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La grogne gagne la rue
SINISTRES DE LA RUE HASSIBA BEN-BOUALI
Publié dans L'Expression le 11 - 12 - 2003

Cette action de protestation des sinistrés a été entreprise pour dénoncer les fausses promesses des autorités publiques.
Exacerbés par leurs conditions déplorables et les risques d'effondrement de leurs vétustes bâtisses, les sinistrés du 210 Hassiba Ben-Bouali ont bloqué hier dans la matinée la route menant vers Alger-Centre en passant par Belouizdad. Cette action de protestation des sinistrés est entreprise, selon des citoyens, pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de vie et le retard mis pour réhabiliter leurs logements d'une part, et pour dénoncer les fausses promesses des autorités publiques, d'autre part.
En effet, dès les premières heures de la journée, les familles sinistrées sont sorties pour barrer la route. Avant que la situation ne dégénère, les autorités locales et à leur tête le chef de la sûreté de la daïra se sont rendues sur les lieux de la protestation dans l'espoir de calmer un tant soit peu les esprits.
Devant une situation qui a atteint un niveau critique, les familles sinistrées ont tenu à dénoncer la politique de deux poids, deux mesures utilisée par les autorités. «Comment voulez-vous qu'on fasse confiance aux autorités locales quand les promesses du premier magistrat du pays ne sont pas tenues?», se demande un sinistré au bord du désespoir. Pour ce jeune homme ayant pris part aux pourparlers, la réponse du chef de daïra est plus que laconique. Ce dernier aurait promis d'accorder une faveur aux protestataires en les relogeant dans des chalets de deux pièces à Réghaïa du fait que les 400 logements disponibles ont déjà été distribués. Mais ce qui fait le plus de mal à ces gens est incontestablement le désintéressement des autorités locales qui ne se sont jamais manifestées sur le terrain «excepté à la veille d'une échéance électorale», affirme un jeune rencontré sur les lieux. «Le wali délégué a toujours fui ses responsabilités», affirme cette femme qui ajoute: «Une fillette a failli mourir quand leur balcon s'est effondré. Heureusement qu'elle a eu la vie sauve avec deux jambes cassées.» Abondant dans le même sens, un vieux père de famille soutient: «Nous avons subi même des intimidations pour quitter les lieux. C'est la seule façon que les décideurs ont trouvée pour prouver qu'ils ont tenu leurs promesses que nous ne passerons pas l'hiver sous les tentes»
Des intimidations dont les sinistrés du site Coca-Cola, situé quelques ruelles plus loin affirment avoir fait l'objet de nuit par des gens armés pour les obliger à libérer les lieux. Pour ces 240 familles «l'absence de autorités publiques et de la Protection civile s'est fait sentir depuis belle lurette». «D'ailleurs on est dans l'obligation de veiller à tour de rôle pour assurer notre sécurité», affirme ce jeune technicien de la santé qui a été obligé de travailler de nuit pour céder sa place à un membre de sa famille dans une tente exiguë exposée à l'inondation et cela en l'absence de l'administrateur qui a fui les lieux depuis deux mois.
«Nous, nous ne voulons pas qu'on politise notre problème, tout ce que nous demandons est un logement décent. Nos enfants sont exposés aux maladies», clame un autre jeune. «Est-il hygiénique qu'une femme accouche dans ces conditions?» s'est-il encore interrogé. L'hiver s'est installé depuis longtemps, tandis que les sinistrés du séisme du 21 mai dernier attendent que la neige surplombant les monts Chréa fonde pour un semblant de lueur d'espoir.


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