'agression perpétrée contre l'environnement a atteint son summum, des décharges sauvages empoisonnaient toute la wilaya. Les eaux usées étaient déversées droit dans la baie provoquant des effets désastreux sur la flore et la faune maritimes. A l'époque, les stations d'épuration n'étaient admirées que dans les films documentaires des chaînes des télévisions étrangères.
L'eau c'est la vie, à Oran aussi...
Ce n'est pas tout puisque des localités entières sont restées, pendant de longues années, dépourvues de réseaux d'alimentation en eau potable et de canalisations d'évacuation des eaux usées. Les communes quelque peu chanceuses qui disposaient de petites canalisations étaient confrontées, de jour comme de nuit, à des fuites récurrentes dont la réfection tardait faute de moyens. La ville, qui était livrée à son triste sort, était toute sale. Les habitants et les visiteurs d'El Bahia ne sont pas près d'oublier la cauchemardesque sécheresse qui a sévi près de trois
décennies.
L'alimentation de la wilaya d'Oran en eau potable dépendait à 90% des wilayas limitrophes, notamment à partir des barrages de Béni Bahdel de Tlemcen et le Gargar de Relizane. A quel saint se vouer? Aucune des initiatives, qualifiées de colmatage, n'a donné des résultats jusqu'à l'arrivée à la tête du ministère des Ressources en eau de Abdelmalek Sellal qualifié à Oran de l'homme de la situation. En un laps de temps très court, la sécheresse qui a marqué à jamais les Oranais, a disparu notamment après la mise en marche du projet géant du siècle, le MAO ou le couloir Mostaganem-Arzew-Oran. Ce dernier produit quelque 500 000 m3/jour. Une grande part est pompée vers la wilaya en adduction de la station de dessalement d'eau de mer d'Arzew. Au grand bonheur des Oranais, l'eau coule dans leurs robinets à raison de H24. Aussi, un autre programme a permis la réalisation d'importants projets dont ceux de rénovation des réseaux d'AEP, de protection de six centres urbains contre les inondations - et ce dans les localités de Braya, Sidi Chahmi, Hassi Ameur, Hassi Ben Okba, Hassi Bounif et Aïn El Turck -, celui concernant la réalisation de deux stations d'épuration, la première à Aïn El Turck alors que la deuxième a été installée à El Kerma. Ainsi, la wilaya d'Oran a connu un saut aussi bien qualitatif que quantitatif en matière d'alimentation en eau potable. En effet, trois stations de dessalement d'eau de mer à Arzew, El Ançor et à Aïn El Turck, en plus d'une station de déminéralisation à Brédéah ont été réalisées. Les taux de raccordement aux réseaux d'AEP est passé à plus de 80% et ce suite à la réalisation d'un total de plus de 600 km de réseaux d'alimentation en eau potable.
Un seul bémol:
le logement Acquérir une habitation décente relève du parcours du combattant, tous les Oranais en pâtissent, le vieux bâti, estimé à près de 2000 immeubles qui menacent de s'écrouler, n'arrive plus à contenir les familles se trouvant dans l'extrême besoin comme celles des quartiers populaires d'El Hamri, Plateau, Deb et Sidi El Houari.
Les responsables de l'habitat se frottent les mains en déclarant fièrement à chacune des occasions qui se présentent que le taux d'occupation de logement (TOL) qui était de 7,4 en 1999 est passé à 5,1 en 2008.
Durant la même période, il a été réalisé plus de 35.000 logements dont 1 352 sociaux locatifs, 12 144 sociaux participatifs, 4 017 logements promotionnels, 211 logements entre Fnpos et d'astreinte et 1 940 logements ruraux.
Une série de projets ont permis à la deuxième ville du pays de revoir à la hausse son parc de logements qui était de 42.564 unités en 1966 pour passer à plus de 371.000 unités en 2011. Durant la période 1999-2008, tous les secteurs ont eu droit à des budgets colossaux. Ces derniers, qui étaient destinés à tous les programmes confondus, sont estimés à quelque 218 milliards de dinars.
Tout pour devenir une ville harmonieuse
En réunissant hebdomadairement son exécutif, les débats sont souvent focalisés sur l'extrême nécessité de passer à l'action et redonner son dynamisme à cette ville qui a longuement souffert de l'abandon, du laisser-aller des années de disette. D'aucuns ne peuvent, tout de même, omettre que la wilaya d'Oran est d'un apport aussi important en matière de rentes fiscales. Ses zones industrielles et son commerce lui vaudront autant de titres. En retour, il fallait attendre de longues années pour lui accorder les projets qu'elle mérite.
D'autant que personne ne sait de quoi sera fait demain, d'où les prévisions futuristes qui sont plus que nécessaires vu l'extension rapide de la ville vers l'est et le sud.
Cette extension lui a valu le titre du prochain projet intitulé le Grand projet urbain, GPU. Ce dernier s'étend d'Oran vers les communes d'Es-Senia, El Kerma, Bir El Djir, Sidi Chahmi. Ajoutez à cela, la population d'Oran qui était en 2011 de 1.6 million d'habitants passera à plus de 1.7 million âmes en 2014.


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