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CHARTE POUR LA PAIX ET LA RECONCILIATION NATIONALE
Publié dans L'Expression le 30 - 09 - 2012

«Il est nécessaire pour toute société qui sort d'un drame collectif d'aller de l'avant, de repanser ses blessures et de regarder vers l'avenir», a soutenu M.Benissad.
Un certain 29 septembre 2005, les Algériens ont dit oui à la paix en avalisant par référendum populaire, la Charte pour la paix et la réconciliation nationale que leur a proposé le Président Bouteflika. Sept années se sont écoulées depuis, qu'en est-il de ce projet censé tourner la page des années sombres, de la terreur, des attentats, des faux barrages et des disparitions forcées. Cette politique a-t-elle redonné le sourire au peuple? Il faut l'admettre d'autant plus que lorsqu'on se rappelle qu'au milieu des années 1990, il était très difficile de circuler dans les villes et villages du pays après 17h. Ce projet a-t-il réconcilié les Algériens entre eux? Les séquelles de la tragédie nationale, sont-elles effacées? Les Algériens ont-ils réussi à tourner l'une des plus douloureuses pages de leur Histoire, ont-ils pansé leurs blessures et fait leur deuil? Le projet était immense et les questionnements le sont davantage. Sur cette question épineuse, les avis diffèrent, ce qui est tout à fait normal. Pour certains, le constat est critique, voire lamentable. Ils estiment que ce n'est pas avec l'argent qu'on obtient la paix et réconcilier les Algériens. Pour le président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (Laddh), Noureddine Benissad, il est clair qu'on peut considérer que la Charte pour la paix et la réconciliation nationale a été une première phase compte tenu du contexte. Il explique cependant qu'une vraie réconciliation est indissociable de la vérité. «La vérité qui permet d'analyser collectivement les causes qui ont amené notre pays à cette situation dramatique pour justement éviter leurs renouvellements», dit-il ajoutant que «la justice ne doit pas être synonyme de représailles et de vengeance». Pour M.Benissad, «il est nécessaire pour toute société qui sort d'un drame collectif d'aller de l'avant, de repanser ses blessures et de regarder vers l'avenir». Ceci dit, les expériences dans le monde montrent que de pareils processus ont été mis en place après les chutes des dictatures ou des régimes autoritaires dans le but d'entamer une transition démocratique sereine. Ferme et accusateur, Boudjemaâ Ghechir, président de la Ligue algérienne des droits de l'homme (Ladh) soutient que l'on ne peut pas faire table rase sur une tragédie nationale avec son cortège de disparitions forcées, de massacres, d'exécutions sommaires, d'assassinats, de victimes de torture et de viols «sans que la lumière soit faite sur cette période que la mémoire et la conscience collective n'oublieront jamais». Les conséquences de cette décennie, relève-t-il, sont encore vivaces tragédie mémoires. Car l'exigence de vérité et justice doit concerner l'ensemble des victimes de la tragédie nationale. Les auteurs doivent faire l'objet de poursuites par la justice algérienne. M.Guechir insiste que toute la lumière doit être faite sur l'épineux dossier des disparus dont il évalue le nombre à 8000. Et de poursuivre dans le même contexte: «Le peuple réclame toujours justice et il ne se laissera pas tromper.» Les rassemblements des familles des disparus organisés régulièrement en sont une preuve que la réconciliation nationale n'a pas fait le bonheur de tous les Algériens. Le projet en question avait-il comme objectif de blanchir les islamistes? Loin s'en faut même si cette critique est portée par des observateurs. Il faut reconnaître par ailleurs que sept années après la promulgation de cette charte, il existe encore des zones d'ombre et des réglages à faire. Il ne peut être autrement car les dégâts étaient immenses. Les victimes sont toujours privées de leur droit à la justice et la vérité. «Les familles des disparus ne pourront accepter aucun compromis qui porte entrave à leur droit à la justice et à leur droit à la vérité sur les conditions de disparition des milliers d'Algériens, un compromis qui aura comme seul objectif d'occulter et retarder la vérité (...)», lit-on dans un communiqué rendu public. Ce communiqué vient de tomber tel un couperet remettant ainsi en cause le discours de compassion et de satisfaction véhiculé par Me Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative de protection et de promotion des droits de l'homme (Cncppdh) et Me Merouane Azzi, président de la Commission chargée du suivi de l'application des dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationales. Contactés par L'Expression, ils ont noté, tour à tour, que la réconciliation est réussie puisqu'elle a permis au peuple de panser ses blessures et de retrouver la paix après des années de braise. Pour eux, les victimes de la tragédie sont indemnisées. «Le dossier des disparus est clos à la faveur des mesures prises par la Charte nationale pour la paix et la réconciliation, tandis que la paix est revenue», a soutenu Me Ksentini. Même son de cloche du côté de Me Azzi qui a précisé dans sa déclaration à L'Expression: «Toutes les victimes sont indemnisées. Le cas des disparus est traité de fond en comble».

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